Hier, en écoutant L’Emission politique que France 2 consacra à Valls, j’ai repensé au discours que tint Boualem Sansal devant un parterre de journalistes réunis à la Fondation Varennes[1]: la France est une pièce essentielle dans le programme de domination planétaire de l’islamisme, asséna-t-il une nouvelle fois, dénonçant notre torpeur devant cette France en voie de faire allégeance au Califat : Je ne veux pas laisser entendre que l’islamisme est fini dans ce pays, simplement parce que le terrorisme a reflué, c’est tout le contraire, l’islamisme a gagné, à part quelques voix dissonantes qui s’époumonent dans le désert, rien ne s’oppose à lui, il a tout en main pour réaliser son objet.
Et Boualem Sansal répéta le funeste programme islamiste: briser les résistances, éteindre les Lumières avec un grand L et installer les mécanismes d’une islamisation en profondeur de la société, l’islamisme ne commençant véritablement son œuvre qu’après le passage du rouleau compresseur de la terreur, puisqu’à ce stade la population est prête à tout accepter avec ferveur, humilité et une vraie reconnaissance. Il raconta comment on en était là en Algérie, où le programme se déroule bien, les islamistes travaillant comme à l’usine, contrôlant tout, surveillant tout, et déplora que la France ne sût toujours pas se déterminer par rapport à l’islamisme : est-ce du lard, est-ce du mouton, est-ce de la religion, est-ce de l’hérésie ? Nommer ces choses, elle ne sait pas, c’est un souci. Pendant ce temps, le boa constrictor islamiste a largement eu le temps de bien s’entortiller, il va tout bientôt l’étouffer pour de bon. Insouciante qu’elle est, la mignonne est allée faire amie-ami avec les gros cheikhs du Golfe que chacun sait être les géniteurs et les dresseurs du boa et surtout d’anciens redoutables détrousseurs de caravanes. Il nous redit son inquiétude de voir cette grande nation laïque et avant-gardiste exhiber à tout bout de champ ses imams et ses muftis, ses pachas de l’UOIF, ses commandeurs du CFCM, et, pour la note moderne, deux trois sœurs cagoulées à l’arrière-plan : On croirait que la laïcité y a été abrogée par un édit du grand imam, conclut-il, fustigeant encore une fois l’armée des idiots utiles et des bienpensants, qui avec une poignée de considérations de patronages réussirent à la paralyser, notre France, et à la livrer aux islamistes à coups de slogans du type pas d’amalgame tu feras, islamophobe tu es si tu ne tends pas l’autre joue, paix, tolérance et soumission, tu pratiqueras avec tes agresseurs.
ARABISATION RT ISLAMISATION
Il les dénonça courageusement, les propositions récentes de l’Institut Montaigne[2] pour réformer l’Islam qui nous vendent en réalité un programme d’arabisation et d’islamisation des plus sévères : Faire émerger un islam de France, accepté de tous, les Français d’abord, ensuite tous les pays arabes et musulmans, et à leur tête l’Arabie saoudite gardienne universelle du dogme : la France est déjà très avancée dans la voie de son islamisation et ces propositions généreuses inespérées vont formidablement aider à son expansion et son enracinement. Il insista enfin sur l’incongruité de formuler de telles propositions après une année 2015 riche en attentats islamistes, preuve que le but recherché par les planificateurs des attentats était atteint : la France était prête à tout céder.
L’aviez-vous lu, ce discours de Boualem Sansal ? Aucun media n’a cru utile de s’en faire le relai, et seule une recherche sur internet vous y donnera accès.
Je vous en parle car France 2, hier, a récidivé, nous présentant une militante islamiste comme un individu lambda, invitant une fois de plus, en guise de femmes musulmanes lambda, une militante, Mme Trabelsi, normalienne de son état, qui vient nous expliquer que le discours contre l’islamisme et contre la bigoterie des voilées, blesse et violente ses semblables, suivant parfaitement la stratégie d’islamisation de conquête de l’Europe par le monde musulman.
