Les juifs qui vivent en Suisse réclament une meilleure protection contre les actes antisémites. Réagissant à la publication du «Rapport la Confédération sur la lutte contre l’antisémitisme en Suisse», les organisations faîtières se disent inquiètes en particulier face au terrorisme islamique.
La multiplication des attentats en Europe suscite des craintes de la part de la communauté juive. Les polices cantonales sont en discussion avec elle en vue de mesures de protection ciblées. La Confédération exclut toutefois de participer aux coûts.
Le Service de lutte contre le racisme a publié jeudi un rapport sur les mesures prises pour lutter contre l’antisémitisme en Suisse. Les craintes de la communauté juive pour sa sécurité sont jugées légitimes.
Une bonne collaboration entre les autorités à tous les niveaux de l’Etat et les organisations juives est indispensable. Une rencontre a eu lieu en mai à Zurich. Si des menaces étaient constatées, la police pourrait mettre en œuvre des mesures de protection ciblées. Ce mode de travail peut aussi être transposé dans d’autres villes, par exemple à Bâle, Berne, Genève, Lausanne et Winterthour.
Selon le rapport (à retrouver via ce lien), il s’agit avant tout d’une tâche relevant des cantons. L’idée d’un financement par la Confédération des mesures de protection est rejetée. Il n’existe pas de base légale pour ce faire.
Il faudrait aller jusqu’à modifier la Constitution, ce qui prendrait des années sans être sûr du résultat. En outre, il faudrait alors prendre aussi en compte les demandes d’autres communautés religieuses.
Critiques des organisations juives
Le rapport du Département fédéral de l’intérieur mentionne explicitement le devoir de protection incombant à l’État vis-à-vis de la communauté juive. Il relève en outre que les juifs sont particulièrement menacés. Mais pour la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) et la plateforme des juifs libéraux de Suisse (PJLS), il manque un concept national pour la protection de la communauté juive.
Les organisations faîtières se disent prêtes à continuer de collaborer avec les autorités. Mais elles attendent de la Confédération qu’elle assume, conjointement avec les cantons, ses responsabilités. Le rapport estime que la Confédération ne dispose pas des bases juridiques permettant des mesures supplémentaires. La FSCI et la PJLS demandent que les possibilités existantes soient pleinement exploitées et que les bases légales nécessaires soient créées.
Des juifs menacés
Bien que le besoin de sécurité de la communauté juive soit reconnu, le rapport n’en tient pas compte et n’envisage pas que l’État renforce les mesures de protection, déplorent les juifs. Il propose, au contraire, la création par la communauté juive d’une fondation prenant en charge les frais occasionnés par ses propres mesures de sécurité. «Ce genre de proposition est inacceptable pour nous», estime Herbert Winter, président de la FSCI.
«Des juifs du monde entier sont attaqués par des terroristes au motif qu’ils sont juifs (…). Et voilà que nous devrions continuer de pourvoir nous-mêmes à notre sécurité. C’est là le devoir de l’État.» Dans la plupart des pays voisins de la Suisse, les frais des mesures de sécurité sont assumés en grande partie par l’État, qui met en outre à disposition du personnel assurant la protection des institutions juives, conclut-il.
Plusieurs communautés
La Suisse compte quelque 18’000 personnes de confession juive, principalement à Zurich et dans d’autres grandes agglomérations telles que Bâle ou Genève. Plus de 80% possèdent la nationalité suisse.
Ces communautés disposent de synagogues et de lieux de culte ainsi que d’écoles et de jardins d’enfants. Il existe des cimetières juifs dans près de la moitié des cantons. Selon une enquête menée entre 2010 et 2015, environ 10% de la population suisse a des opinions anti-juives et 28% adhère aux clichés anti-juifs.
L’évolution du conflit israélo-palestinien peut conduire à une recrudescence d’attaques antisémites, notamment sur les réseaux sociaux, comme cela été le cas en été 2014. Et désormais la menace djihadiste s’est renforcée.
La FSCI a toujours été une organisation très modérée. La demande d’un financement des mesures de protection par la communauté juive menacée est évidemment abusive. Elle serait particulièrement scandaleuse en Suisse car elle rappellerait les mesures imposées, pendant la 2° guerre, par le Conseil fédéral à la communauté juive de prendre en charge les dépenses d’entretien des juifs admis comme réfugiés. Les dépenses pour les juifs refoulés relevant naturellement des seuls nazis. Cette présentation polémique est nécessaire car la politique antisémite de la Confédération fut une abomination.
La loi Suisse ne considérait que la persécution politique comme base de demande d’asile et refusait l’asile pour persécution raciale, même après la révélation du génocide par des hommes d’affaires et diplomates, et la déclaration des puissances Aliées. Cette demande ne figure pas dans le rapport. Il est demandé aux « organisations des intéressés » (entre autres) d' »apporter leur pierre à l’édifice » (il s’agit de l’action morale et politique).
De l’autre côté, on ne peut demander à la Confédération de violer sa Constitution et sa jurisprudence. Des mesures de sécurité fédérale ne sont autorisées que pour des cas limités et prévus.
Les communes et les cantons n’aiment pas les interventions fédérales. Cette vertu constitutionnelle peut sembler curieuse quand le Conseil fédéral viole avec enthousiasme la Constitution pour imposer des mesures favorables à l’immigration, après le refus par une votation populaire, et veut imposer un dogme écologiste dangereux et coûteux.
De façon générale, les Suisses supportent très difficilement les critiques étrangères. Je peux en témoigner. Il serait bond de reconnaître que l’affaire de l' »or nazi » était nécessaire à la survie de la Suisse, puis qu’elle était nécessaire pour préparer le succès de la Suisse dans l’économie d’après guerre. Je ne comprends pas qu’on défende le libéralisme économique en France et qu’on refuse le fonctionnement libéral traditionnel de la Suisse.
On peut consulter les documents diplomatiques Suisse sur internet.
Les suisses de confession juive ont trois solutions pour se mettre à l’abri face aux risques serieux pour leur vie qui ne vont pas manquer de peser sur eux avec l’islamisme djihadistes radical fashislamistes : 1- Ils organisent ET paient eux-mêmes les hommes qui vont les protéger, si la constitution suisse ne permet pas de le faire particulièrement pour une seule confession. 2- Quitter ce pays pour d’autres cieux où leur sécurité sera assurée, ces pays ne manquent pas D… Merci. 3- Ils restent quand même au risque de se mettre en danger, en fait c’est… La bourse ou la vie…