Le Crif est convaincu que seules des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens peuvent permettre la conclusion d’un accord de paix.
Il appelle à ce que la conférence de Paris sur la paix préserve le nécessaire équilibre entre les parties et ne se transforme pas en tribunal anti-israélien.
Pour Francis Kalifat, président du Crif : “cette conférence ne saurait être l’otage d’ultimes manœuvres d’une diplomatie américaine en fin de mandat, visant à en détourner l’esprit et les objectifs.”
D’autre part, le président du Crif estime que “la dernière résolution votée au Conseil de sécurité de l’ONU n’est de nature ni à apaiser la situation sur le terrain ni à encourager les Palestiniens à entrer dans un processus de négociations directes”.
Le CRIF est, par nature, plus un organisme diplomatique qu’un organisme politique. Il est donc parfaitement fondé à commenter la Conférence de Paris, et ses débordements prévisibles. Cependant, les commentaires sur le gouvernement américain sont inutiles. 14 pays, en fait 14 gouvernements, ont adopté la résolution 2334 qui n’est pas un texte révolutionnaire. Le président Obama n’est pas le sujet mais bien les dangers que cette résolution, aussi vertueuse qu’irréaliste, peut infliger à l’équilibre du Proche Orient.
Arrêtons de parler des individus, parlons des problèmes.
La guerre d’agression par le Hamas, la violence politique et les violences anti-Israëliennes en Cisjordanie sont un problème nouveau qui demande une solution nouvelle, à très long terme. Chanter le couplet habituel de l’ONU, ou de l’UNESCO, ou de l’Union Européenne, sur les décisions précédentes, les accords diplomatiques précédents et une nécessaire continuité de la politique à l’égard de la Cisjordanie est une action dangereuse, irresponsable et aveugle. Une situation nouvelle exige une action nouvelle.
L’action internationale est un échec évident. Continuer à soutenir cette action d’apparences ne peut que rendre la situation plus difficile. La négociation directe des deux parties est la seule solution possible. Il ne s’agit pas de donner raison au gouvernement Israëlien contre X ou Y mais de reconnaître la seule solution raisonnable, non par désir de rompre avec la politique stérile de l’ONU mais parce que tout autre choix est impossible. Il faut également savoir que ces négociations, quelle que soit la partie Palestinienne, ou sa mauvaise volonté, ne peuvent être que de très longue durée.