Le conseil régional de Samarie déploie depuis des années une très intense activité de ‘hasbara’ en direction de faiseurs d’opinion ou de décideurs politiques, israéliens comme étrangers. Ses dirigeants estiment avec raison que seule une présence sur place permet de mieux comprendre les enjeux du conflit israélo-palestinien et de lutter contre les idées simplistes et les préjugés.
Cette fois-ci, Yossi Dagan, président du conseil a réussi à faire venir Ian Austin, député travailliste britannique. Il faut noter cependant que Ian Austin est considéré comme pro-israélien et il est un farouche opposant au président du Labour Jeremy Corbyn. Ian Austin a eu droit à une tournée dans la région, visitant entreprises, sites historiques et endroits stratégiques, et a pu s’entretenir avec de nombreux habitants – juifs et arabes – ainsi qu’avec des responsables locaux.
Yossi Dagan a notamment voulu lui montrer la coexistence judéo-arabe qui règne dans les entreprises israéliennes, afin que le député comprenne les dangers que constitue le boycott de ces entreprises par l’Union européenne. Ian Austin a pu également, depuis le promontoire de Pedouel, constater l’étroitesse du pays et les risques encourus par Israël en cas de retrait de Judée-Samarie et de la création d’un Etat ‘palestinien’.
A l’issue de sa visite, Ian Austin avait déjà un avis quelque peu différent sur la question qu’il n’avait en arrivant: « Je suis inquiet de la décision prise par le Conseil de sécurité car elle isole Israël et surtout parce qu’elle décrit une situation fictive selon laquelle le problème majeur auquel le monde est confronté aujourd’hui serait la présence de ces localités juives ».
Le député britannique a prôné la coexistence entre Juifs et Arabes, notamment par le biais de ces entreprises et il a appelé son gouvernement ainsi que celui des autres pays européens à encourager cet aspect. Il s’est également prononcé contre le boycott « qui éloigne les gens les uns des autres ».
Ian Austin a également délivré un message à l’intention de la population israélienne, faisant remarque qu’elle vit dans une conception erronée selon laquelle elle n’a que des ennemis en Europe: « Contrairement à ce que vous croyez, beaucoup de citoyens britanniques et européens désirent voir des relations plus proches entre leur gouvernement et Israël ».
Yossi Dagan s’est félicité de cette présence et a remercié son invité pour avoir accepté de venir voir la réalité sur place: « Ce n’est que comme cela qu’il est permis de voir que les arguments du BDS et les décisions de l’ONU sont complètement déconnectés des réalités et portent paradoxalement atteinte à la coexistence. Il est regrettable que de nombreuses décisions sont prises à l’étranger mais parfois aussi en Israël sans que leurs auteurs n’aient daigné venir sur place pour voir de quoi ils parlent ».
Si les arabo-musulmans voulaient vivre en paix avec leurs voisins, qu’ils soient juifs, chrétiens ou non-arabes, depuis 1.438 ans ça se saurait…