Last Folio, une exposition du photographe Yuri Dojc

La Galerie Karsten Greve présente, pour la première fois en France, le projet de l’artiste et photographe, Yuri Dojc, intitulé Last Folio.

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Conçue comme une installation itinérante, Last Folio réunit une sélection de photographies, un film documentaire et un livre, et a été présentée dans plusieurs pays des deux côtés de l’Atlantique. Douze de ces clichés font désormais partie de la collection permanente de la Bibliothèque du Congrès à Washington.

C’est le hasard qui a conduit Yuri Dojc, sa productrice Katya Krausova et leur équipe de film documentaire jusqu’à une école juive abandonnée dans l’est de la Slovaquie, où le temps s’était figé un jour de 1942 lorsque ceux qui s’y trouvaient furent déportés dans des camps de concentration…
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Les manuels scolaires étaient toujours là, les cahiers d’écoliers annotés, les bulletins, les actes de naissance, les livres de comptes, et même du sucre dans les placards de la cuisine… le tout en état de décomposition sur des étagères poussiéreuses, derniers témoins d’une culture autrefois florissante.

Yuri Dojc envisage chaque livre abandonné, abîmé par le temps, comme un survivant, dont il fait un portrait, préservé dans sa beauté finale : des images qui en disent plus long que les mots.
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Parmi la centaine de livres et fragments photographiés par Yuri Dojc, il en est un perdu au milieu d’une pile couverte de poussière qui se distingue particulièrement : un livre ayant appartenu à son grand-père

Les photographies des livres que Dojc a trouvés dans une école juive à Bardejov constituent l’élément central de Last Folio, comme autant de vestiges d’une culture un temps prospère.

Aujourd’hui, des années plus tard, sa propre recherche, qui a débuté avec des portraits de survivants après la mort de son père, se transforme en un remarquable récit photographique.

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Un long travail de mémoire

 » Nous aspirons tous à laisser quelque chose derrière nous ; une empreinte de notre passage, mais il ne reste presque rien de ces personnes dont les vies ont été interrompues pendant la Shoah. La photographie me permet d’ériger un monument intime à leur mémoire. À travers ces clichés, je leur rends hommage et je conserve leur trace. Je ne peux qu’espérer que mes images parleront aux visiteurs de cette exposition « .  dit Dojc.

GALERIE KARSTEN
Jusqu’au 28 février 2017
5, Rue Debelleyme –  75003 PARIS

Sylvie Bensaid

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