Les États-Unis ont octroyé mercredi 38 milliards de dollars d’aide militaire à Israël sur dix ans, une enveloppe record malgré les fortes tensions entre les alliés à propos de l’Iran et du processus de paix avec les Palestiniens.
Ce protocole d’accord pour la période 2019-2028, qui avait été dévoilé mardi, a été signé mercredi au département d’État par le sous-secrétaire d’État Thomas Shannon et les conseillers à la sécurité nationale des deux pays, l’Américaine Susan Rice et l’Israélien Jacob Nagel.
Ce document « constitue le plus important engagement d’assistance militaire bilatérale dans l’histoire des États-Unis », a souligné le président Barack Obama, cité dans un communiqué de la Maison Blanche. « Comme je l’ai répété, l’engagement de l’Amérique pour la sécurité d’Israël est inébranlable », a martelé le président démocrate, dont les relations personnelles avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sont notoirement exécrables.
La Maison Blanche a précisé que sur les 38 milliards de dollars, 33 milliards serviraient à financer l’achat d’équipements de défense et que cinq milliards seraient affectés au Dôme de fer (Iron Dome), un système d’interception de missiles conçu pour abattre roquettes, obus d’artillerie et projectiles de courte et moyenne portée visant des zones habitées en Israël.
Dégel États-Unis/Iran
Voulu par le président Barack Obama, ce règlement historique sur le nucléaire iranien a été interprété comme une amorce de dégel entre Washington et Téhéran, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 1980. Un rapprochement au grand dam des alliés historiques de l’Amérique, Israël et l’Arabie saoudite.
De fait, les discussions américano-israéliennes sur l’aide militaire se sont tenues dans un climat de rare défiance qui caractérise les relations entre l’administration Obama et le gouvernement Netanyahu depuis des années.
Le coup de froid, qui avait commencé en 2012, a culminé en 2015 dans la dernière ligne droite des négociations avec l’Iran. La Maison Blanche avait considéré que l’intervention solennelle en mars 2015 devant le Congrès américain du Premier ministre israélien, qui avait démonté l’accord en discussions, était une ingérence sans précédent dans les affaires des États-Unis.
M. Netanyahu, détracteur farouche d’un tel compromis avec l’ennemi iranien d’Israël, avait dans un premier temps décidé de ne pas engager de tractations avec Washington pour renouveler l’aide militaire tant que la question de l’accord sur le nucléaire iranien ne serait pas tranchée.
L’administration américaine démocrate, critiquée par les républicains au Congrès, a toujours insisté sur le fait qu’au-delà des différends, Israël n’avait jamais bénéficié d’un soutien plus solide que sous Barack Obama. La Maison Blanche rappelant régulièrement qu’Israël est un allié indéfectible de l’Amérique et son premier récipiendaire en termes d’assistance militaire.
L’Iran ce n’est pas comme les pays arabes (maghrébins islamisés se prenant pour des arabes inclus). En Iran ce sont uniquement les mollahs et leurs sbires qui posent problème et non la population iranienne. La haine des juifs et d’Israël ne prend pas dans la population iranienne malgré 40 ans de propagande.