Une page tumultueuse vient d’être tournée dans les relations avec l’Administration américaine et particulièrement entre Obama et Nétanyahou.
Le premier ministre israélien est enfin soulagé, pour la première fois, il retrouve à la Maison Blanche un président qui partage avec lui les mêmes valeurs républicaines, les mêmes opinions politiques, diplomatiques et économiques.
Certains dossiers sur la marche du monde et en particulier dans notre région sont perçus actuellement avec la même optique, le même intérêt.
Bien entendu, et comme l’a bien précisé le nouveau président « America First », mais d’ores et déjà, nous pouvons nous réjouir que sur le conflit israélo-arabe, et sur le combat contre le terrorisme islamique, il existe de claires convergences.
Le premier entretien téléphonique que vient d’avoir lieu entre les deux hommes prouve qu’il existe de la part du président Trump une sincère volonté de régler le problème avec les Palestiniens sans conditions préalables et surtout uniquement dans le cadre de négociations directes. La nomination du gendre du président comme émissaire spécial, ainsi que celle du nouvel ambassadeur à Jérusalem, laissent croire en de bonnes intentions.
Cependant, nous devons, à tout prix, éviter de bousculer les décisions en imposant à la nouvelle Administration des décisions unilatérales ou des faits accomplis sur le terrain. Certes, le moment est propice mais il ne faut jamais agir dans la précipitation. A quoi sert d’annexer la ville de Maalé Adoumim ou une nouvelle parcelle de territoire de Cisjordanie, sans parvenir préalablement à une entente avec la nouvelle administration ?
Dans quelques semaines, le Premier ministre Netanyahou devrait se rendre à Washington. Trois grands sujets seront à l’ordre du jour :
- L’avenir du processus de paix et le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.
- L’avenir du projet nucléaire iranien.
- La fin de la crise syrienne et le combat contre Daesh.
Sur ces trois questions cruciales, le Premier ministre devrait avoir des opinions claires et des plans précis face à un Président encore hésitant sur ces sujets.
Une première réunion avec un président des Etats-Unis est à la fois symbolique mais importante pour l’avenir des relations bilatérales. La fluidité entre les deux hommes et le caractère personnel joueront un rôle considérable.
Donald Trump est certes un président imprévisible, mais c’est aussi un leader qui adore la franchise et le franc parlé. Ces dossiers épineux et compliqués ne sont pas pour lui une priorité des affaires américaines. Il manque bien sûr d’expérience et connait assez mal tous ces problèmes. Il est important d’exposer notre thèse intelligemment et avec conviction sans pour autant donner l’impression que nous dictons pour lui l’ordre du jour.
C’est seulement ainsi que nous aboutirons à une meilleure entente, et renforcerons notre amitié avec la plus grande puissance de la planète.
Freddy Eytan
Le CAPE de Jérusalem: http://jcpa-lecape.org
Ce que vous dites là, Freddy Eytan, est la sagesse même!
Espérons vivement que l’opinion publique en Israël est, et sera, de votre avis.