Au cours d’un entretien sur France 3 dimanche midi, Benoît Hamon a été invité à réagir à un récent reportage de France 2 montrant l’interdiction faite aux femmes de se rendre dans les cafés de certaines banlieues françaises. Le candidat à la primaire de la gauche s’en est sorti par un grand numéro d’enfumage et de relativisme.
Leur reportage avait levé le rideau sur de révoltants territoires perdus de la République. A la suite des déclarations dans Marianne de l’ex-secrétaire d’État aux Droits des femmes Pascale Boistard, selon laquelle “il y a sur notre territoire des zones où les femmes ne sont pas acceptées”, deux journalistes de France Télévisions sont allés vérifier l’assertion sur le terrain.
Société : quand les femmes sont indésirables dans les lieux publics
Dans les cafés ouvriers…”
Invité sur France 3 ce dimanche 18 décembre à y réagir, Benoît Hamon a pourtant montré une indignation toute relative… Premier réflexe de l’ancien ministre de l’Education nationale, invoquer l’Histoire : “Historiquement, dans les cafés ouvriers, il n’y avait pas de femmes…”, souligne-t-il.
Qu’en conclure ? Qu’il faut relativiser ? Demander aux femmes des quartiers concernés de patienter quelques dizaines d’années avant de pouvoir prendre un café en terrasse ? Leur conseiller de se féliciter d’avoir, depuis ces temps anciens des cafés ouvriers, déjà pu accéder au droit de vote ou à celui d’ouvrir un compte bancaire ? Cela, le candidat à la primaire de la gauche ne le développe pas. Constatant simplement : “Là en l’occurrence on parle de cafés à Sevran, parce qu’on estime que l’espace public est confisqué aux femmes parce qu’il serait à majorité musulmane”. “On” n’estime rien, c’est France 2 qui le constate.
“Garantir à chacun la possibilité de s’épanouir”
Mais Benoît Hamon a une autre interprétation du phénomène : “Remettons des questions sociales avant de mettre des questions religieuses sur ces sujets-là”. On n’en saura pas plus à ce stade sur la façon dont des “questions sociales” pourraient justifier la mise au ban de l’espace public de la moitié de la société, puisqu’il finit par admettre lui-même : “Ensuite, qu’il y ait aujourd’hui une pression faite sur certaines femmes par un certain nombre de fondamentalistes religieux, ils existent“.
Et Benoît Hamon de se montrer, enfin, volontaire sur le sujet : “Moi je ne l’ignore pas et la République, là, elle doit être forte”. Mais attention, pas question d’aller trop loin au risque de froisser ces hommes qui font leur loi : la République “doit être forte pas simplement dans le fait de punir, mais dans le fait de garantir à chacun la possibilité de s’épanouir”. “Ce n’est pas le cas là”, lui fait justement remarquer le journaliste Francis Letellier. Mais le candidat socialiste est inébranlable dans son relativisme : “Ce n’est pas le cas sans doute là, ce n’est pas le cas dans d’autres endroits mais pour d’autres raisons…“
Le voilà reparti sur une tentative d’explication du phénomène, dont on peine à comprendre, là encore, en quoi cela justifierait les dérives constatées par le reportage de France 2 : “Le problème c’est que quand vous faites en France plus souvent l’expérience de l’inégalité que de l’égalité, de la contrainte que de la fraternité, vous vous dites à un moment, même quand vous avez eu un parcours remarquable qui a respecté toutes les lois, vous vous dites : ‘vivre ensemble en France, ça ne marche pas, donc je choisis l’entre-soi’ “.
C’est le moment que choisit le député des Yvelines pour demander des comptes… à la République : “- Moi j’interroge aussi ce qu’est la responsabilité de la République dans le fait qu’il existe des ghettos sociaux qui sont devenus des ghettos où aujourd’hui l’espace public peut être ainsi…. – …Confisqué”, souffle le journaliste à un Benoît Hamon manifestement en difficulté quand il s’agit de nommer les choses.
Sans doute effrayé de sa propre audace, le candidat à la primaire de la gauche temporise une dernière fois : “Arrêtons de créer des guerres tout le temps. Oui, il y a des problèmes, mais ce n’est pas en jetant l’opprobre systématiquement qu’on arrivera à les résoudre”. Au nom de la paix sociale, voilà les habitantes de Sevran et de Rillieux-la-Pape priées de garder le silence.
Historiquement dans les milieux populaires la femme était l’esclave sexuelle de l’homme, elle n’allait pas au bistrot, n’avait pas de compte bancaire, ne votait pas… Donc, ces quartiers là sont la France historique et ce Benoit Hamon est un petit c… (ça rime …). Si les électeurs n’ont pas compris avec çà … !
C’est un peu comme l’autre gauchiste “spécialiste de l’islam” Olivier Roy qui relativise le “burkini” en France en nous faisant remarquer que chez les talibans afghans elles ne pourraient même pas le porter…
Aussi je conseillerais à monsieur “tout social” s’il veut vraiment comprendre pourquoi il y a ce qu’il appelle des “ghettos sociaux”, en clair des quartiers musulmans (comme là-bas !) de lire les derniers livres de Magyd Cherfi et Malika Sorel, deux franco-algériens qui savent, eux, de quoi ils parlent.
Benoît Hamon ? un con avec une tête de con. Et qui devra aussi un jour répondre de sa lâcheté face au peuple français.
Ce n’est plus des hommes politiques, mais des autruches : la tête bien dans le sable et le derrière en l’air !
Ils commencent à ressembler aux fidèles de mahomet dans leurs instants de dévotion. Question de mimétisme.
Est-ce que Mme Hamon a le droit de mettre les pieds dans un bar ? Il fallait lui poser la question.