Le film israélien fait son festival à NICE

Jusqu’au 26 mars, tous les dimanches, le cinéma Pathé Masséna accueille la 10e édition de cet événement créé par Alain Enkaoua. Cérémonie d’ouverture à 19 heures avec Tomer Sisleyniff-2017

The Women’s balcony. Jour de fête à la synagogue. Le balcon des femmes s’effondre, un rabbin charismatique entre en scène. Avec ce film signé par Shlomit Nehama et Emil ben Shimon, le téléspectateur plonge dans un quartier de Jérusalem et fait la connaissance d’un groupe de femmes qui entrent en résistance face à ce rabbin. Dans la catégorie court-métrage, The Gravedigger’s daughter est à l’affiche. Là encore, c’est un portrait de femme que le réalisateur Shira Gabai a voulu dresser. Celui d’Esther, unique fille dans un foyer traditionnel séfarade. Elle souhaite poursuivre la profession de son père, qui vient de mourir : fossoyeur. Esther s’engage dans un combat.

Avec Mountain, d’emblée, on rencontre une famille très pieuse qui vit dans un décor extrêmement cinématographique : le cimetière juif du mont des Oliviers. Blancheur étincelante des tombes, des grands escaliers. Très vite, la femme est mise en scène. Dans son couple, elle se sent seule, délaissée par son mari. Elle découvre un nouveau monde, loin de ses mœurs et de ses valeurs. Sa religion se confronte à la prostitution. Un premier film de Yaelle Kayam moralement cinglant. Du côté du court-métrage : Inside shells. Noah, un ado passionné de basket se retrouve confronté aux histoires d’adultes avec ses parents qui croulent sous les dettes. Une relation père-fils faite de complicité et de déceptions mise en boite par Tomer Shushan.

The Last band in Lebanon. Une comédie à travers laquelle le public suit les pérégrinations (en slip) de trois réservistes israéliens. Le trio de choc, membre d’un groupe de rock militaire, est oublié sur le terrain à la suite du retrait de l’armée israélienne du Liban en mai 2000. Le court-métrage, Shabes Morgen, quant à lui, retrace le parcours de deux frères qui viennent de perdre leur papa. Ils décident de s’emparer de son corps…

Le film d’Eitan Annera, A Quiet heart, brosse le portrait de Naomi. Une jeune femme concertiste de talent qui fuit la pression de ses parents et de son entourage en s’installant à Jérusalem. Très vite, elle doit affronter le fanatisme religieux de son quartier dont elle devient la cible. Catégorie court-métrage : The Principe of grace, de Maya Kessel. Dix-huit minutes pendant lesquelles le public se prend d’affection pour Rita, une infirmière au département social.

La cérémonie de clôture accueille le comédien Roy Assaf. Le public pourra découvrir Our father, nommé douze fois pour les Ophir, l’équivalent des César en Israël. Côté court-métrage : Borderline de Dima Konoplov.

1985Meryl Streep et Robert Redford crèvent l’écran. Le classique de Sidney Pollack,Out of Africa-souvenirs d’Afrique, l’a marqué. C’est son film préféré. Lui, kiné à la ville, cinéphile dans la vie. Son œuvre pourrait s’appeler Souvenirs d’Israël. Depuis une décennie, Alain Enkaoua souhaite mettre sous les projecteurs la création cinématographique israélienne. Il est le directeur du « Nice Israël film festival » (Niff). Un événement qui, pour sa dixième édition, espère atteindre le cap des 15 000 spectateurs depuis sa création.

Chaque dimanche, jusqu’au 26 mars : un long et un court-métrage, en version originale sous-titrée en français, sont à découvrir sur le grand écran du Pathé Masséna (programme ci-dessous). Pendant un mois, se joue une double compétition (longs et courts-métrages). Deux trophées sont remis aux lauréats : les Mimosas d’or.

«Ni politique, ni religieux»

« À travers ce festival, l’idée est de montrer à quel point la société israélite est cosmopolite. C’est un cinéma très riche, proche des gens. Il y a une grande diversité, de la modernité, une grande liberté aussi », développe Alain Enkaoua.

Le Niff, c’est son bébé. Il en parle avec passion. Pour lui, il sort les griffes. S’il reconnaît qu’il rassemble « un public communautaire, comme dans tous les festivals du film israélien dans le monde », il refuse catégoriquement l’étiquette politique. « Ce festival n’est ni politique, ni religieux. Il parle, des fois, de politique, de religion et surtout de faits sociétaux. Mais, il ne porte pas en lui quelque chose de politique. » Sa politique, à lui, c’est l’ouverture au monde, la tolérance et la paix avec le pouvoir des salles obscures. « C’est un honneur et un grand plaisir de se battre pour ce festival. J’ai remarqué que le public, d’années en années, rajeunit. J’en suis ravi. »

Un bonheur qu’il partagera, ce soir à 19 heures, avec Tomer Sisley, invité d’honneur pour la cérémonie d’ouverture. Pour la cérémonie de clôture, Alain Enkaoua a invité Roy Assaf, un des acteurs de la série False flag, diffusée sur Canal+.

Source nicematin

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