Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a appelé dimanche au démantèlement complet de l’arsenal chimique syrien à la suite de l’attaque au gaz toxique présumée survenue mardi dans la province d’Idleb (nord-ouest).
S’exprimant à l’occasion du conseil des ministres hebdomadaire, il a rappelé l’existence de la résolution 2118 adoptée en septembre 2013 par le Conseil de sécurité des Nations Unies qui enjoint Damas à détruire toutes ses armes chimiques d’ici la mi-2014.
“Comme nous avons pu le constater, cet engagement n’a toujours pas été pleinement respecté”, a-t-il dit. “Nous appelons la communauté internationale à terminer le travail et ceci constituera une opportunité de coopération russo-américaine dans ce domaine”, a poursuivi le chef du gouvernement israélien.
Tout au long du week-end, la classe politique israélienne a salué les frappes américaines sur la base aérienne de Charyat dans la province de Homs (centre), décidées en représailles après l’attaque au gaz toxique présumée effectuée mardi par l’aviation syrienne à Khan Cheikhoun près d’Idleb (nord-ouest) et qui aurait fait 86 morts.
Le président Reuven Rivlin a ainsi qualifié les Etats-Unis d'”exemple pour tout le monde libre”, appelant la communauté internationale à “soutenir toute mesure nécessaire permettant de mettre fin aux atrocités en Syrie”.
Soutenant les “raisons morales” qui ont guidé Washington à agir ainsi, Benyamin Nétanyahou a expliqué qu’il s’est agi là de “dire clairement qu’il y aura un prix à payer en cas d’usage d’armes chimiques”.
Opposé au régime de Bachar el-Assad, l’Etat hébreu n’est jamais intervenu directement dans la guerre civile qui ravage la Syrie depuis plus de six ans. Il apporte toutefois des soins à des centaines de Syriens blessés qui passent la frontière et il a surtout mené plusieurs raids sur des convois d’armes au profit du Hezbollah, la milice chiite libanaise proche de l’Iran et qui appuie l’armée syrienne.
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