Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a défendu dimanche l’acquisition par son pays de trois sous-marins allemands, alors que son avocat est au coeur d’une polémique sur cette transaction.
Depuis plusieurs jours, les médias israéliens font leurs gros titres sur ce qui pourrait devenir un scandale de « conflits d’intérêts », révélé par la chaîne de télévision Channel 10.
Selon cette chaîne privée, Me David Shimron, l’avocat personnel du Premier ministre, est également le représentant en Israël de l’homme d’affaires israélien Miki Ganor, agent du groupe allemand ThyssenKrupp Marine Systems qui doit construire ces sous-marins.
M. Netanyahu a assuré ne pas savoir que Me Shimron était en relation avec la transaction.
Dimanche, lors du conseil hebdomadaire des ministres, M. Netanyahu est de nouveau revenu sur l’affaire. « Le principe qui me guide est clair: Israël doit être capable de se défendre contre tout ennemi et dans tous les domaines », a-t-il affirmé.
« La sécurité d’Israël nécessite l’acquisition de sous-marins. Il s’agit de systèmes d’armes stratégiques qui assurent l’avenir et l’existence même de l’Etat d’Israël pour les prochaines décennies », a-t-il encore argumenté, selon un communiqué de son bureau.
La majorité des commentateurs et l’opposition réclament, eux, une enquête et rappellent qu’une partie de l’état-major et des experts militaires était opposée à l’achat de ses trois sous-marins en raison de leur coût.
Selon les médias, Israël a commandé à l’Allemagne trois sous-marins de guerre supplémentaires, pour un montant total de 1,2 milliard d’euros.
Les trois engins doivent remplacer à terme les sous-marins les plus âgés de la flotte israélienne actuelle, entrés en service à partir de 1999.
Ils appartiennent à la classe Dolphin, comme les cinq autres déjà livrés par l’Allemagne, qui doit encore en fournir un sixième à l’Etat hébreu dans le cadre de cette commande. L’Allemagne a jusqu’ici supporté un tiers du coût de la construction des bâtiments, au titre de l’aide militaire à Israël.
Selon des sources militaires étrangères, ces sous-marins peuvent être équipés de missiles de croisière nucléaires par Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire militaire de la région, même s’il entretient l’ambiguïté sur la question.
L’origine commune des sous marins Israëliens ne peut que servir le pays. Israël est toujours une démocratie parlementaire et M. Netanyahou n’est pas un dictateur. Le reste n’est que bavardage.
Un sous-marin c’est mieux qu’un navire de surface et pour un petit pays comme Israël avec peu de cotes et de ports c’est l’arme navale la plus adaptée. De plus, personne d’autre que l’Allemagne spécialiste en la matière ne fabriquera pour Israël des sous-marins modernes aux deux-tiers de leur prix. La France démocratique préférant depuis 1967 armer exclusivement au Moyent-Orient les dictatures arabo-musulmanes…
La France, démocratique ou non, vend des armes à des pays qui renforceraient leurs achats de matériel britannique et américain, si la vertu nous saisissait dans une étreinte mortelle.
Israël est évidemment un concurrent pour notre industrie de Défense mais aussi un partenaire pour l’importation comme pour l’exportation. Le Rafale est un excellent avion dont nos amis Suisses se sont privés à tort. Je n’ai pas vu sur TJ la mention que la dernière promotion de l’école de l’armée de l’air fut baptisée: « Marcel Dassault ». Le meilleur hommage à ce grand Français, attaqué par la presse fasciste avant-guerre, mis en prison par Vichy et déporté par les nazis, est de soutenir
le travail de ses successeurs. L’absence d’un avion de ravitaillement en vol d’hélicoptères nous coûtera cher et sera long.