Tribune Juive

Le Japon suspend sa cotisation annuelle à l’UNESCO

Le Japon a déclaré que cette action a pour but de s’assurer que l’UNESCO fonctionne correctement pour favoriser la confiance entre les pays membres. C’est le second donateur après les États-Unis, qui ont suspendu leurs cotisations depuis 2011 en raison de la participation palestinienne.
Fumio Kishida
Fumio Kishida

Le Ministre des Affaires étrangères Fumio Kishida, interrogé par un journaliste, a confirmé que le Japon a retenu ses cotisations de plus  de 4 milliards de yens (40 millions de dollars) pour cette année. Il a refusé de dire si c’était pour protester contre l’inscription par l’Unesco au Registre de la mémoire du monde du massacre de Nankin.

Kishida a déclaré que la décision japonaise était basée sur des observations «globales». Le Japon conteste les vues historiques de la Chine sur le massacre de 1937 et a critiqué la décision de l’UNESCO.

Un responsable du ministère des Affaires étrangères a déclaré plus tard que le Japon veut observer les actions de l’UNESCO et voir si l’organisme est à la hauteur de son objectif fondateur de promotion de la paix entre les pays membres par le biais de l’éducation, et qu’il décidera du moment de son paiement après avoir examiné si l’organisme des Nations Unies fonctionne de façon appropriée.

Il n’y a pas de date limite pour un pays membre pour verser sa contribution annuelle. Le non-paiement pourrait conduire un pays membre à perdre son droit de vote à l’assemblée générale.

Le Japon fournit 9,7% du budget de l’UNESCO, et était le second plus gros donateur après les États-Unis qui en versaient 22%. Washington a suspendu ses cotisations depuis 2011, lorsque la Palestine a commencé à participer à l’UNESCO.

L’UNESCO n’a pas voulu commenter vendredi cette décision du Japon. Les commentaires de Kishida sont arrivés au moment où Israël a suspendu sa coopération avec l’agence suite au vote inique sur le Mont du Temple.

Les médias occidentaux en ont peu parlé. Pourtant en 2 ans, l’UNESCO a donc vu fondre ses ressources d’1/3 avec l’arrêt des paiements de ses 2 plus gros contributeurs. Les fonds américains ont-ils été remplacés par des fonds arabes? Qu’en sera-t-il du déficit créé par l’arrêt de paiement du Japon? Soyons très honnêtes : que les raisons de cet arrêt soient bonnes ou mauvaises, l’idée des désagréments que cela ne manquera pas de causer à cet organisme pourri me remplit d’une joie mauvaise.

Line Tubiana

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