Le prochain épisode de la longue bataille contre le surdéveloppement immobilier sur les plages d’Israël a commencé. Le point de départ de celui-ci fut la loi déposée par le Ministre du tourisme Yariv Levin destinée à alléger les procédures administratives pour la construction d’hôtels sur les côtes. Cette loi se rattache au plan national “Tama 35”, qui avait été décidé pour permettre de mettre aux normes sismiques tous les vieux bâtiments et qui modifie les plans d’urbanisme afin de densifier les zones urbaines. La nouvelle loi modifierait le statut des hôtels, en les caractérisant comme “infrastructure nationale”. Le Ministre présenta cela comme une solution à la diminution des revenus du secteur du tourisme. La loi devrait permettre de construire 15 000 chambres d’hôtel durant les cinq prochaines années, puis encore 12 000 durant la décennie suivante.
En 2004, la SPNI réussit à faire passer la loi sur la protection du littoral (NDLR – semblable à la loi française) qui interdisait toute dans l’écosystème côtier et garantissait l’accès de tous aux plages. La SPNI fait partie d’une grande coalition, incluant des ONG écologiques et des membres de la Knesset, qui s’oppose fortement à la nouvelle loi du Ministre du Tourisme, car elle permettrait de construire directement des hôtels sur le bord de l’eau et même dans des réserves naturelles protégées. Cette loi autoriserait aussi les hôtels, nouveaux et existants, à allouer 20% de leur surface à des résidences privées ce qui se traduit par encore plus d’immobilier de luxe.
Yael Cohen-Paran, membre de l’Union Sioniste, est parmi les plus fermes opposants à cette nouvelle loi. Selon elle « c’est un contournement de la loi de protection du littoral sous le prétexte de développement de l’industrie hôtelière ».
Malgré le tollé qu’elle soulevait, la loi fut approuvée par la Commission de l’intérieur et de l’environnement de la Knesset en première lecture, ouvrant la voie à une deuxième et troisième lecture. Toutefois, le vote sur cette loi fut retardé par deux fois à cause des objections du Ministre des Finances Moshe Kahlon, qui détient aussi le portefeuille de l’Environnement, sous l’excuse d’un vice de procédure. Le processus du vote a été stoppé et aucune nouvelle date n’a été fixée.
C’est une première victoire pour le littoral israélien et ses gardiens, mais elle n’est peut-être que temporaire. Il s’agit d’un combat de longue durée qui requiert une vigilance constante afin de pouvoir bloquer toute menace imprévue envers les habitats naturels d’Israël assurer à tous les Israéliens un libre accès à tout le littoral.
Source : http://natureisrael.org
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