L’Université de Tel-Aviv et la mission spatiale Rosetta

Le Prof. Akiva Bar-Nun, directeur du laboratoire pour l’étude des comètes du Département des Sciences de la Terre de l’Université de Tel-Aviv, ainsi que deux chercheuses de son équipe, le Dr. Diana Laufer et la doctorante Adi Ninio Greenberg ont fait parte de l’équipe internationale qui a planifié la mission spatiale européenne Rosetta et analysé les données scientifiques recueillies pendant douze ans par le vaisseau qui s’écrasera demain à la surface de la comète Tchouri.rosetta3

Rosetta est une mission spatiale de l’Agence spatiale européenne (ASE/ESA) dont l’objectif principal était de recueillir des données sur la composition du noyau de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko, et sur son comportement à l’approche du soleil. Placée en orbite autour de la comète en septembre 2014, la sonde spatiale a envoyé le 12 novembre 2014 un petit atterrisseur, Philae, se poser sur sa surface pour en analyser la composition de son sol et sa structure.

Demain vendredi 30 septembre, le vaisseau spatial s’écrasera sur la comète, située à 850 millions de kilomètres du soleil, après l’avoir escortée pendant deux ans (Photo 1). Pendant la descente, tous les instruments de l’orbiteur seront allumés, afin d’observer la comète avec la meilleure résolution d’image possible. Rosetta n’a pas été conçue pour atterrir et, selon les ingénieurs de la mission, le vaisseau spatial va s’écraser à la surface de la comète, ce qui mettra probablement fin à ses jours. La descente de la sonde vers la comète a déjà commencé et les images qui parviennent à la Terre sont d’une résolution de plus en plus haute (image 3). Les chercheurs ont l’espoir de parvenir à une résolution de quelques mètres afin de pouvoir photographier l’intérieur des cratères créés à la surface de la comète.

La comète Chury, et avec elle la sonde Rosetta qui l’escorte depuis 2014, est en orbite autour du soleil qu’elle contourne en 6,44 années. Cependant, elle s’en éloigne de plus en plus pour se rapprocher de Jupiter. Or Rosetta reçoit son énergie à partir de grands panneaux solaires, et plus elle s’éloigne du soleil, plus elle manquera de l’énergie nécessaire pour faire fonctionner ses instruments de mesure.

Une projet phare de l’Agence spatiale européenne

La mission spatiale Rosetta est un projet phare de l’Agence spatiale européenne. Même la NASA y a contribué en fournissant certains instruments de mesure. Des chercheurs du monde entier travaillent sur les données recueillies par le satellite. L’équipe du Prof. Akiva Bar-Nun effectue ses recherches dans le laboratoire de simulations des glaces des comètes de l’Université de Tel-Aviv (Figure 2). Le Prof. Bar-Nun, membre du groupe de l’Université de Berne en Suisse, compte parmi les scientifiques qui ont planifié la mission, a fait partie de partie de l’équipe de recherche qui examine la composition des gaz libérés par la comète.

L’Agence européenne de l’espace diffusera l’évènement en direct sur les sites suivants:

http://livestream.com/ESA/rosettagrandfinale

https://www.facebook.com/RosettaMission/

Les comètes sont des corps célestes de petite taille gelés dans le système solaire, composés de glace d’eau, de poussière, de matières organiques et de gaz divers, principalement du dioxyde et du monoxyde de carbone. Quand une comète se rapproche du Soleil, se forme à sa suite une traine éclatante de gaz et de poussière qui peut atteindre plusieurs millions de kilomètres de long. Les comètes, apparues il y a 4,5 milliards d’années, font partie des objets les plus primitifs du système solaire et contiennent des matières conservées depuis sa formation, de sorte que les données mesurées par la mission Rosetta contribueront à la compréhension des processus qui ont conduit l’eau, les matières organiques et les gaz vers la Terre.

Remonter aux origines du système solaire

La sonde Rosetta a été lancée en mars 2004 et mise en orbite autour de la comète Churyumov-Gerasimenko, d’une taille de 4 kilomètres, le 10 septembre 2014. Le 12 novembre 2014 son atterrisseur, le petit robot Philae, s’est posé sur la comète. Philae, qui a malheureusement atterri sur le côté, dans un endroit obscur, a cependant réussi à effectuer des mesures et à les envoyer vers la terre pendant 57 heures. Les chercheurs sont parvenus à l’identifier à la surface bosselée de la comète le 5 septembre 2016 (photo 4).

Durant les deux années pendant lesquelles la sonde Rosetta a escorté la comète, une énorme quantité de mesures ont été relevées (Figure 5), comme par exemple plus de 1,7 millions de données sur ses composants, parmi lesquels on a pu identifier 34 nouvelles molécules.

La sonde a découvert que la composition de l’eau à la surface de la comète, ne ressemblait en rien à celle de la Terre; en revanche on a pu trouver pour la première fois des gaz nobles argon, krypton et xénon qui avec la présence de l’oxygène et celle de l’azote indiquent que la comète s’est formée à basse température -243 degrés celsius, comme l’avaient mesuré les chercheurs du laboratoire de simulation de l’Université de Tel-Aviv. Par ailleurs la sonde a détecté des matières organiques, en particulier des acides aminés comme la glycine, qu’on retrouve dans les protéines et le phosphore, élément présent dans l’ADN, molécules liées à l’émergence de la vie sur Terre. Rosetta a également mesuré l’activité de la comète dans son orbite autour du soleil, des changements à sa surface notamment la création de cratères à la suite d’explosions. Les données concernant la solidité du sol de la comète et sa densité correspondent également à celles obtenues aux cours des les recherches effectuées dans le laboratoire de l’UTA.

Un grand nombre de données supplémentaires seront publiés à la fin de la mission.

Source ami-universite-telaviv

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