Elle ne peut les avoir oubliées, les 245 victimes du terrorisme islamiste depuis 2012, et avoir l’indécence de se poser en victime, affichant, comme elle le fit, son islamisme. Je fais en effet partie de ceux qui pensent qu’aujourd’hui, porter un voile, c’est se poser en islamiste, et peut-il vous avoir échappé, son projet clairement affiché de conquérir l’espace public et de plier notre société à sa vision pathologique des rapports femmes- hommes, son projet politique totalitaire, porté par des têtes pensantes comme Nabil Nasri et autres Asmaa Lemrabet, la fameuse égérie du féminisme islamique.
Mon propos, vous l’aurez compris, n’est plus de savoir comment aura répondu Manuel Valls, même s’il assimila clairement ce voile à un étendard politique porté par des jeunes femmes militantes.
Le problème, il était dans le fait que France 2 nous ait une fois de plus obligés à écouter les revendications d’une femme voilée dans une émission politique, nous ait infligé ce détestable sourire narquois aux lèvres, le regard insolent de celui qui est sûr d’avoir tous les droits , y compris celui de cracher sur les valeurs de la République française, le tout sous le soutien pour le moins bienveillant de Karim Rissouli[3].
Les tweets fusèrent : Des femmes juives intégristes militent-elles pour le port de la perruque sur le service public, demanda Isabelle Kersimon, pendant que l’indécrottable Aymeric Caron, peinture à l’appui, reprochait à Valls de ne pas aimer Vermeer. Pendant ce temps, toujours sur twitter, incognito, Dounia Bouzar faisait la promo de son bouquin Mon djihad, itinéraire d’un repenti.
Et pendant ce temps, Lallab donc, faisait la promo de celle qui n’est pas moins que sa trésorière. Ce soir on a besoin de votre soutien et de beaucoup de love pour cet exercice très difficile : faire entendre les voix plurielles des femmes musulmanes ! L’émission commence à 21h mais notre intervention sera vers 21h40.
Pour info, Lallab fut fondée en décembre 2015 par Sarah ZOUAK, fondatrice du WomenSenseTour – in Muslim Countries, lui-même créé en Février 2014 et affiche comme objectif la déconstruction des préjugés représentant les femmes musulmanes comme soumises, oppressées et/ou victimes, et la volonté d’être le média francophone de référence sur la thématique.
Toujours pour info, l’association Lallab est en lien avec Coexister, les amis des Frères Musulmans, même si le président de Coexister, Samuel Grzybowski, ne voit aucune proximité dans le fait de déclarer intéressante la pensée des Frères musulmans, d’animer une association dont la maison-mère a pour présidente honoraire 2015 une ancienne députée du mouvement islamiste Ennahdha, tendance Frères musulmans, tout en collaborant avec plusieurs associations proches des Frères comme le Collectif contre l’Islamophobie, le rappeur Médine, Nabil Ennasri ou l’UOIF, tout en soutenant la très douteuse association Baraka City, dont le président refuse de condamner clairement Daech, ou en participant à la Journée mondiale du Hijab comme à Orléans.
Et Mediapart dans tout ça ? Eh bien il offre tribune à la Présidente de Lallab, qui nous explique comment aujourd’hui, il est difficile de faire abstraction de l’obsession française envers les femmes musulmanes : on voit constamment sur les devantures des kiosques des unes parlant de la menace qu’est l’Islam, accompagnées de femmes voilées pour illustrer ce danger, femmes qui sont discriminées à l’école, sur le marché de l’emploi et même dans leurs loisirs. De même, nos représentant(e)s politiques se permettent les pires phrases contre leurs concitoyennes, avec notamment des comparaisons entre le port du voile et l’esclavage, ou encore plus récemment entre le hijab et le brassard nazi. Cette avalanche permanente de violences est vraiment choquante. La même n’hésite pas à déclarer que la France est le pire pays occidental quant aux préjugés et violences concernant les femmes musulmanes. Qu’elle le quitte, ce pays qu’elle honnit !
