Hommage à la Victoire et inhumation au Mont des Oliviers

Joseph Sitruk, grand rabbin de France pendant plus de 20 ans et gardien sourcilleux de l’orthodoxie religieuse, est mort dimanche à Paris à l’âge de 71 ans, indique l’entourage de son successeur Haïm Korsia.

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Disparition du Grand rabbin Joseph Sitruk

Le CRIF a appris avec une très grande tristesse la disparition du grand rabbin Joseph Sitruk.

Il laissera une empreinte très profonde dans l’histoire et la vie du judaïsme français.

Joseph Sitruk était une autorité morale et spirituelle qui forçait le respect et l’admiration de tous.

Il œuvrait chaque jour à l’enseignement et la diffusion du judaïsme.

Joseph Sitruk est et restera une figure exemplaire pour les Juifs de France qui conserveront l’image d’un homme courageux, fidèle à ses convictions et d’une générosité exceptionnelle.

Ce séfarade, né à Tunis le 16 octobre 1944 et malade depuis plusieurs années, a été le guide spirituel de la première communauté juive d’Europe de 1987 à 2008.

Beaucoup de tristesse au moment où j’apprends la disparition du Grand Rabbin Joseph Haïm Sitruk Zats’al. Il fut un maître et un ami », a tweeté Gilles Berheim, qui lui avait succédé de 2009 à 2013.

« Que sa mémoire soit bénie », a réagi le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) dans un tweet faisant part de sa « tristesse », tout comme l’imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, qui se souvient « de longues discussions tout au long de ces années » et des « souvenirs de Tunisie » partagés.

Côté politiques, l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy a estimé dans un tweet qu' »avec la mort du grand rabbin de France Sitruk, la République perd une grande figure, ayant marqué durablement le judaïsme français ».

Pour le candidat à la primaire de la droite Alain Juppé « la France perd un grand homme de dialogue ».

Le chef de file des députés PS Bruno Le Roux a, lui, salué un homme « avec qui c’était toujours avec plaisir et joie que se menait l’échange ».

Une grande figure du judaïsme français disparaît, Le grand Rabin Joseph Sitruk  n’est plus.

Le guide spirituel de la plus grande communauté juive d’Europe pendant plus de vingt ans est décédé ce matin dimanche 25 septembre  à l’âge de 71 ans, des suites de maladies qui ne lui ont laissé aucun répit.

Rabbin diplômé depuis 1970 après ses études en école rabbinique, il est nommé rabbin de Strasbourg et aumônier de la jeunesse, avant de devenir l’adjoint du grand rabbin Max Warchawski.

En 1975, le rabbin Joseph Sitruk succède à Israël Salzer au poste de grand rabbin de Marseille. Il est élu en 1987 pour occuper la charge de Grand-rabbin de France. Il est ensuite réélu pour deux autres mandats de 7 ans chacun. Il est notamment à l’initiative des différents Yom Hatorah (au Bourget et au Parc Floral de Paris), évènements qui ont réuni des milliers de personnes.

Dans les années 1990, il crée à Neuilly-sur-Seine, hors le Consistoire central, le centre Aleph, centre communautaire strict quant à la halakha qui correspond mieux à sa conception du judaïsme que la synagogue consistoriale de Neuilly. Ce centre est en 2009 dirigé par le rabbin Ariel Gay, gendre du grand rabbin Sitruk.

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Le 16 mars 2007, il reçoit la distinction de Commandeur de la Légion d’honneur[1].

Début février 2008, il annonce son intention de briguer un nouveau mandat de Grand Rabbin de France (voir message video), alors que le grand rabbin Gilles Bernheim se déclare aussi candidat[2],[3]. Le 22 juin, Gilles Bernheim est élu pour lui succéder. Le mandat de Bernheim qui est de sept ans prend effet le 1er janvier 2009[4].

Il est marié et père de neuf enfants : Rebecca, Yacov, Hanel, Elie, Sarah, Ephraim, Esther, Isaac et Myriam.
Son humour, son éloquence vont nous manquer
Une lumière s’est éteinte le peuple juif est orphelin
Tribune Juive adresse a sa famille ses condoleances
les plus attristees
Baroukh Dayan
Une cérémonie d’hommage aura lieu ce soir dimanche 25 septembre à 19h30 à la Grande Synagogue de La Victoire
44 rue de La Victoire – Paris 9ème

L’enterrement aura lieu demain en Israël, au Har Hazetim (Mont des Oliviers à Jérusalem)

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Ses Œuvres :
*        Chemin faisant. Entretiens avec le journaliste Claude Askolovitch, Flammarion, 1999
*        Judaïsme et sexualité, avec Daniel Sibony, Esprit du temps, 2002
*        Rien ne vaut la vie, Bibliophane – Daniel Radford, 2006

Sylvie Bensaid

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2 Comments

  1. Quel plaisir d’écouter ses cours qui étaient rediffusés sur la radio communautaire.
    Très bon orateur, ses cours étaient « magnétiques « . Emprunts de beaucoup d’intelligence et d’humour, c’étaient des leçons de vie, de philosophie. J’arrêtais tout pour l’écouter et quand arrivait la fin, je regrettais que ce soit terminé.
    Chalom Haver.

  2. Une triste nouvelle d’avoir appris le décès du Grand Rabbin Sitruk zal, que nous étions nombreux à appeler « Jo ».
    Je l’ai connu à sa nomination comme Rabbin de Strasbourg, poste qu’il devait à la clairvoyance et à la ténacité de mon regretté beau père Loup ou Jac Meyer Moog zal, avec qui il avait toujours gardé un contact filial, dans les moments tristes et D. merci dans les moments de joie.
    La précision des mots me conduit à dire qu’il n’a pas été adjoint du GR Warschawski zal, ou en tout cas, pas davantage que chaque Rabbin strasbourgeois de l’époque. Ceci n’enlevait rien à ses nombreuses qualités.
    A Strasbourg, il avait créé aussi une équipe de football, qui n’avait rien à voir avec l’AS Menora. Il y avait l’équipe des Rabbins et celle des administrateurs ou associés. J’avais l’honneur d’être un des gardiens de but de l’équipe des Rabbins.
    Son cheminement personnel a évolué, ce qui est toujours positif.
    Je lui avait dit qu’après tant d’années passées comme Grand Rabbin de France, je ne comprenais pas comment il pouvait créer des institutions hors Consistoire Central. Je me souviens d’une longue discussion avec lui, où je disais que la fonction suprême du judaïsme français occupée pendant 21 ans, lui aurait permis de ramener toutes les structures vers le respect strict de la halacha. J’ai toujours pensé que l’orientation communautaire peut être orthodoxe, si ses membres gardent leur liberté religieuse individuelle. Il était de ces monuments humains qui savait rallier les « suffrages ».

    Voilà quelques souvenirs que je veux dédier à sa mémoire, en assurant sa famille, Danièle et ses enfants de notre indéfectible attachement, en nous rappelant de tout ce qu’il a apporté au judaïsme français.

    YEHI ZICHRO BARUCH

    Adieu l’ami, adieu Jo

    Claude Hoenel

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