Chaque année, à l’ouverture du temps de Rosh Hachana, nous disons « que l’année se termine avec ses malédictions, et qu’elle commence avec des bénédictions ».
Jamais cette phrase n’a été aussi à propos sur le plan collectif. En quelques semaines, nous venons de perdre trois véritables géants du judaïsme. Trois facettes magnifiques et complémentaires.
Elie Wiesel z »l premier homme qui m’ait fait trembler en 1968 , et a réveillé mon judaïsme rasant les murs.
Joseh Sitruk zatsal qui a su donner de la Thora, après des générations de rigueur
et d’austérité, tant d’amour à son peuple juif de France.Un sauvetage quasi manu militari
de juifs en perdition d’âme.
Shimon Peres z »l, pilier d’Israel , homme d’une intuition et d’un courage exemplaire. Celui qui , sans doute, a permis à Israël de ne plus jamais craindre pour son existence. Et qui fut, avec de si rares autres, montrer qu’il était un juif fier quand au milieu des Nations , et quelle que soit son degré de religion, mangeait casheret marchait à pied le Chabbat lorsqu’il se trouvait hors d’Israël.
Cette conjonction de ces départs en plus de nous affliger, nous oblige à prendre
conscience des leçons qu’ils nous laissent, tous les trois ensemble, comme une seule voix.
Car étrangement ces leçons convergent vers quelques grands principes de Hessed,
de don de soi, d’amour d’Israël-le pays et le peuple-. Je prie pour que nous soyons assez
sages pour savoir prendre à notre compte ces Valeurs magnifiques.
La maxime me surprend en revanche par un aspect logique. En effet, on peut espérer tout de même que l’année précédente nous avions aussi bénéficié de brakhots . Ainsi, si c’est le cas je veux bien les récupérer et les ajouter à celle de l’année qui vient. C’est trivial, mais j’en reste toujours à quelques principes élémentaires. Je vous souhaite donc également de faire coup double:les bénédictions de l’année qui se termine et celles de l’année qui commence.
Un troisième sujet étonnant. Il y a quelques jours, j’ai écouté une vidéo à propos d’une étude de l’Université de Harvard sur le bonheur présentée par un éminent professeur.
Echantillon de 725 personnes, débutée il y a plus de 50 ans. Il reste aujourd’hui 60 survivants de cette étude,mais ils ont aussi analysé les enfants et petits-enfants nombreux de ceux qui ne sont plus là.
La conclusion est incroyable: les gens les plus heureux sont ceux qui ont de nombreuses relations sociales; et que ces relations sont de grande qualité et non superficielles. Evidemment, que les relations familiales sont riches, qu’on consacre du temps réellement à ce noyau.
Les conséquences, outre le fait d’être plus heureux , c’est une corrélation directe sur la mortalité.
Les gens, en moyenne, vivent beaucoup plus vieux lorsqu’ils ont des relations sociales de qualité.
Aussi, je vous souhaite de renforcer encore vos amitiés, et d’être encore plus entouré de vos familles.
Avec ces bases là, je vous souhaite à tous , mes amis juifs et non-juifs, s’agissant de la création du monde et non de la création du peuple juif, une année de vie, de santé, de bonheur, de réussite, de sérénité,et que vos demandes personnelles vous soient accordées .
Chana Tova Oumetouka
José Boublil
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