Hélène Le Gal, Ambassadrice de France en Israël, s’est rendue sur le campus de l’Université de Tel-Aviv, ce jeudi 15 décembre 2016. Elle y a été reçue par le Président de l’Université, le Prof. Joseph Klafter, le Vice-président chargé de la coopération internationale, le Prof. Raanan Rein, et Amos Elad, Vice-président pour le développement des ressources. Au cours de la visite, organisée à l’initiative de l’Association des amis francophones de l’Université et de sa déléguée générale, Agnès Goldman, Mme Le Gal a rencontré des étudiants du programme d’échanges internationaux de l’Université, ainsi que les responsables du programme de culture française. La visite a pris fin sur une rencontre avec le Dr. Carmit Lévy de la Faculté de médecine, dont les récentes découvertes sur la manière d’arrêter la propagation du cancer de la peau ont été réalisées en partenariat avec des chercheurs français.
Participaient également à la visite, Barbara Wolffer, conseillère culturelle de l’ambassade de France, Sébastien Linden, attaché de coopération scientifique et universitaire, Philippe Guillien, attaché de coopération pour le français, Pierre Granjouan, conseiller économique, Sophie Lagoutte, conseillère pour la presse et Marc Azuelos, expert en innovation.
Le Prof. Klafter a présenté l’Université de Tel-Aviv, mettant l’accent sur la multidisciplinarité, l’innovation, et les liens avec l’industrie. L’UTA est à la 9e place dans le monde pour le nombre de ses anciens étudiants devenus entrepreneurs et vient de collaborer avec cinq géants internationaux de l’industrie pour la création d’un incubateur multinational sur son campus. Il a relevé la qualité des relations de l’Université avec la France qui s’est manifestée notamment par la visite de l’ancien Premier ministre Manuel Valls sur le campus en mai dernier : « Notre première mission est bien sûr l’excellence de la recherche, mais c’est aussi sa transformation concrète au bénéfice de l’humanité, et toutes ces idées peuvent entrer en résonance avec la vision française ».
D’un intérêt mutuel commun à une véritable collaboration
Le Prof. Raaanan Rein a rappelé que l’Université de Tel-Aviv est la plus internationale du pays soulignant qu’à « une époque de montée des nationalismes et de la xénophobie dans le monde, il est très important de préserver ce caractère international et ce rôle de pont entre les diverses cultures dans une atmosphère d’humanisme et de tolérance ». Rappelant la longue liste d’institutions académiques françaises qui coopèrent avec l’Université, il a insisté sur le fait que l’UTA promeut actuellement une politique de diplômes communs au niveau de la maitrise et du doctorat avec les institutions universitaires dans le monde. « Nous avons récemment signé un tel accord avec l’ESPCI et souhaitons multiplier ce type de partenariats ».
Amos Elad a souligné le rôle des Amis français de l’Université dans la promotion des relations avec la France et la multiplication des évènements francophones sur le campus depuis la création de la nouvelle association « locale » des Amis francophones.
Hélène Le Gal a émis le souhait de stimuler encore ces bonnes relations, surtout au niveau des échanges d’étudiants : « Nous souhaitons que cet intérêt mutuel commun conduise à une véritable collaboration. La France est le troisième pays du monde pour le nombre des étudiants étrangers accueillis dans ses institutions académiques, et nous souhaitons recevoir davantage d’étudiants israéliens, qui ne sont pas toujours conscients des possibilités existantes en France, notamment des nombreux cours qui y sont dispensés en anglais. De même, nous voudrions développer les partenariats scientifiques structurés au niveau de la recherche, au-delà des collaborations sur une base personnelle ».
Elle a souligné que l’Université de Tel-Aviv est également un bon partenaire pour le débat d’idées France-Israël qui trouve son expression notamment dans la Nuit de la philosophie organisée chaque année par l’Institut français, et a rappelé que l’année 2018 sera celle d’une année croisée entre la France et Israël.
Aucun écart culturel
Mme Le Gal a ensuite rencontré des étudiants français et israéliens participant au programme international d’échanges de l’Université, et au cours d’un débat enrichissant et animé, les a questionnés sur les obstacles qui, à leurs yeux, freinent les échanges d’étudiants entre les deux pays. Les étudiants, parmi lesquels deux de la Sorbonne et trois de Sciences Po ont partagé avec l’Ambassadrice leurs opinions et leurs expériences, globalement positive : « C’est une expérience culturelle formidable, et j’en repars avec une plus grande ouverture d’esprit » a conclu l’un des étudiants.
L’Ambassadrice a ensuite rencontré les responsables du programme de Culture française de l’Université de Tel-Aviv, Yves Wahl, directeur, le Prof. Nadine Kuperty-Tsur, responsable du MA et le Prof. Ruth Amossy, coordinatrice du groupe doctoral ADARR (analyse du discours, argumentation, rhétorique), dans cadre duquel les étudiants peuvent déposer leur thèse en français. Le Département, l’un des plus anciens de l’Université, propose actuellement une filière complète couvrant licence, maitrise, doctorat et licence d’enseignement du français. Il s’est donné pour but cette d’année d’aider les nouveaux immigrants à leur intégration. Yves Wahl a chaleureusement remercié les équipes de l’ambassade et de l’Institut français pour leur soutien et leur proche collaboration permanents avec le Département.
La visite s’est terminée par une passionnante visite au laboratoire du Prof. Carmit Lévy, de l’Ecole de médecine, qui a présenté sa récente découverte pour arrêter la propagation du cancer de la peau, réalisée en collaboration avec des chercheurs français, notamment de l’Institut Gustave Roussy à Villejuif , avec qui elle est en rapport constant. Le Dr. Carmit Lévy, qui dit avoir « une longue romance avec la France », a souligné le caractère fructueux de ses échanges scientifiques: « Nous avons la même manière de pensée. La communication est extrêmement facile, rapide, précise et créative, parfois même amusante. Nous sommes totalement sur la même longueur d’onde, sans aucun écart culturel ». L’Ambassadrice s’est déclarée ravie de cette collaboration franco-israélienne réussie : « C’est une très belle histoire car elle va déboucher à terme sur un traitement médical ».
Source : http://www.ami-universite-telaviv.com
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