Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi à Tel-Aviv au grand rassemblement annuel pour la paix organisé à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat de l’ex-Premier ministre israélien Yitzhak Rabin.
Environ 50.000 personnes selon les organisateurs, 20.000 selon les médias, ont noirci la place Rabin, du nom de l’ancien Premier ministre signataire des accords de paix d’Oslo avec les Palestiniens, assassiné le 4 novembre 1995 par un fanatique juif orthodoxe.
Pour la première fois depuis 21 ans, cette manifestation qui rassemble les partisans de la paix avec les Palestiniens avait failli être annulée faute de fonds. Les organisateurs avaient d’abord annoncé qu’ils ne pourraient pas mettre de scène place Rabin. Un appel à un rassemblement spontané avait alors circulé toute la semaine dernière sur les réseaux sociaux. Puis le parti d’opposition Union Sioniste – fusion du parti travailliste et des partisans de la centriste Tsipi Livni– a finalement décidé vendredi qu’il prendrait en charge la production de la soirée.
Cette manifestation, officiellement « apolitique » est devenue principalement celle du camp, dit de la paix, en Israël, de plus en plus minoritaire. « C’est triste que cette soirée se transforme en soirée politicienne, mais nous venons quand même car l’important c’est l’objectif: pouvoir élever nos enfants dans un pays meilleur », explique Ayelet Barak venue, comme beaucoup avec ses enfants en bas âge.
Les principaux partis politiques de gauche tenaient samedi soir lors du rassemblement, le devant de la scène, mobilisant des cohortes de jeunes militants en tee-shirt à l’effigie de leur parti ou avec des slogans comme « Bibi Netanyahu l’impasse », en référence au Premier ministre israélien ou encore « On n’oublie rien, on ne pardonne rien ».
Une tonalité militante, principalement dirigée contre la droite israélienne et reprise sur scène par le chef de l’opposition Yitzhak Herzog. « Ce soir nous n’allumons pas de bougie, nous partons en guerre pour notre démocratie », a dit le député qui dénonce le climat de haine contre la gauche israélienne, distillé selon lui par son rival politique Benjamin Netanyahu.
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