Les cours Legendre, Anacours.com, et autres, ce sont des profs qualifiés et pédagogues, partout en France, disent leurs sites. Aujourd’hui ma belle-fille me disait que s’était présentée chez elle, à Boulogne sur Seine, la prof de maths attendue. Voilée. D’un niqab vêtue. L’ado à qui était destiné ce soutien a fait part à sa maman, via le téléphone, de ce détail. Le cours avait eu lieu. S’était bien passé. Ma belle-fille a poursuivi : le lendemain, ma mère devait être là. Je l’ai prévenue qu’une jeune femme voilée allait se présenter et qu’il fallait la laisser entrer. A quoi la dite mère, interloquée, aurait répondu: je ne suis pas raciste.
Voilà où nous en sommes. Je vous raconte cela parce qu’un petit événement du même acabit s’est passé il y a deux jours à la Mairie du IVème arrondissement. Ni vu ni connu. Ça s’appelait My foul’art et une affiche annonçait le cocktail de lancement, promettant de nous montrer, pour la première fois en France, le foulard dans toute sa diversité, avec, au programme, exposants, ateliers, conférences et défilé de mode. Sur l’affiche, un mannequin de type européen, l’air de rien.
C’est une femme moderne, son foulard est coloré, il n’est pas noir ! C’est une féministe !!!!!! Voilà la réponse qui fut avancée par une sociologue marocaine qui prétendait démontrer les avancées du féminisme islamiste. Ce sera l’occasion de découvrir les pratiques culturelles à travers le monde, ajoutaient quant à eux les promoteurs du site M’y Foul’Art, vantant le dit foulard, qui, sous couvert de nous rappeler celui d’Audrey Hepburn, Grace de Monaco et ceux de nos aïeules, promeut là le hijab, qui reste, coloré ou noir, de coton ou de soie, un uniforme prétendument prescrit aux femmes pour signifier la piété musulmane alors qu’il est, nous le savons tous, une prescription majeure de la charia et le porte-drapeau de l’islamisme.
Marwann Muhammad, Frère Musulman directeur exécutif du CCIF, ne disait-il pas la semaine dernière que le foulard était un vêtement français. Il savait forcément que Christophe Girard, maire du 4ème arrondissement de Paris, allait accueillir dans les salons de sa mairie cette manifestation qui, sous couvert d’œuvrer pour le multiculturalisme, faisait en réalité le nid du prosélytisme islamiste.
LA VOILOPHOBIE
Ce fut en effet, au sein d’une mairie, l’ode à ce vêtement français. Une ode prétendant désacraliser le voile et montrer qu’il était une expression visuelle aux signifiants multiples selon les contextes et les cultures, selon l’association Les Passerailes de Rosa, qui combina pour nous convaincre mini conférences et défilé de mode en présence de fashionistas, dandys, blogueuses de mode et autres stylistes. My Foul’Art promettait un voyage autour du foulard ? Eh bien le voyage eut lieu dans une ambiance chic et ultra branchée et fut, selon l’association, l’occasion d’échanger et de partir à la découverte de l’Autre, de créer des liens entre les différentes cultures du monde, de réunir les différents styles de vie liés au foulard et, enfin, de rapprocher les gens grâce à ce petit accessoire universel. L’anthropologue Laurence Lecuyer, au cours d’une conférence précédant le défilé de mode, estima pour sa part que des initiatives comme My Foul’Art étaient des formes de réponses à la voilophobie ambiante et beaucoup saluèrent l’organisation d’un tel événement dans une Mairie, considérant que le foulard faisait partie de la communauté républicaine.
Mounira Abdi, créatrice de la marque Niyya, était entourée de deux mannequins prêtes à participer au défilé de mode, et l’on put les voir, ces foulards, colorés, imprimés, en wax, en soie, en laine, en fourrure ou pashmina.
Pour contrecarrer les critiques à venir, l’association avait fait savoir en amont que My Foul’Art n’était pas dédié à la modest fashion, vous savez, la mode pudique, mais tint à dire que la dite mode était à regarder comme une des facettes respectables de la mode, sa présidente, Emma Camara, annonçant l’organisation, en mars 2017, d’un salon-expo culturel et festif dédié au foulard à Paris.
On nous expliqua que l’enjeu était multiple, économique, social et culturel, et qu’il s’agissait aussi bien de donner une visibilité internationale aux acteurs de l’industrie du foulard que de participer à la création d’une société pluriculturelle et au dialogue des cultures. Vous pouviez, mesdames, rencontrer des blogueuses mode passionnées de hijabs, telle la blogueuse beauté Asma Farès, hidjabista la plus célèbre de France, qui avait, l’an passé, dénoncé le boycott qu’elle aurait subi de la part des grandes marques en raison de son hijab mais aussi visiter le stand Fringadine, première maison parisienne de mode musulmane, le clou de la soirée étant un défilé de mode garanti 100% foulard.