IL GRIGNOTE DES TERRITOIRES, PRATIQUE L’ENTRISME
Alors ? Quand nos politiques parleront-ils ? Jean-Christophe Lagarde[4], patron de L’UDI, sera-t-il le seul à oser dire que la fermeture de PSA à Aulnay Sous bois, est liée à la pratique religieuse des musulmans au sein de l’usine. Elizabeth Lévy sera-t-elle la seule journaliste à dénoncer les Zones de non-France, racontant ce 5 janvier dans Causeur cette contre-société islamiste qui menace la République, dénonçant les concessions aux islamistes qui ont fait qu’ un nombre croissant de quartiers passe peu à peu sous la férule d’une idéologie séparatiste et prévenant que cette contre-société menace les fondements même de la République : Un islam rigoriste, littéraliste et sécessionniste poursuit son entreprise de conquête et de contrôle des esprits musulmans en France. La guerre qu’il mène n’est pas faite de grandes offensives ni même de vacarme médiatique, c’est à bas bruit qu’il avance ses pions. Il grignote des territoires où il devient majoritaire, pratique l’entrisme là où il est déjà fort – RATP, stades, prisons, pour ne prendre que les exemples sur lesquels nous avons enquêté –, saisit les tribunaux pour intimider des intellectuels comme Georges Bensoussan et Pascal Bruckner, et fait tomber, jour après jour, des dizaines de ces petites citadelles mentales qui sont les avant-postes de notre monde commun. Les islamistes s’attaquent à ces mille riens qui font notre humeur collective, notre façon de vivre ensemble et d’habiter l’espace public. Ce projet politique n’aurait jamais pu emporter tant de victoires sans une incroyable accumulation de bons sentiments dévoyés, de complaisances intéressées, de lâchetés inavouées, d’aveuglement volontaire et d’une énorme dose d’imbécillité à visée électoraliste.
Plenel fut le théoricien affiché du parti de l’islam, suivi de toute une troupe journaleuse qui, dans les chaînes tout-info, se chargea de répandre la bonne parole. Il se murmure sur les réseaux sociaux que les organisations musulmanes wahhabites ont décidé de passer à une étape de plus dans le communautarisme et que la location de logements entre musulmans, l’occupation d’immeubles entiers avec comme références tous les critères prescrits par le coran. Avoir un appartement pur sans alcool et sans porc, des voisins musulmans. Et après les immeubles, ce sera le tour des quartiers : on aura alors des enclaves musulmanes. Et on ne pourra plus dire qu’on ne savait pas.
Sarah Cattan
[1] 13 décembre 2016. La Fondation Varenne œuvre au soutien et à la promotion des métiers de la presse.
[2] Lieu de « réflexion » et de débats sur les enjeux de la société.
[3] Le journaliste rejoignit au début des années 2000 l’association Al Kamandjâti du musicien palestinien Ramzi Aburedwan pour l’enseignement musical aux enfants défavorisés de Palestine et en devint le vice-président. Juste pour info.
[4] Le 3 janvier 2016.
Une fois de plus, un article argumenté de références, une analyse qui dérangera donc parce qu’il est! Que dire de plus à Sarah à part de ne pas s’épuiser et de garder des forces pour un avenir encore plus sombre.
ce soir, la journaliste Isabelle Kersimon publie sur twitter ce qu’elle écrivait en janvier 2016 concernant » la société du spectacle »:
La société du spectacle […] depuis quelques années, développe avidement ce qu’elle nomme «clash». Cela consiste à célébrer ce que la démocratie enfante de pire: la négation absolue de la pensée et du débat.
Le métier de journaliste cède trop souvent la place au brouhaha sans analyse et sans esprit, boursouflé d’un égo qui le rend détestable aux yeux des lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, et qui explique le peu de considération dont jouit actuellement notre profession. Cette semaine a ainsi vu un Académicien se faire insulter par une militante politique et notre ministre de l’Éducation nationale se taire devant un islamiste. L’heure n’est plus à la simple critique des médias.
