La filiale discount du groupe Eram est à vendre. Début mars, une banque d’affaire a été mandatée pour trouver un repreneur. On en comptait 6 lundi soir.
Tati soufflera-t-elle ses 70 bougies ? Les comptes de l’enseigne de mode à bas prix, ouverte en 1948, sont épluchés par six repreneurs, à la mi-mars. Les 140 magasins Tati sont en vente et une banque d’affaire a été mandatée, rapporte Le Parisien.
Le vaisseau amiral de la marque, situé boulevard Rochechouart, dans le 18e arrondissement de Paris, pourrait être préservé. Du côté d’Eram, « la priorité, c’est de sauvegarder des emplois. Après, l’image du magasin Tati peut, en tant que tel, représenter un atout ».
Plus de 1700 emplois concernés
La société Eram, propriétaire de Tati mais également de Gigastore, Fabio Lucci et Degrif’Mania, est donc à la recherche d’un repreneur. Environ 1.700 personnes travaillent au sein de l’enseigne Tati. En 2015, déjà, le groupe Eram avait mandaté une banque pour rechercher des solutions mais les propositions avaient été rejetées et qualifiées d’« inacceptables au niveau financier et social », a commenté une source proche de l’enseigne.
Un peu plus de vingt magasins franchisés ont également été ouverts au Maghreb et dans les pays du Golfe. Selon L’Express, en dépit de ce développement à l’international et d’une diversification de son activité, Agora Distribution a annoncé que « les ventes de Tati vont reculer et le résultat sera « déficitaire » ».
4 choses à savoir sur Tati
• Jules Ouaki, créateur de la célèbre enseigne, était un juif engagé dans la Résistance pendant la seconde guerre mondiale.
• Avant de devenir un magasin d’habillement à bas prix, l’immeuble acheté par Jules Ouaki abritait un hôtel de passe.
• Le nom Tati est un anagrame de Tita, surnom d’Esther, la mère de Jules Ouaki.
• A son ouverture en 1948, le Tati de Barbès faisait à peine 50 m2. Aujourd’hui, le magasin s’étend sur 2 800 m2.
À Natanya, en Israël nous avons un modeste magasin façon TATI, très proche du Kikar piétonnier, qui affiche des prix et une qualité défiant toute concurrence.
Kobi, le patron, est un père tranquille, patient devant toutes ces dames contaminées par son sourire; celà donne l’impression que ces foules pas plus affolées ou culottées à être servies en premier s’accordent à s’exprimer dans toutes les langues et Kobi joue le jeu: il nous donne l’impression d’un polyglotte affirmé, qui, avec pour toute réponse pour chacune, exhibe un mouvement de tête lié à son sourire charmeur.
Ce magasin avec une clientèle à dominante russe et ukrainienne a été baptisée: TATI-Russe !!!
Scemama-Lesselbaum Viviane
Oui, Tita, une femme juive d’une extrême pauvreté, débrouillarde et innovatrice à son époque. Elle confectionnait, avec une machine à coudre chez elle, des jupes. Il suffisait d’un morceau de chiffon et d’un élastique. Voilà comment commence les grands groupes, trop lourds sur leur socle!