Le narratif de la propagande palestinienne n’a pas évolué et se poursuit obstinément dans le mensonge et la négation de l’Histoire.
Ainsi, il nie toute hypothèse qu’il existe un peuple juif, car s’il n’existait pas, eh bien, les Juifs ne pourraient jamais disposer du droit à l’autodétermination, et de ce fait, seuls les Palestiniens possèdent un droit sur cette terre.
Dans la même logique, étant donné que les Palestiniens croient vraiment que les Juifs n’ont aucun lien de souveraineté ni continuité historique avec ce pays, ils peuvent se permettre à l’UNESCO de se battre contre la reconnaissance du Mont du Temple, car pour eux il n’y a jamais eu de Temple sur ce site tri-millénaire.
Les Palestiniens déclarent également qu’ils se battent pour le bien de l’Islam. Ils expliquent à leur manière que quand ils se battent contre les Juifs pour libérer un morceau de terre qui était auparavant conquis par les musulmans, juste après l’avènement de l’Islam, ils accomplissent effectivement un devoir islamiste. Ainsi, en mourant dans cette guerre sainte, ils deviennent des martyrs.
Dans ce contexte, l’effort palestinien pour délégitimer le sionisme et Israël est basé sur des piliers idéologiques de l’identité palestinienne, inculquée dans l’esprit du peuple palestinien par son leadership, dont certains sont eux-mêmes dérivés de l’antisémitisme dans sa forme classique. Chaque Palestinien doit croire que le sionisme est une injustice parce que :
1. Les Juifs ne sont pas un peuple ou une nation, mais représentent seulement une religion. De ce fait, ils n’ont pas droit à l’autodétermination nationale dans leur propre Etat-nation.
2. Les Juifs ne possèdent pas d’Histoire nationale ou souveraine sur la terre d’Israël/Palestine, et donc leurs efforts pour justifier leur revendication à un État-nation et reconstituer un foyer national juif (comme l’indique le mandat de la Grande-Bretagne offert par la Société des Nations en 1922) est faux et sans fondement. La Palestine dans son intégralité est la seule terre des Palestiniens. Bien entendu, les Palestiniens insistent dans ce contexte pour nier l’existence non seulement des royaumes juifs, mais aussi du Temple juif en l’appelant « le présumé Temple ».
3. Les Juifs en général, les Sionistes en particulier, et surtout les « colons », ne sont que de « terribles créatures ». Ils sont par nature – comme le décrit d’ailleurs le stéréotype classique des Juifs dans l’antisémitisme européen – avides, cruels, isolationnistes, pratiquant la ruse, luttant pour la domination du monde, et sont responsables de tous les maux de la planète. En outre, comme l’indiquent certaines traditions islamiques, ils doivent être considérés comme les descendants des singes et des porcs et des gens répugnants qui refusent de comprendre et d’accepter le message divin de l’Islam. Ces caractéristiques ont encouragé les Européens à se débarrasser des Juifs et elles justifient l’intransigeance palestinienne à accepter les Juifs imposés par l’Occident colonial.
4. La lutte contre le sionisme est à la fois nationale et religieuse. Nationale dans le sens où le peuple palestinien a droit à toute la Palestine, sa patrie. Religieuse, car la Palestine faisait partie des premières conquêtes de l’Islam et elle est devenue le foyer de l’Islam (Dar el-Islam) et, en tant que tel, selon certaines interprétations religieuses, elle ne peut être gouvernée par un non-musulman. C’est ainsi que tous ceux qui meurent pour la libération de la Palestine sont des Chahids : des martyrs dans le sens religieux du terme. Depuis qu’Israël est considéré comme tête de pont de la culture occidentale au sein du Moyen-Orient musulman, la bataille contre son existence se justifie également pour pouvoir protéger l’Islam de la domination occidentale.
Dans ce contexte, nous pouvons dire clairement que dans leur lutte contre le sionisme les Palestiniens pensent que tous moyens sont légitimes.
Non seulement il est légitime de lancer une propagande mensongère, écrire des articles et des poèmes haineux, et même mener des négociations avec les Juifs pour justement affaiblir le sionisme, les actes terroristes font partie de l’ensemble du combat des Palestiniens et donc ils sont également légitimes. Cela explique pourquoi ils paient des salaires aux terroristes et à leurs familles.
Les Palestiniens définissent la «lutte armée », le « djihad » par les jets de pierres, les armes blanches, les bombes incendiaires, ou les voitures bélier. Ce sont pour eux des moyens légitimes de la « résistance pacifique populaire », car ils ne comportent pas l’utilisation d’explosifs ou d’armes à feu.
Les Palestiniens considèrent aussi qu’ils sont les seules victimes dans leur conflit avec les Juifs, de sorte qu’ils ne devraient jamais prendre aucune responsabilité ni n’ont aucune obligation de rendre compte à quiconque. C’est pourquoi, selon leur logique, personne ne peut leur demander ce qu’ils ont fait avec les fonds qu’ils ont reçu des donateurs étrangers.
