Jérusalem et Tel-Aviv seront reliées en une demi-heure par une nouvelle ligne de train rapide qui entrera en service au premier trimestre 2018 et devrait changer la vie de milliers d’habitants, a indiqué mardi le ministre des Transports Israël Katz.
Les deux villes, qui concentrent la majorité de l’activité économique et politique d’Israël, sont distantes de quelque 70 km mais ne sont pour le moment desservies que par une ligne ferroviaire sinueuse qui suit le tracé de l’ancienne ligne du mandat britannique.
Il faut au moins une heure et demie pour faire le trajet par le rail. Ou bien il faut prendre la route et s’exposer aux importants bouchons des heures de pointe et au stress d’une conduite souvent erratique.
La nouvelle ligne est très attendue par les nombreux Israéliens qui font régulièrement la navette entre Jérusalem et Tel-Aviv. Elle devrait coûter sept milliards de shekels (1,8 milliard de dollars) et faire circuler des trains à 160 kilomètres à l’heure, a déclaré M. Katz en présentant à des journalistes l’avancement des travaux commencés en 2010.
Construite sous maîtrise israélienne en partenariat avec des entreprises chinoises, italiennes ou russes, elle est un élément important de la « révolution des transports publics » en cours en Israël, a-t-il dit.
Les trains desserviront l’aéroport international Ben Gourion, à une dizaine de kilomètres à l’est de Tel-Aviv.
Aux heures de pointe, quatre trains par heure circuleront dans les deux sens. Le directeur de la compagnie ferroviaire Israel Railways, Boaz Zafrir, a dit escompter 4.000 passagers aux heures de pointe, 50.000 par jour et dix millions par an.
Les infrastructures ferroviaires sont peu développées par rapport à l’importante densité de population, souligne un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur l’économie israélienne publié en janvier 2016, conduisant à d’important coûts liés à la congestion urbaine (perte de temps et de productivité dans les transports routiers). Le système de transport public en Israël repose essentiellement sur les autobus. Le train n’y représente que 6% des transports publics, contre 30 à 60% dans de nombreux autres pays de l’OCDE, souligne le rapport.
Ce projet de ligne rapide avait été lancé en 2004 par l’ancien Premier ministre Ariel Sharon. Les travaux n’ont commencé qu’en 2010 en raison des pressions des associations de défense de l’environnement.
La nouvelle ligne est louée par ses promoteurs comme une prouesse d’ingénierie. Coupant en plein dans le relief semi-montagneux qui entoure Jérusalem, elle comprend 40 kilomètres de tunnels creusés dans le reliefs et huit ponts, a précisé le directeur du projet, Dror Sofero.
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