LES FRANCAIS ONT LE DROIT DE SAVOIR QUI PARLE.
Alors que la France ensanglantée est toujours sous la menace d’attentats islamistes, alors que des concitoyens juifs ont été attaqués et blessés cette année à l’arme blanche, une péronnelle haineuse prétendant souffrir d’«islamophobie» ordonne que de tout ceci, il ne soit pas question. Il ne faudrait pas désespérer les Indigènes. Car elle est , je pense, destinée à servir le breuvage empoisonné que sa comparse Houria Bouteldja a auparavant déversé, pendant de trop longues années, sur des plateaux tout aussi complaisants.
Leurs « bêtes » noires sont ces intellectuels juifs parmi les intellectuels français connus du grand public. Or, que l’on soit d’accord ou pas avec Alain Finkielkraut, la tradition française oblige et la décence contraint.
Aussi narquoise que virulente, la prétendue «prof d’anglais musulmane anodine de Noisy», jouissant d’une posture victimaire que nos caméras et micros caressent trop souvent, en bons ordonnateurs d’une moraline paternaliste que l’on pourrait qualifier de coloniale, pour le coup, a récité son bréviaire de la haine de la France et ordonné à Alain Finkielkraut de se taire «pour le bien» de notre pays que tout en elle exècre. Cette jeune femme se prétendant laïque ne l’est pas, dans la mesure où, étant proche du Parti des Indigènes avec qui elle a défilé dans les rues de Paris il y a quelques semaines, elle vomit la France et la République. Son discours belliqueux est mis en mots et en actes via un pseudo antisionisme, en fait une obsession des Juifs, un antisémitisme qui ne trompe personne. Leurs «bêtes» noires sont ces intellectuels juifs parmi les intellectuels français connus du grand public. Or, que l’on soit d’accord ou pas avec Alain Finkielkraut, la tradition française oblige et la décence contraint. Je m’étonne que cette «enseignante» à l’orthographe défaillante n’ait pas été remise à sa place illico par David Pujadas.
Le dessinateur Johann Sfar l’a parfaitement exprimé: «C’est vraiment la double peine pour les citoyens français venus d’une famille du Maghreb, ou de culture musulmane. Non seulement la télé ne les laisse pas assez souvent s’exprimer, mais en plus, quand on nous vend des «jeunes gens représentatifs et issus de la société civile» il s’agit à tous les coups de copains de Tariq Ramadan ou des Indigènes de la République. Les émissions qui choisissent de tels intervenants torpillent le débat et montrent des joutes caricaturales. (…) Je ne voudrais pas être dans la tête des directeurs d’antenne car ils portent une lourde responsabilité sur le climat dégueulasse de notre pays. Il faut s’attacher à faire baisser les préjugés, à créer de la fraternité. Les français originaires du Maghreb n’ont jamais demandé à être représentés par les copines de Tariq Ramadan ou des Indigènes de la République! C’est irresponsable. Et ça attise la haine de tous les côtés.»
ETC ETC
David Pujadas ?
Sûrement pas assez payé par FRANCE 2, arrondit ses fins de mois par des subsides sous enveloppes, du Moyen-Orient.
Sinon, comment expliquer?
Et comment expliquer qu’au dessus de lui on ne dise rien?
Et que tout au dessus……..
Au dessus… c’est le soleil !!!
Karim Rissouli, le journaliste de l’émission de Davis Pujadas qui a organisé, mis en scène et animé le « clash » entre Manuel Valls et Attika Trabelsi, n’est ni innocent ni neutre dans cette histoire.
Je connais personnellement des proches de sa famille. Non seulement il a épousé la « cause palestinienne » dans les années 2000, mais il a séjourné longtemps au Moyen-Orient, à tel point que ses proches ont craint un moment qu’il se radicalise (sic).
