Les Menoras d’Or rendent hommage aux personnes qui ont prouvé leur attachement au devenir de la contribution juive à l’humanité et à l’existence de l’état d’Israël.
Cette soirée prestigieuse à pour but d’honorer et de remercier des femmes et des hommes qui chacun dans leur domaine, humanitaire, social, médiatique, culturel, politique ou sportif ont contribué par leurs actes, leurs écrits ou leur engagement personnel à défendre les valeurs universelles d’éthique qui sont celles que le B’nai B’rith, présent dans le monde entier, défend depuis plus de 170 ans.
Exceptionnellement, cette 9ème Cérémonie rendra un hommage particulier à la population corse qui depuis 12 siècles a accueilli, comme le font si bien les Corses, des Juifs venant de tout le bassin méditerranéen, comme le fit Pascal Paoli, et dans l’histoire récente, le comportement des Corses pendant la seconde guerre mondiale et pendant la lutte d’indépendance d’Israël.
Cette reconnaissance se fera à travers les deux présidents des conseils départementaux de Corse-du-Sud et de Haute-Corse, Pierre-jean Luciani et François Orlandi.
L’animation musicale et festive sera assurée par le pianiste virtuose Abraham Benveniste et le Mickael Guedj Artiste lyrique, par le groupe Ava Corsica et par lMichel Jonasz.
Tout le bénéfice de cette soirée est reversé à une association œuvrant auprès de jeunes et de personnes handicapées.
La cérémonie de remise de 7 Menoras d’or, organisée par l’association B’nai B’rith Moshe Dayan aura lieu le 29 Janvier à l’Opera de Nice.
La soirée se déroulera sous la présidence de Philippe Pradal, maire de Nice, Christian Estrosi, président du Conseil régional PACA et de la métropole Nice Côte d’Azur et Eric Ciotti, président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes.
Il faut rappeler que s’il n’y a quasiment pas eu de juif déporté en Corse cela tient à trois raisons successives :
1) Le préfet de la Corse Paul Balley auquel le gouvernement de Vichy a demandé comme aux autres préfets, de recenser les juifs de son département, a prétendu qu’il n’y en avait pas dans l’île ; le seul juif déporté l’a été à l’initiative de son secrétaire général et pendant son absence. Même s’il a, par ailleurs, mis en oeuvre la politique de collaboration, en particulier contre les résistants après sa nomination sur le continent.
2) A partir de novembre 1942, les Italiens ont occupé la Corse et ils n’y ont procédé, comme dans les sept autres départements du sud-est de la France qu’ils occupaient, à aucune déportation ; le général en chef de l’armée italienne ayant même dit que ce serait contraire à l’honneur de cette armée. Ils ont simplement procédé, pour calmer un peu la colère d’Hitler, à quelques rassemblements sans conséquences en Haute Vésubie ou à Asco. Ce qui ne veut pas dire qu’ils n’aient pas pratiqué une politique antisémite essentiellement avec des moyens administratifs, en Italie comme dans les territoires qu’ils ont occupés.
3) Les Allemands n’ont pas occupé la Corse après la défection des Italiens le 8 septembre 1943, comme les départements du sud-est : Simone Veil écrit dans ses mémoires que la Gestapo est entrée dans Nice le … 9 septembre 1943.
Pour l’essentiel, ce sont les circonstances qui ont évité aux juifs la déportation. Il y a eu, en Corse comme ailleurs – mais en Corse sans risques – des gens qui ont accueilli des juifs venus dans l’île. Mais il y a eu, aussi, des antisémites qui n’ont cessé de dénoncer le laxisme du préfet et les juifs (y compris par lettres à la police) : c’est le cas de certains militants vichystes, de la presse et de l’évêché (qui rappelait que les juifs ont été les meurtriers de Jésus … lui-même juif).