Une salve de critiques politiques, venant de la droite mais aussi à gauche, a visé Ségolène Royal dimanche. En cause : ses propos défendant le bilan, notamment en matière de droits de l’Homme, de Fidel Castro depuis Cuba, où elle assistait aux funérailles de l’ancien président.
Envoyée pour représenter la France aux funérailles de Fidel Castro, Ségolène Royal, numéro 3 du gouvernement, s’est livré à un éloge appuyé du dictateur cubain : “Grâce à Fidel Castro, les Cubains ont récupéré leur territoire, leur vie, leur destin. Ils se sont inspirés de la Révolution française sans pour autant connaître la terreur qu’il y a eue pendant la Révolution française”, a-t-elle estimé, défendant
Interrogée sur les violations des droits de l’Homme reprochées par l’ONU et l’opposition au régime cubain, Ségolène Royal a souligné au contraire l’existence sur l’île d'”une liberté religieuse” et d'”une liberté de conscience”. “Ecoutez, il y a beaucoup de désinformation, ce que j’observe c’est que jamais les relations diplomatiques n’ont été coupées avec Cuba, y compris de la part de certains responsables politiques qui me critiquent, qui critiquent la France, jamais”, a-t-elle dit.
François Bayrou : “Les bras vous en tombent”
“Les bras vous en tombent”, a réagi le président du MoDem et ancien ministre François Bayrou à l’occasion du “Grand rendez-vous” Europe1/iTélé/Les Echos, jugeant que c’est “tellement énorme” que c’est “pire” qu’une faute politique, d’autant que Ségolène Royal parlait “au nom de la France”.
Et de lancer que “si la longue file des fusillés, des exilés, de ceux qui ont été mis en prison par le régime que Mme Royal exalte se présentait devant elle, elle rougirait”. Il a également rappelé qu’en 2007, alors candidate à la présidentielle, elle avait “fait l’éloge de la justice chinoise”. “S’il y a un sujet sur lequel la France et le gouvernement français ne devraient pas absoudre Fidel Castro, c’est sur les droits de l’Homme”, même si “Fidel Castro est une figure historique” et a mené une “révolution contre un régime pas digne d’éloges”, a martelé François Bayrou.
De Rugy veut que François Hollande désavoue Royal
Député écologiste réformiste et candidat à la primaire organisée par le PS, François de Rugy a demandé, dans un tweet, au “président de la République de désavouer” les propos de sa ministre.
Je demande au Président de la République de désavouer ces propos sur #Cuba contraires aux valeurs de la #France https://t.co/KPJclAKYcX
— François de Rugy (@FdeRugy) 4 décembre 2016
“Ma gauche à moi, ça n’est pas cette gauche qui encense Fidel Castro”, a, pour sa part, commenté la secrétaire d’Etat chargé des victimes, Juliette Méadel. De son côté, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a estimé que Ségolène Royal devait être dans “l’enthousiasme cubain”.
La révolution cubaine est défendable. Le régime castriste ne l’est pas. Ségolène Royal devait être dans l’enthousiasme cubain. #LeGrandJury
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 4 décembre 2016
“Ce qu’a dit Ségolène Royal manque de mesure, de lucidité et de respect pour l’ensemble des victimes, incontestables et incontestées, de ce régime”, a taclé pour sa part le numéro deux du FN Florian Philippot, évoquant sur France Inter “des persécutions contre des opposants politiques, même contre d’autres minorités, les homosexuels, etc” et “tout sauf une grande démocratie et un merveilleux espace de respect des droits de l’Homme”.
Plusieurs parlementaires LR ont également attaqué la ministre socialiste de l’Ecologie, tels que le député Thierry Mariani ou son collègue Guillaume Larrivé ainsi que le président du Sénat, Gérard Larcher.
Plus jamais de leçon de la “Gôôche” sur les droits de l’homme, après l’éloge de Castro par un ministre socialiste !!!https://t.co/XeonwDrja2
— Thierry MARIANI ن (@ThierryMARIANI) 4 décembre 2016
La croisière en folie : au nom de la France, @RoyalSegolene chante les louanges du tyran castriste, avec un vocabulaire néo-stalinien… https://t.co/LbQPitmvl3
— Guillaume Larrivé (@GLarrive) 4 décembre 2016
#Cuba comment @RoyalSegolene discrédite le discours du @partisocialiste sur les droits de l’homme pour le passé le présent et l’avenir
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) 4 décembre 2016
Chassez le naturel, il revient au galop.
Je ne sais pas ce que fumait notre ancienne ministre de l’écologie pendant son séjour à Cuba mais elle a forcé sur la dose.
Vu le nombre de fois où elle dérape, elle carbure au moins à la “colombienne”, ce qui explique sa “zénitude”.
Elle devrait en repasser au Président histoire de lui faire voir la vie en bleu (non le rose il y a overdose paraît-il).
Je ne vois pas où est le problème, la gauche n’a jamais aimé ni la démocratie (sauf affublé du terme ronflant de “populaire”…) ni la liberté quelle soit de penser ou d’entreprendre. Elle n’aime que l’égalité dans la pauvreté. Tous en col Mao !