Le Figaro nomme le terrorisme islamiste à Londres. Et à Jérusalem ?

Ils l’ont bien dit. Ce n’était pas une « voiture folle ». Pas même un « déséquilibré ». Ce qui a frappé Londres, selon la Une de l’édition papier du Figaro, c’est le « terrorisme islamiste ».Figaro23.03.17_2

On applaudit cette lucidité, d’autant qu’elle constitue un progrès spectaculaire dans la reconnaissance du défi auquel nous faisons face. Il y a moins d’un an en effet, au lendemain de l’attentat de Nice, ce journal n’affichait pas la même clarté :NiceUneFigaro

Mais la nouvelle clairvoyance du Figaro contraste avec nombre de ses confrères : de ceux qui escamotent de leur Une l’attentat malgré le lieu symbolique où il est survenu…LeMondeUne23.03.17

… à ceux qui, comme la télévision publique suisse RTS, pensent que « terrorisme » est un mot trop fort qui nécessite des guillemets et comptent l’assassin parmi ses victimes :RTS_Londres

Nous saluons donc le titre précis du Figaro. Pour autant, nous remarquons que ce quotidien ne parle jamais de « terrorisme islamiste » lorsque surgit un attentat en Israël.

Régulièrement, Le Figaro titre sur des « Palestiniens abattus », ne précisant qu’ensuite que les Palestiniens en question essayent d’abord de tuer en utilisant, comme à Londres, une voiture ou un couteau.FigPalAbattuExemple

Lorsque ces attaques ont lieu en « Cisjordanie occupée », terme avec lequel la presse française masque que les Juifs ont une légitimité historique et juridique en Judée Samarie, Le Figaro ne parle généralement même pas de terrorisme dans l’article. Qui dit « occupation » dit « résistance », et peu importe le nombre de personnes qu’il touchera, le « résistant » palestinien sera bien souvent présenté comme une victime.

Les déformations peuvent être moins flagrantes si un attentat se produit en territoire israélien non contesté, comme cela a été le cas à Jérusalem lorsqu’un terroriste a foncé avec un camion sur un groupe de soldats en permission :FigJeruAttaqueCamionExemple

Les lecteurs savent bien qu’une attaque au camion est un acte terroriste. Mais à Jérusalem, Le Figaro laisse la cause islamiste de cette action soigneusement cachée. Elle n’est pourtant pas bien difficile à trouver, il suffit d’écouter la sœur de l’auteur du carnage : « Louanges à Dieu qu’il soit devenu un martyr. C’est le plus beau des martyrs. »

Nommer les choses, c’est prendre conscience du problème et c’est un étape nécessaire pour pouvoir y remédier. La plupart des techniques utilisées dans les attentats en Europe ont bien souvent été éprouvées en Israël auparavant, mais la presse se refuse à effectuer le parallèle. La presse tente encore souvent de minimiser ou nier le problème, mais le changement de ton du Figaro laisse espérer qu’une prise de conscience puisse s’opérer. Nous devons tous être unis face à la menace commune. Pour être efficace, le changement de ton devra aussi inclure la couverture médiatique du terrorisme en Israël.

Source infoequitable

 

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3 Comments

  1. Je ne les ai pas souhaitées, mais les morts anglais jouent un rôle de cathaliseur.
    Le vocabulaire varie selon Londres ou Jérusalem. Est-ce un problème de langue, de distance, de continent, de religion, de parti politique, de journal……..

  2. Exact, selon que l’on tue à Jerusalem, Londres ou ailleurs les actes ne sont pas
    les mêmes!
    Tuer des Israeliens est un acte tout à fait acceptable pour la presse francaise, ce
    sont des combattants ! Des Palestiniens qui expriment leur souffrance!
    Israel n’a pas à riposter quand des citoyens sont en danger, il faut faire preuve
    de “retenue” quand un militaire français abat un homme, il s’est “défendu! ”
    Lorsque la France aura suffisamment souffert des attentats peut être alors ‘comprendra t elle qu’elle est , et qu’elle fut la souffrance et la solitude des Juifs ou
    des Israéliens, si malmenés par leurs critiques et tant d’injustice!!

    • C’est exactement ça!
      Manquerait plus que les chevaux qu’on envoie à l’abattoir se mettent à ruer!
      Si ça continue, il est aussi envisageable que les immigrés, en France, en Angleterre, en Belgique, en Espagne, au Portugal, en Italie, justifient leurs attentats au nom d’une invasion-colonisation terminée mais encore coupable. On peut admettre que les arabes, au nom de l’islam, n’accordent aucun pardon pour le passé et fassent payer pour cette occupation. Ceux qu’ils envahissent, par contre, doivent se soumettre à l’islam, religion de tolérance et de vérité.

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