LE FOULARD POUR TOUTES
Question : Christophe Girard, vous qui fûtes le premier élu marié à un homme, n’avez-vous pas compris que défendre le mariage pour tous n »impliquait pas de défendre le foulard pour toutes dans un pays laïque et républicain qui combat pour l’égalité des hommes et des femmes et n’avez-vous pas saisi que leurs objectifs étaient toujours les mêmes : participer à la création d’une société multiculturelle et au soi disant rapprochement des cultures, une fois encore sous couvert de culture. N’avez-vous pas compris que nous, on nous la chanterait plus, l’antienne nous répétant que le foulard en question n’a strictement rien avoir avec l’islam, que c’est un regrettable écueil que de confondre le cultuel avec le culturel, et qu’Hermès est l’une des vitrines mondiales du savoir faire Français.
Christophe Girard, nous, nous n’irons pas vous reprocher les liens que crée le fait d’avoir rejoint en 1999 le groupe LVMH en tant que directeur de la stratégie mode. Mais quand LVMH met en place une collection dite pudique et que My Foul’art a lieu concomitamment, on ne résiste pas à faire le rapprochement. Et on vous le dit.
Les porte-parole du collectif Ils n’auront pas notre silence complice, les islamistes, eux aussi ils vous l’ont dit dans un courrier, avec copie à la Maire de Paris Anne Hidalgo et à la Ministre Laurence Rossignol, dénonçant le HijabDayInTheMairie. Ils vous ont demandé comment vous aviez pu cautionner une telle manifestation, de surcroît à la veille de la commémoration des tueries du 13 novembre 2016.
Certes, dans sa réponse aujourd’hui, votre chef de cabinet de Christophe Girard a tenté de lever tout malentendu et toute volonté mal placée de promouvoir le foulard, objet religieux, au sein-même de la mairie. Et d’expliquer comment, sollicitée pour montrer la diversité des usages du foulard dans nos sociétés, la municipalité avait accueilli cet événement sans jamais avoir envisagé le foulard comme objet religieux, reconnaissant toutefois avoir constaté que l’intention d’un des exposants pouvait prêter à confusion en proposant des créations relevant plus du fait religieux que de l’histoire de la mode. Donc la mairie se désolidarisait de cette délicate et ambigüe récupération qui n’avait pas sa place dans une institution de la République.
So what ? Je ne sais pas vous, mais moi je n’arrive décidément pas à les trouver anodines, l’histoire de la prof de maths voilée et celle de cette soirée Foul’art. Entrisme : L’entrisme est une stratégie d’organisation qui consiste à faire entrer de manière concertée des membres d’une organisation dans une autre organisation aux idées proches mais concurrentes. Une stratégie d’organisation.
Sarah Cattan
Si toutes les femmes mettent le foulard
Peut être que la femme musulmane va le retirer pour qu’on l’a reconnaisse
Éclat de rire Gerard Sitbon
Je suis certain qu’à une manifestation autour du chapeau, le BDS trouvera à redire devant les stands de kippa pour le modèle avec magen David, ou celle vert-Tsahal, pourtant pas produit de Gaza.
Sans parler de la perruque qui fait office de foulard, mais plus discret.
Autant j’aimais voir l’été à Paris ou sur la Riviera une élégante avec un joli foulard, autant je ne supporte plus de voir toutes ces femmes, le plus souvent laides et mal fagotées, en foulard hallal…
Ne vous êtes-vous jamais retrouvé devant une femme jeune. Jolie. Avenante. L’air complètement intégré. Portant foulard. Sans hargne. Sans provocation apparente. Hier au journal de France 2, à l’occasion d’un sujet sur le bio, « ils » ont interviewé une femme. Voilée. Hier encore, sur France Info qui était en direct avec sa reporter à l’occasion de la COP, eh bien la reporter a commencé ainsi: Salam Aleikoum.
Si, au Maghreb. Je trouve ça très bien les femmes voilées jeunes, jolies et avenantes au Maghreb. Mais en être entouré en France, même « sans hargne », ça me gonfle…
Ne comprenez-vous pas que ce foulard islamique est aussi une indication à passer leur chemin pour les hommes non musulmans ? C’est ce que vous appelez être intégré en France vous ?
Salam Aleikoum… Je relis votre message et je comprends seulement maintenant que c’était de l’ironie.
Le foulard. Un combat. L’entrisme, cette guerre sournoise. J’ai été très choquée par le Salam Alaikoum de la reporter de France Info, comme m’a choquée le fait que Sting au Batavlan chante Inchallah le 12/11. C’est un titre de son dernier disque? Et alors? Chanter ce titre là où ont été massacrés tant de gens au cri d’Allah Akbar. C’est indécent .
Comme quoi on peut être une « star » millionnaire en beuglant dans un micro et n’être au fond qu’un con.