Originaire de Mamers (Sarthe), Camille Poisson, aide-soignante de 24 ans, travaille bénévolement dans un hôpital français de Jérusalem où cohabitent Israéliens et Palestiniens en fin de vie.
C’est samedi. Dans les larges couloirs de l’hôpital Saint-Louis de Jérusalem, spécialisé en soins palliatifs et gériatriques, soignants et patients israéliens se saluent d’un cordial « Shabbat shalom ! ». Au poste des infirmières, une Palestinienne en blouse blanche répond au téléphone en langue arabe. Un peu plus loin, un piano entonne une mélodie maladroite, probablement jouée par Masfin, le patient éthiopien.
Au milieu de tout cela, Camille n’a pas l’air perdue. Cela fait un mois qu’elle est arrivée à Jérusalem. Elle y restera un an. La jeune Sarthoise, originaire de Mamers, connaît déjà les prénoms de chaque patient et membre du personnel. La voilà qui pousse doucement le fauteuil roulant de sœur Georgette, une religieuse palestinienne octogénaire, pour la conduire au réfectoire.
Le repas des patients est le moment de la journée que Camille préfère. Non pas par gourmandise (le personnel mange avant ou après), mais parce qu’elle le voit comme « un vrai moment d’échange. On est tous ensemble, comme à la maison, sourit la jeune fille. On aide les patients à se nourrir, on discute avec eux, avant que chacun se disperse dans l’hôpital. »
Chaque année, des dizaines de jeunes, essentiellement français et allemands, viennent travailler bénévolement dans cet hôpital français de Jérusalem en tant qu’aides-soignants. Mais contrairement à la plupart des autres volontaires, qui font toutes sortes d’études et de métiers, Camille est une professionnelle de la santé. Après avoir travaillé trois ans au Mans en tant qu’aide-soignante, elle a voulu explorer de nouvelles facettes de son métier à l’étranger.
« Je voulais découvrir d’autres méthodes de soins, explique cette jeune femme fluette au sourire timide. Voir si les tâches de l’aide-soignant étaient différentes dans un autre pays. » Alors, est-ce le cas ? « Ici, on fait plusieurs gestes que l’on ne fait pas en France, car ils sont réservés à l’infirmier, comme surveiller l’alimentation par sonde, nasale ou gastrique. » L’apprentissage de ces nouvelles tâches pourrait être utile à Camille, qui projette de passer les concours infirmiers une fois rentrée en France.
« Travailler tous ensemble sans tension »
Mais au-delà de l’aspect professionnel, ce volontariat constitue surtout pour la jeune Sarthoise une expérience humaine très forte. D’abord parce qu’il s’agit de soins palliatifs, et que la plupart de ses patients sont en fin de vie.
Ensuite, parce que la Délégation catholique pour la coopération (DCC) n’a pas envoyé Camille dans un hôpital comme les autres : à Saint-Louis, juifs, chrétiens et musulmans cohabitent sans que la religion ni la politique ne fasse obstacle à la bonne entente. « Cet hôpital, c’est la preuve que l’on peut cohabiter et travailler tous ensemble sans tension », apprécie Camille, qui envisage de commencer bientôt les cours d’hébreu dont elle connaît déjà quelques mots.
Dans cette imposante bâtisse située juste à l’extérieur des remparts de la vieille ville de Jérusalem, les patients et le personnel sont aussi bien des Israéliens, notamment d’origine russe ou éthiopienne, que des Palestiniens de Jérusalem ou de Cisjordanie. Pour venir travailler ici, ces derniers doivent traverser quotidiennement le haut mur de béton qui divise la Terre sainte en deux.
Si Camille est bien décidée à observer ce qui se passe autour d’elle, elle refuse de prendre parti dans ce conflit israélo-palestinien qu’elle estime « trop complexe ». Elle préfère profiter des « paysages magnifiques » qu’offre ce pays et enchaîner les visites, notamment celles des musées et lieux saints de Jérusalem. Chrétienne sans être pratiquante, elle s’est vite rendue au mont des Oliviers et au Saint-Sépulcre. « C’était important pour moi de voir tout cela », explique-t-elle simplement. Depuis son arrivée, elle a aussi découvert des traditions juives comme le shabbat.
Logée gratuitement juste à côté de l’hôpital, Camille vit en colocation avec d’autres volontaires. Pour son anniversaire, à la mi-septembre, elle les a tous conviés à une petite soirée dans le jardin de l’hôpital. Sous le ciel de Jérusalem, ils ont fêté ensemble cette rentrée pas comme les autres.
Madame mon mari a une sonde gastrique et je pense qu’il a besoin de votre aide urgent merci de ne joindre 0547003285 madame roufe votre tarif sera le miens merci de ne répondre car je ne trouve pas d’infirmier en Israël