Les survivants de la Shoah sont de moins en moins nombreux à pouvoir témoigner des crimes perpétrés par le régime nazi. Mais demain, les générations futures pourront continuer à échanger, de manière virtuelle et interactive, avec des rescapés, qui ont accepté de répondre à un millier de questions, devant des caméras 3D.
Le projet, baptisé “Forever”, est développé par le Centre national britannique de l’Holocauste. Il s’appuie sur la technologie de reconnaissance vocale.
Chris Walker est le directeur général de Bright White Ltd, le partenaire technologique du projet “Forever” : “Je pourrais demander par exemple : Steven, quelle est votre approche du pardon?”
Réponse de Steven Frank, survivant de l’Holocauste :
_“Le pardon est un long processus, car on commence par ressentir de la haine, un besoin de vengeance et, progressivement, vous commencez à faire évoluer ces sentiments très forts que vous avez en vous.” _
Sarah Coward est directrice du développement au Centre national de l’Holocauste : “Les enfants de la prochaine génération n’auront pas l’opportunité de rencontrer des survivants de l’Holocauste. Nous voulions trouver une solution pour conserver la connexion entre les enfants et cette conversation, si importante, qu’ils ont avec les survivants de l’Holocauste. Et aujourd’hui, la technologie numérique peut apporter cette solution qui permettra à ces conversations d’avoir lieu dans vingt, cinquante, cent ans.”
Dix survivants de la Shoah ont participé à ce projet.
“Je veux que le racisme, l’antisémitisime, la discrimination et toutes ces choses, qui nuisent à la société, disparaissent”, souligne Mala Tribich.
Le journaliste Daniel Sugarman a été convaincu par l’expérience : “C‘était très impressionnant. Dans le passé, vous pouviez aller dans des auditoriums ou voir des vidéos de témoignages, mais l’expérience interactive était assez remarquable.”
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