Sur le site de l’association Al Kamdandjati dont il était le vice-président dans les années 2000, on peut lire encore aujourd’hui : « Parmi les victimes les plus méconnues de l’occupation et de la violence subie par le peuple palestinien figurent la culture, l’art, les loisirs. Lorsque l’on veut mettre un peuple à terre, on essaie non seulement de le tuer, physiquement, mais aussi d’éliminer tous les symboles qui le caractérisent aux yeux du reste du monde. La résistance palestinienne peut et doit être multiple. »
http://www.alkamandjati.com/projet/presentation/
Merci Yves Lusson, c ‘est de lui que j’ai obtenu « l’info » sur ce journaliste que je trouvais de plus en plus partial. je suis aussitôt allée valider tout cela, et notamment ce qu’était l’association Al Kamdandjati. « Ni innocent ni neutre » écrit avec raison Yves Lusson: il s’agissait d’apporter la musique aux enfants palestiniens. des initiatives israéliennes vont dans le même sens. Je m’en réjouis. Reste que Karim Rissouli est devenu pour moi un journaliste non neutre: sa bienveillance à l’égard de l’invitée était insupportable, vue l’arrogance dont il a fait montre envers l’invité politique. Mais tout cela devient la norme: Léa Salamé en est un autre exemple.
Pujadas n’est pas en reste, loin de là !
Comment ce couple peut conserver un semblant de crédibilité !
Bien entendu. Pujadas, c’est celui qui drive tout ça, non? Des plaintes ont été déposées auprès du CSA.
Ils deviennent systématiques, ces invités présentés comme Mr ou Mme tout le monde, et en réalité militants islamistes. C’est énorme.
J’ai vu en « pluzz » la séquence. Cette femme, enjôlée à l’idée de provoquer M. Valls, s’est évertuée à mettre en avant des arguments » de liberté » de porter le voile, mais a occulté que d’autres étaient contraintes de le mettre. Arguments un peu faisandés.
M.Vals aurait pu, en tant que « futur » représentant de tous les francais, être plus direct dans ses arguments, mais a cependant fait allusion au reportage passé dernièrement sur F2 débattant des femmes indésirables sur les terrasses de cafés dans le 9-3 (comme on l’appelle!)
Il y a 57 pays musulmans sur Terre où elle sera parfaitement « libre » de porter son voile…
Pas que Rissouli pas que Pujadas : la bienveillance vient également de nombreux(ses) journalistes français (es) et également de nous lambda qui voulons tellement accepter l’autre, faire plaisir, être gentils, voire complaisants etc etc . Et face à nos attitudes, craignons que ce ne soit trop tard, à moins que nos dirigeants réagissent , mais fortement et non d’une manière molle!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! la cause palestiniste ils me font rire mais quelle cause, celle de détruire un pays laïc obligé de montrer son Judaïsme tellement en face, l’on ne montre que leur Religion. Et pour cela, les dirigeants de pays occidentaux qui mettent en avant leur chrétienté ont raison : nous y sommes obligés aujourd’hui même si nous sommes laïcs.
Dans le Figarovox daté du 5 janvier dernier, Lydia Guirous, auteure du livre intitulé Je suis Marianne, publié en 2016, a admirablement décrit la naïveté de cette « gauche » qui a tendance à s’afficher comme l’héritière d’Hassan el-Banna, fondateur des Frères Musulmans et grand-oncle de l’envahissant Tariq Ramadan, plutôt que l’héritière de Jean Jaurès.
Mon commentaire : ce n’est pas sans raison, et nullement étonnant, que Maître Gilles William Goldnadel, Président de l’Association France-Israël, se soit évertué à promouvoir le terme d’islamo-gauchisme.
Ou gaucho-islamiste.
Alors qu Israël, avec ses kibboutz a montré la seule réalisation socialiste qui ait abouti, et qui est le terreau sur lequel Israël a germé.
