L’interview qu’a accordée le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, au quotidien palestinien el Qods, est sans doute un événement majeur dans les relations difficiles que nous menons avec les Palestiniens depuis l’effondrement des Accords d’Oslo.
Rares sont en effet les interviews de dirigeants israéliens dans la presse arabe. Entré en fonction au mois de mai dernier, voilà seulement 5 mois, Lieberman gomme son image de « faucon belliqueux », et prouve dans cet entretien réalisme, pragmatisme, et une certaine sagesse.
Il réussit, tout d’abord, à contourner les dirigeants palestiniens, et à provoquer malaise et désarroi au sein même des frères ennemis installés confortablement à Ramallah et à Gaza, au détriment de leur peuple. Il s’adresse également aux Arabes israéliens qui refusent de reconnaître la légitimité de l’Etat Juif et leur propose un échange de territoire et de joindre l’Etat palestinien.
Il parle directement à l’homme de la rue plongé dans la détresse, et il lui dit en fait, les 4 vérités : Voilà déjà presque 50 ans que la guerre des Six Jours s’est écoulée et rien de bon n’a été acquis en raison d’une politique désastreuse et corrompue menée depuis Arafat jusqu’à nos jours.
Quel serait donc l’avenir des Palestiniens ? La poursuite de la guerre contre Israël par le creusement de tunnels sans obtenir le moindre rayon de soleil ? Le terrorisme suicidaire et barbare ? Le lancement lâche et aveugle de roquettes sur les résidents de villages israéliens et, en retour, des raids de Tsahal ? La désolation et la misère dans des camps des réfugiés ? Ou au contraire, la reconstruction de Gaza, avec un port maritime et un aéroport international, et une coexistence pacifique et prospère avec les voisins égyptiens et israéliens, à l’instar de Singapour ?
L’heure de vérité approche pour les Palestiniens
L’heure de vérité approche donc pour les Palestiniens, et il est bien temps qu’ils choisissent leur propre avenir. Ils observent avec inquiétude les pays arabes autour d’eux et aperçoivent que dans le tohu bohu où est plongé le Moyen-Orient depuis le fameux Printemps arabe, seul l’Etat juif demeure en sécurité et progresse dans tous les domaines. Ils réalisent aussi que de millions de réfugiés s’enfuient de l’enfer de la guerre de Mossoul et Alep, et que grâce à la défense israélienne, les Palestiniens se sentent, paradoxalement, plus en sécurité. Ils ont été épargnés d’une guerre civile interne puisque personne n’a quitté les Territoires pour se réfugier en Europe. Malgré « l’Occupation », ils vivent ici dans des conditions bien meilleures que chez leurs voisins arabes.
Il ne s’agit pas dans les propos de Lieberman d’offrir un cadeau au Hamas et de l’encourager à gagner les prochaines élections, ni prouver que les actes terroristes payent en faveur de leurs auteurs. Loin de là, la politique israélienne est bien claire : désormais, nous dicterons l’ordre du jour. Nous ne souhaitons pas la guerre et sommes assez forts pour vous offrir les merveilles de ce monde moderne à condition de cesser toute hostilité et belligérance, et choisir la coexistence.
Il est clair aussi que le refus de la politique du « bâton et de la carotte » proposée dans cette interview, plongera les Palestiniens une nouvelle fois encore dans le désespoir, et cette fois-ci sans aucune espérance dans l’avenir.
Freddy Eytan, « L’avenir du peuple palestinien est piégé par ses propres dirigeants », Le CAPE de Jérusalem: http://jcpa-lecape.org/avenir-peuple-palestinien-piege-dirigeants/
Reste encore à savoir si les propos et arguments de M. Lieberman seront édités sur un journal palestinien, ou si la censure maintiendra le peuple dans l’ignorance, pour continuer à le nourrir, depuis l’enfance, de la haine du juif en le diabolisant.