Nous sommes à quelques heures de l’entrée de la fête la plus stricte et solennelle de notre merveilleux calendrier.
Vous pouvez imaginer que je ne me permettrai pas de vous commenter les principales Halakhots et principaux Minhaguims de Yom Kippour.
En revanche, certains aspects de cette fête me touchent tout particulièrement et il est bon de les répéter encore et encore.
Tout d’abord, se souvenir que nos obligations à l’égard d’HBH sont essentielles , elles s’imposent à nous pour une vraie vie juive.
Mais si nous n’avons pas pu ou en le courage d’aller au bout de leur application , nous prierons pour qu’HBH nous délivre de ces transgressions par notre Téchouva.
En revanche, nous devons être capable de réparer les fautes commises à l’égard des hommes . Il faut un courage immense parfois pour demander pardon avant Yom Kippour. Je ne parle pas de tous ces pardons superficiels au boulanger, au copain avec qui on va au restaurant trois fois par semaine, ou autres fausses obligations.
Les vraies, vous les avez devant votre nez: votre femme il y a des chances sérieuses qu’il faille le faire ; parfois vos enfants. Et puis ceux pour qui c’est « presque impossible ». Il faut un treuil pour vous lever et vous amener devant la porte de celui qui vous déteste.
Mais c’est aussi ça être juif.
Par ailleurs, il y a pour moi trois symboles extraordinaires à Kippour:
– le Kol Nidré. Un des enseignements les plus forts de nos Sages.
Pratiquants et pêcheurs, tous ensemble, d’une seule voix, pour dire la royauté d’Hachem, et notre volonté commune, notre décision de revenir sur nos fautes. Un message d’espoir réel de Ahdout qui se confirme lorsque nous prenons les quatre espèces du Loulav, représentant les quatre types de juifs.
– La description des effets du grand prêtre , et le seul jour de l’année où HBH nous autorise à littéralement nous aplatir face à Dieu. Ce moment est d’un degré de solennité qui nous transporte.
– et évidemment, l’heure la Neïla. L’idée que nous sommes peut-être 10 millions, l’un à Paris, l’autre à Caracas, à New York, ou à Jérusalem à élever nos demandes d’une seule voix , à quelques heures près. Et cela débouche sur une nostalgie immense, celle d’une main qui vous bénit et qui, un jour, n’est plus là.
A cela, pour finir, une autre nostalgie, ce jour où en plein office des gens venus de toutes parts venaient nous annoncer que les armées arabes avaient déclenché la guerre en pleine journée du grand pardon. Et un frisson terrible nous a traversé.
Allions nous survivre ? Et Hachem nous a donné la victoire sans laquelle nous n’existerions plus.
Etait-ce un événement nécessaire pour ajouter aux prières individuelles de Yom Kippour la conscience que nous sommes un ensemble, une terre, une unité plurielle.
Gmar Hatima Tova
José Boublil
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