Les réseaux sociaux ont parfois du bon. C’est un post parmi tant d’autres publié sur Facebook qui a enflammé le pays. Puis d’abord repris comme un entrefilet dans un flash de la seconde chaine, d’autres y ont consacré un reportage dans la presse du weekend. Bref la mésaventure d’un soldat se colportera ce shabbat de table en table.
L’histoire racontée par un père en colère se déroule cette semaine à la gare centrale des autobus de Tel-Aviv. Son fils, un soldat d’une unité d’élite entre dans un magasin de téléphonie. Derrière le comptoir deux hommes qui l’accueillent avec de grands sourires. Ce soldat est manifestement le bienvenu. D’ailleurs, l’un des vendeurs veut vérifier si en tant que militaire possédant une carte de crédit estampillée de Tsahal, il n’a pas droit à une quelconque promotion ou remise importante.
Rassuré par la bonhomie des deux marchands, le soldat remet sa carte de crédit à l’un d’entre eux pendant que le second passe en revue toute une série d’article et explique au client potentiel en uniforme le fonctionnement de certains gadgets dernier cri. Mais l’heure tourne et le militaire doit rejoindre sa base dans le sud, l’autobus prend la route dans quelques minutes.
Notre soldat remercie les deux hommes pour leur diligence et récupère sa carte…accompagnée d’une facture de 400 shekels (90 euros environ). Perplexe, il demande des explications et se voit remettre un sac avec les produits dont on vient de vanter les mérites.
« Lorsque mon fils s’est énervé criant à l’arnaque -raconte le père- les deux arnaqueurs culottés ont d’abord tenté de le rassurer en lui annonçant qu’il paierait en plusieurs fois. Puis le ton est monté mais le bus de mon fils était sur le point de partir. Alors il a quitté le magasin complétement sonné et a pris le magasin en photo. Les deux vendeurs lui ont alors intimé l’ordre de ne pas le faire le menaçant d’appeler le service d’ordre qui lui confisqueront son téléphone portable ».
Perturbé par ce qu’il venait de vivre, le soldat appelle son père depuis l’autobus qui démarre : « Mon fils n’est pas un naïf. Il sait se défendre et à le sens des valeurs. Il m’a confié n’avoir jamais ressenti une telle frustration. Il n’avait sur le moment aucun moyen de se défendre car il ne pouvait se permettre de rater son autobus. De plus, les vendeurs doivent savoir que les soldats qui partent en milieu de semaine ne sortent pas de leur base le shabbat. Et après une semaine qui peut encore contester une facture ? »
Ce système d’arnaque bien huilé a sans doute pris au piège de nombreux autres soldats. Mais depuis la publication de ce post et sa diffusion par les médias, une enquête a été ouverte et les propriétaires de l’échoppe en question ont subitement baissé leur rideau, par crainte de représailles. Des dizaines d’internautes ont en effet menacé de mettre à sac leur magasin.
Sans signature de la facture, il n’est pas oblige de payer.