Moins de cinq ans après son entrée à Wall Street et après des débuts mitigés, le réseau social ne cesse d’enchanter les marchés financiers au fil de ses résultats. Le groupe est aujourd’hui la sixième capitalisation boursière mondiale.
Ils sont désormais six dans le club des géants à la capitalisation boursière supérieure à 400 milliards de dollars, ou presque : Apple, Google, Microsoft, Berkshire Hathaway (le fonds d’investissement de Warren Buffett), Amazon et désormais Facebook, qui a franchi cette barre, pour la première fois de son histoire, ce jeudi, à l’ouverture de Wall Street -avant de retomber légèrement. Lancé en 2004, le réseau social a mis le cap sur la Bourse en mai 2012 avec des débuts qui ont tardé à convaincre. Le premier jour, Facebook clôture en effet à plus de 100 milliards, mais le réseau social touchera son plus bas historique, à 41,6 milliards, quelques mois plus tard. La Bourse va néanmoins finir par réviser son jugement. Après avoir longtemps monétisé l’essentiel de ses services via le Web, le groupe négocie en effet à la perfection son virage vers le mobile en insérant de la publicité dans le fil de ses utilisateurs. Au point qu’aujourd’hui le groupe ne compte plus qu’un seul adversaire de son calibre dans la publicité en ligne : Google.
Depuis, le réseau social enchante les marchés financiers de résultats trimestriels en résultats trimestriels. Le profil de sa courbe boursière a épousé cette montée en puissance. A l’été 2013, le groupe avait franchi, de nouveau, la barre des 100 milliards de dollars de capitalisation boursière, puis passé celle des 200 milliards en septembre 2014. Quatorze mois plus tard, le réseau social atteignait le cap des 300 milliards. Et le groupe ne ralentit pas la cadence. Il ne lui aura fallu qu’un an et quatre mois pour arriver aux 400 milliards, moins de cinq ans après son entrée à Wall Street. A titre de comparaison, Google aura attendu sa dixième année boursière pour faire de même, Microsoft douze ans, tandis qu’Apple aura mis plus de trente ans.
Sixième capitalisation boursière mondiale, Facebook a-t-il les moyens de se hisser jusqu’aux 500 milliards ? Sans nul doute. L’an dernier, le réseau social a encore affolé les compteurs en générant un chiffre d’affaires de 27,7 milliards de dollars, pour un bénéfice net de 10,2 milliards et sa base d’utilisateurs va franchir en 2017 la barre des 2 milliards de membres actifs chaque mois. Des chiffres qui donnent d’autant plus le tournis que dans la galaxie Facebook, toutes les étoiles n’ont pas encore atteint leur firmament.
C’est le cas des applications WhatsApp, Messenger et Instagram qui, à elles trois, réunissent près de 3 milliards d’utilisateurs actifs mensuels mais sont encore peu monétisées. Facebook pourra aussi aller chercher des relais de croissance dans les pays émergents qui contribuent encore peu à ses revenus. A court terme, rien ne semble pouvoir enrayer la marche en avant du groupe, qui a aussi avancé des pions dans les jeux vidéo, la réalité virtuelle ou encore l’intelligence artificielle et se positionne de plus en plus comme un média.
Snap fait du yo-yo
Mais gare tout de même à la concurrence. Considéré comme l’un des principaux dangers pour Facebook, Snap est entré en Bourse il y a une semaine et son cours fait du yo-yo. Jeudi, la capitalisation boursière de l’application aux photos et messages éphémères frôlait, à la mi-séance, les 30 milliards de dollars. Il lui reste encore un peu de chemin à faire avant de rattraper Facebook.
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