ça peut déranger intellectuellement. Mais la gauche actuelle a besoin de voix islam pour survivre…
Shlomo peut-on parler de « naiveté » …
Vous êtes bien indulgent. Je vois, dans ces accointances, de l’opportunisme , de la démagogie, un reniement de tout ce à quoi on a cru, de la prostitution: de la trahison.
A lire, Delphine Horvilleur sur ce sujet, Obs:
« Le scénario est connu et trouve fréquemment le chemin des plateaux télés. Une femme à la tête couverte, généralement élégante, cultivée et se disant «féministe», est invitée à témoigner devant un homme politique, un journaliste ou un intellectuel. Ses arguments sont le plus souvent ainsi énoncés: «Je choisis librement de me voiler. Mon droit est bafoué par une société qui décide à ma place que mon voile est un étendard dont je devrais me justifier.»
Cette femme dit « JE », et pourtant il y a comme un malentendu: y résonne étrangement le «NOUS» de revendications communautaires, la voix de groupes identitaires qui s’abritent derrière l’histoire individuelle. Tel est un des effets du communautarisme sur notre société: les groupes d’appartenance remplacent les individus, les identités collectives réclament des droits qui revenaient jusqu’alors seulement aux personnes. Et soudain, la triste règle du JE est que l’individu parle au pluriel même quand il parle au singulier.
“La spiritualité islamique invite à réhabiliter le rôle des femmes”
Dans ce contexte, le débat sur le voile fait marcher la laïcité sur la tête. On y suggère que c’est elle qui empêche des femmes (ou des hommes) de dire JE, et d’être des sujets pleinement aux commandes de leur existence, des individus capables de décisions autonomes, alors que c’est justement cette laïcité qui offre à l’origine cette possibilité de dire «JE». C’est elle qui garantit la possibilité, quelles que soit les croyances d’un individu, ses ancrages ou sa culture, d’exister et de parler dans l’espace public, sans pression d’un NOUS collectif, qui imposerait les codes ou les dogmes d’un «groupe» d’appartenance.
Ces femmes qui disent légitimement «Je suis un sujet de plein droit, autonome et souverain dans sa décision» ont raison de l’affirmer mais elles oublient de dire qu’elles le sont grâce à la République… et sûrement pas grâce aux interprètes traditionnels de leur tradition religieuse, qui précisément leur nient cette possibilité, et font toujours du féminin le genre de la dépendance, de l’éclipse ou de la soumission.
Elles oublient de rappeler qu’aujourd’hui encore, bien des femmes sont menacées par les traditions religieuses, précisément quand elles essaient d’exercer cette autonomie de sujet, et que dès lors, le «féminisme» qu’elles revendiquent les engage, notamment à reconnaître que certains vêtements ou certains rites sont «chargés» de la douleur de celles à qui on dénie ce statut d’individu souverain.
La laïcité, d’accord, mais laquelle ? (Pour le moment, il y en a eu trois différentes)
La liberté de sujet que ces femmes revendiquent les oblige, comme elle oblige chacun d’entre nous, à exiger que d’autres y accèdent. Ne pas le reconnaître est un refus de responsabilité.
Voilà ce qui continue de m’étonner quand j’entends ce discours «féministe religieux»: il exige de la République ce qu’on n’entend pas ces femmes exiger de la pensée religieuse, à savoir la possibilité d’y être entendues et autonomes, en possession de leur corps, sujets dans la discussion et pas sujets de discussion, capables d’interpréter le texte et de condamner la violence exercée en son nom contre les femmes.
Toute femme a le droit de choisir ce qu’elle porte, la longueur de ses manches ou de son couvre-chef, en accord ou en désaccord avec les codes traditionnels d’un héritage religieux. Mais elles ne peuvent affirmer que ce vêtement est «neutre» tant qu’en son nom, la voix des femmes est étouffée ou leur corps menacé, et que la seule parole féminine entièrement libérée est celle qui met la République en accusation. »
Delphine Horvilleur