Précisons aussi que le but ultime du combat des Palestiniens est de libérer l’ensemble de la Palestine. Même s’ils sont maintenant incapables de la libérer parce que les Juifs sont les plus forts, ils doivent veiller à ne pas accepter Israël comme l’État-nation du peuple juif parce qu’il n’existe pas, selon eux, de peuple juif.
Eléments du narratif palestinien
Toutes ces idées font l’objet d’un endoctrinement quotidien par la direction palestinienne, le Fatah, l’OLP et évidemment aussi par le Hamas.
C’est sur cette base d’endoctrinement qu’il serait plus facile et même naturel d’obéir à l’ordre « d’aller poignarder un Juif ». Ainsi la direction palestinienne garantit qu’il existe assez de volontaires au sein de sa population pour prendre un couteau et essayer de poignarder un Juif.
L’Occident est bien entendu contre l’incitation au terrorisme. Nous l’avons constaté, une fois encore, dans le dernier rapport du Quartet publié au mois de juin 2016. Cependant, les Occidentaux n’agissent pas énergiquement contre l’endoctrinement, qui est la base de l’incitation aux actes terroristes.
Certes, les pays européens acceptent Israël comme l’État-nation du peuple juif, mais n’exigent pas des Palestiniens de changer leur narratif mensonger. Il est donc impératif d’appliquer des mesures concrètes, et d’arrêter le transfert des fonds aux Palestiniens.
Le dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas, peut dire sans aucune contrainte à la tribune du Parlement européen qu’Israël envisage d’empoisonner les puits utilisés par les Palestiniens en Cisjordanie. Pis encore, après son discours des centaines de parlementaires l’ont applaudi debout durant de longues minutes. Ce n’est que plus tard, et après des protestations israéliennes, que le leader palestinien a avoué qu’il n’existait aucune référence pour justifier cette allégation monstrueuse ; mais personne ne le lui avait reproché auparavant.
En fermant les yeux et en acceptant aveuglement les diatribes palestiniennes, les Européens, et même dans une certaine mesure les Américains, permettent la poursuite sans relâche de la haine et de l’endoctrinement.
Le double jeu palestinien
Bien entendu, le double jeu est flagrant : si le Premier ministre israélien avait prononcé une violente attaque de ce genre contre les Palestiniens devant le Parlement européen, les réactions des Occidentaux et de la presse internationale auraient fait les unes des journaux. Blâmer les Juifs est bien facile, et tous peuvent se permettre de le faire, mais quand il s’agit de grossiers mensonges de la part des leaders palestiniens, eh bien, on fait toujours la sourde oreille.
À cet égard, nous constatons que cet endoctrinement est dans une large mesure basé sur des préjugés antisémites, qui sont hélas toujours ancrés au sein de la communauté internationale. L’antisémitisme est omniprésent, il a simplement changé de forme.
Le Département d’État des États-Unis avait affirmé en 2010 que l’anti-sionisme est en effet de l’antisémitisme sous une forme nouvelle. La diabolisation de l’État Juif, le double jeu pratiqué envers Israël, et la délégitimation sont des formes nouvelles de l’antisémitisme classique, que l’Occident devrait condamner et combattre rigoureusement.
Il est aussi intéressant de souligner que plusieurs Etats arabes comprennent enfin que leur propre sécurité est plus importante que la question palestinienne et, de ce fait, ils souhaitent avoir de bonnes relations sécuritaires avec Israël. Ils sont également conscients des avantages qu’ils peuvent obtenir d’Israël dans d’autres domaines, notamment sur les plans économiques et commerciaux.
C’est dans cet esprit qu’ils souhaitent poursuivre à la fois leur engagement vis-à-vis de la cause palestinienne, tout en se rapprochant de l’État d’Israël. Cette approche pragmatique aura plus de chance de faire progresser la paix avec les Palestiniens, et pourrait forcer les Palestiniens à reconsidérer leur narratif.
Il est regrettable que l’Occident laisse faire et ne mette pas un terme définitif à l’endoctrinement. Certes, les Occidentaux acceptent Israël comme l’État-nation du peuple juif, mais ils n’exigent pas que les Palestiniens changent leur propre narratif. Bien entendu, tant que les pays occidentaux continueront à soutenir financièrement et aveuglement les Palestiniens, il n’y aura jamais d’impact ni de pressions pour que les Palestiniens retournent enfin à la raison historique.
En conclusion, nous souhaitons vivement reprendre les négociations de paix, mais avant tout, la communauté internationale doit dire aux Palestiniens leurs quatre vérités, et surtout conditionner les fonds qu’ils reçoivent à un changement total de cap et un arrêt immédiat de l’endoctrinement malsain. Ils doivent enfin adopter une approche différente à la solution du conflit.
Pour permettre une paix réelle avec le sionisme et le peuple juif, il est indispensable d’obtenir à terme la reconnaissance mutuelle où les deux antagonistes reconnaîtront l’identité de l’autre comme État-nation de leur propre peuple.
Yossi Kuperwasser, « Les Palestiniens devraient changer leur narratif mensonger », Le CAPE de Jérusalem : http://jcpa-lecape.org/palestiniens-devraient-changer-narratif-mensonger/
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