Rentré il y a un peu plus de quinze jours de Tunisie, Noël Coret ne décolère pas. Il faut dire que l’Axonais, président du Salon d’automne international (SAI), y a vécu une situation ubuesque.
Le salon international est une récente émanation du Salon d’automne créé en 1903 et dans lequel les plus grands artistes ont exposé. Et jamais à ce jour il n’y avait eu le moindre problème que ce soit en Chine, à Moscou, en Égypte, en Arabie Saoudite et même en Tunisie en 2014.
« Sous le prétexte que la tenue de nos salons à Tel-Aviv en 2012 et 2014 participait à la «normalisation avec l’entité sioniste» contre «le droit du peuple palestinien à l’autodétermination», l’organisation de Sfax capitale de la culture du monde arabe a ordonné, dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2, manu militari à la veille du vernissage, de décrocher les œuvres et de mettre un terme à notre manifestation », s’insurge Noël Coret, installé à Château-Thierry.
Malgré le soutien de l’ambassade de France, et celui initial des ministres du Tourisme et de la Culture tunisiens qui avaient payé billets d’avion et chambres d’hôtel, les organisateurs doivent rapidement plier bagages. « Nous avons eu une pression terrible dans cette ville qui est un îlot où les Frères musulmans sont très présents. Il y a eu des menaces et des peurs. Cette décision brutale de nous censurer nous mettait devant le fait accompli, faisant de l’ensemble des exposants, représentant 22 nationalités, les otages d’un totalitarisme idéologique auquel nos associations respectives, résolument apolitiques, sont totalement étrangères. »
C’est un Islam très tolérant, attendez de le voir se déchaîner en France lorsque toutes les mosquées et imams auront le pouvoir.