Rétrospective de trois films israéliens d’Uri zohar sur les écrans français
À partir du 26 octobre 2016.
Le distributeur Malavida met à l’honneur sur les écrans français dans des copies magnifiquement restaurées, une rétrospective de Trois films du cinéaste israélien Uri Zohar, cinéaste et acteur charismatique, injustement oublié du grand public. Auteur de onze longs-métrages de fiction entre 1964 et 1977, figure iconique et controversée en Israël, surnommé le cinéaste des sixties, Uri Zohar est considéré comme le chef de file du cinéma de la Nouvelle Sensibilité, un courant de cinéma d’auteur largement influencé par le cinéma moderne européen des années 60-70. Il est l’un des rares cinéastes à avoir réalisé des films commerciaux, des comédies populaires qui lui valent une reconnaissance nationale et internationale
Ses films traitent du mal être identitaire et de l’absence de repères idéologiques de la jeune société israélienne, une société en quête d’identité qui renvoie au mal être existentiel du cinéaste.
La trilogie de la plage, reflet de la bohème de Tel-Aviv
Les personnages sont hauts en couleur, menteurs, mais sympathiques et très attachants. L’itinéraire du cinéaste Uri Zohar est plutôt énigmatique.
Après avoir été une icône du milieu cinématographique, cet enfant terrible et irrévérencieux, cet homme plein de doutes, qui a rencontré d’énormes succès publics via des comédies aujourd’hui devenues cultes, rompt brusquement avec l’industrie audiovisuelle et devient rabbin ultra-orthodoxe aux antipodes de la liberté de son cinéma..Aujourd’hui, Uri Zohar renie son passé cinématographique qu’il associe à une période noire dans sa vie.
URI ZOHAR 3 REGARDS
3 films frondeurs du cinéaste israélien mythique des sixties ressortent en salles, Trois films qui tournent autour du même thème, la difficulté à devenir adultes, à bâtir son avenir, à construire son couple : Trois jours et un enfant (1967), sûrement le plus ambitieux,tourne en noir et blanc a Jerusalem, qui remporta le prix d’interprétation masculine à Cannes, et deux œuvres des années 1970 considérées comme faisant partie de la « trilogie de la plage », Les Voyeurs (1972) et Les Yeux plus gros que le ventre (1974).
LES VOYEURS : film en couleurs.
Sur la plage, à Tel-Aviv, les aventures échevelées de deux amis qui ne veulent pas grandir. Elli, marié, guitariste et grand séducteur, galère pour gagner sa vie et trompe sa femme sans l’assumer. Gutte, beach boy bougon, voudrait multiplier les conquêtes mais manque singulièrement de tact. Tout se complique car Millie, la femme d’Elli, et Gutte ont une relation d’amitié sincère et Gutte répugne de plus en plus à lui mentir…
Les Voyeurs fait partie de la Trilogie de la plage, reflet de la bohème tel-avivienne en Compétition pour l’Ours d’or – Berlinale 1973
LES YEUX PLUS GROS QUE LE VENTRE
Benny Forman dirige une équipe de basket-ball, dont la réussite de la saison est en train de se jouer. Marié, père de deux enfants, il multiplie les aventures extraconjugales. Mais sa femme découvre ses infidélités. Parallèlement, son meilleur ami, qui est aussi le meilleur joueur de son équipe, ne supporte plus son comportement de plus en plus méprisant… Benny perd les pédales…
TROIS JOURS ET UN ENFANT
d’après une nouvelle de À.B yehoshua film en noir et blanc’ tourne à Jerusalem le film ne manque pas de piment.
Prix d’interprétation masculine – Festival de Cannes 1967 Oded Kotler : sélectionné pour la révélation masculine de l’année – Golden Globes 1968
Tourmenté par le souvenir douloureux d’un premier amour, un étudiant se voit confier pendant trois jours la garde de l’enfant de la femme qu’il a aimée. Durant ces quelques jours passés ensemble, il reporte sur l’enfant les sentiments d’amour et de haine
qu’il ressent encore pour cette femme.
Une fascinante redécouverte, une filmographie culte qui témoigne d’un talent, d’une inventivité et d’une sensibilité hors-pair, plus de trente ans après la décision d’Uri Zohar de quitter le cinéma.
Sylvie BENSAID
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