En négligeant les besoins des immigrants français, l’État d’Israël joue gros. Cette communauté représente en effet une main-d’œuvre stratégique pour le pays.
Les Français, une manne d’or pour l’État israélien ? Selon une étude de deux chercheurs de l’université Bar Ilan, près de Tel-Aviv, le sursaut de l’immigration française a été une véritable aubaine pour l’économie israélienne, rapporte le quotidien The Jerusalem Post. “Pour 1 shekel dépensé pour le compte des Français installés en Israël, l’État en reçoit 15 en retour”, explique Daphna Aviram-Nitzan, auteure de cette étude.
La spécialiste des migrations a étudié un échantillon de 20 000 immigrants français arrivés en Israël il y a moins de deux ans. Selon ses estimations, ces olim (“immigrants juifs” en hébreu) ont fait augmenter le produit intérieur brut de 5 milliards de shekels (1,25 milliard d’euros) par an, soit une hausse de 0,46 % du PIB. Un pourcentage qui devrait passer à 4,9 % pour la décennie à venir, signale The Jerusalem Post.
Les Français, des diplômés rentables
Contrairement à d’autres étrangers qui ont fait leur alya, les Français sont des immigrants très qualifiés. Ils sont donc une sorte de “cadeau” pour l’État israélien, qui devrait dépenser des milliards en formation pour assurer un tel niveau de qualification à sa main-d’œuvre nationale : “Cette arrivée de migrants surqualifiés offre un potentiel incroyable, pour lequel l’État n’a pas dépensé un centime”, indique Daphna Aviram-Nitzan.
Une main-d’œuvre qualifiée et peu chère, même quand l’heure de la retraite a sonné. En vertu d’accords passés entre l’Union européenne et l’État hébreu, la France continue de payer les retraites de ses nationaux installés en Israël. Il est question de 12 milliards d’euros annuels versés à ces inactifs, soit “un pouvoir d’achat dont profite Israël sans avoir rien à faire”, juge la professeure.
Un pari risqué
Si l’immigration française ne se tarit pas, l’État hébreu pourrait récolter environ 4 milliards d’euros de taxes en dix ans. Mais cette prévision semble de plus en plus irréaliste. “Il y a un grand potentiel d’émigration en France, mais il diminue et perd de son dynamisme, principalement à cause des craintes liées à l’emploi”, souligne Ariel Kandel, directeur de Qualita, lobby israélien pour l’alya française.
“Aujourd’hui il ne suffit plus d’aller en France et de dire aux Juifs de venir en Israël, l’État doit revoir ses priorités pour faciliter l’alya et offrir aux olim de meilleures solutions d’intégration, en particulier dans le domaine de l’emploi.”
En 2015, 7 500 personnes ont quitté l’Hexagone pour s’installer en Israël. Ils étaient 4 000 en 2016 et, selon les prévisions, ne devraient n’être plus que 2 000 en 2017.
Il est clair qu’en continuant à considérer avec condescendance les diplômes français, les israéliens commettent une erreur. Surtout dans les domaines scientifiques, technologique et médicaux. Les écoles d’ingénieurs et les facultés de médecine en France sont parmi les meilleurs du monde. Il serait temps qu’Israël le comprenne.
Je pense que c’est surtout l’attitude des ashkénazes qui n’ont rien appris du passé et qui nous consideres colles des orientaux qui fait que nous n’avons plus autant envie de faire notre alya