Hagay Sobol : L’affaire du Burkini, une incompréhensible tolérance à l’intolérance

Après le terrible attentat de Nice, plutôt que de s’unir et de combattre tous ensembles la racine du mal, la sécurité et la lutte contre l’islamisme sont devenus des sujets de politique politicienne, primaires et présidentielle obligent. Et malheureusement, avec la polémique du burkini, nous avons ouvert la boite de Pandore qui n’est pas prête de se refermer, à moins d’un changement radical et rapide.

Les arrêtés anti-burkini pris par certaines municipalités en France continuent de susciter des réactions. Reuters/Stringer
Les arrêtés anti-burkini pris par certaines municipalités en France continuent de susciter des réactions. Reuters/Stringer

Une victoire pour les islamistes

L’essentiel, n’est pas tant une pièce de tissu ou un vêtement que l’on est libre de porter ou pas, que ceux qui l’instrumentalisent à des fins politiques et qui remettent en cause les fondements même de la République et de la Démocratie.

Résultat, en attaquant un symbole, le voile, plutôt que le problème de fond, l’islam politique, on a donné à faible prix une victoire inespérée aux islamistes. Et quelle caution, celle de la plus haute juridiction administrative française, le Conseil d’Etat !

Le voile, un débat au sein de l’islam

Si le voile, quel que soit sa forme, était librement accepté par les femmes, sans contraintes, et qu’il ne revêtait aucune autre signification que spirituelle, il n’y aurait aucun problème. Mais cet attribut, est également un étendard politique brandit par les salafistes dont le corpus idéologique est bien éloigné des valeurs de la République et du vivre ensemble. Loin d’être majoritaires au sein de l’islam, ils n’en sont qu’un courant relativement récent, mais aux ambitions hégémoniques.

C’est oublier également que le voile est l’objet de « débats houleux » au sein même de l’islam. Il n’est qu’à rappeler la vive controverse opposant salafistes et érudits de la plus grande institution sunnite, l’Université al-Azhar en Egypte. Ces derniers concluant qu’il s’agirait plus d’ « une habitude enracinée que d’un devoir religieux dicté par Dieu. »

Une incompréhensible tolérance à l’intolérance

Sous prétexte d’ouverture et d’acceptation des différences, notre société occidentale n’a pas assez tenu compte d’une inquiétante réalité. Le port du voile, loin d’être une décision personnelle, est souvent un enfermement, et le fait d’une pression familiale ou plus généralement de l’environnement. Pour s ‘en convaincre, il suffit de relire les témoignages éloquents repris dans un article de Libération au titre provocateur, publié le 10 décembre 2003, mais encore terriblement d’actualité.

Les françaises, quelque soient leur origine, devraient voir leurs droits fondamentaux garantis et en particulier celui de ne pas porter le voile si elles le désirent.

Une volonté commune de conquête

Une autre réalité trop souvent occultée. Il n’y a pas d’un côté les islamistes modérés, ceux qui auraient une pratique radicale mais non violente, et de l’autre, les mauvais, les djihadistes, ceux qui commettent des attentats terroristes. Ils ont tous deux une même volonté de conquête, ce ne sont que les moyens qui diffèrent, et encore pas toujours. Les printemps arabes, ainsi que les conflits en Syrie et en Irak ont été fertiles en « liaisons dangereuses ».

Loin de pouvoir parler au nom de tous les musulmans, ils ne sont pas d’avantage « des damnés de la terre », ces nouveaux opprimés du XXIème siècle que l’on devrait défendre, comme d’aucun voudraient nous le faire croire. Car les islamistes sont eux-mêmes vecteurs d’oppression. Et ceux qui feignent de ne pas le voir, sont atteints du même aveuglement idéologique que celui que l’on portait à l’époque envers le stalinisme et le maoïsme.

« La Loi du pays est la Loi »

Et comme si cela ne suffisait pas, pour faire bonne mesure dans ce débat déjà confus à l’extrême, le numéro 2 du FN, Florian Philippot en rajoute en demandant également l’interdiction de la Kippa. Malheureusement, il n’est pas le seul sur cette ligne. On en trouve également dans les partis républicains, à droite comme à gauche.

Pourtant, la République n’a jamais eu aucun problème avec ses citoyens juifs. La raison est simple. Il existe un grand principe dans le judaïsme : « La Loi du pays est la Loi ». Ce qui veut dire que porter la Kippa ne signifie en aucune manière un rejet des Lois de la République, et de ses valeurs, bien au contraire, comme en témoigne l’histoire. Car les juifs français se souviennent que c’est à la République qu’ils doivent leur émancipation. Et si d’aventure, ces opposants à la Kippa allaient un samedi matin à la Synagogue, ils auraient la surprise d’y entendre « la prière pour la République française ».

Encore une fois, après la triste expérience du débat sur l’Identité Nationale, on récidive en perdant de vue l’essentiel. Aussi, il est important de rappeler que la laïcité ce n’est pas l’absence de religion ou le bannissement de tout signe religieux. Revendiquer une « laïcité intransigeante » revient à faire de ce grand principe une autre religion. La laïcité, c’est au contraire être garant de la liberté de culte, tout en assurant les droits de tous les citoyens, femmes et hommes, indépendamment de leur origine.

A-t-on bien pris la mesure de l’élection d’un Maire FN dans les 13ème et 14ème arrondissements de Marseille ?

Les dernières élections municipales ont vu pour la première fois le FN remporter la Mairie d’une grande ville de France, dans les 13ème et 14ème arrondissements de Marseille. Dans la classe politique locale, dont je suis, tout le monde se rejette la responsabilité. Mais il existe, là encore, une autre vérité dérangeante : ce sont les électeurs qui ont fait ce choix, et parmi eux, nombre de marseillais issus de la « diversité ».

J’ai essayé de comprendre ce phénomène en échangeant avec des électeurs et ce que j’ai entendu corroborait l’expérience que j’avais pu avoir dans le 6ème secteur où je suis élu. Se considérant comme français à part entière, ils en avaient plus qu’assez qu’on leur renvoie en permanence leur origine supposée et leur religion et, passez-moi l’expression, « qu’on leur serve la même soupe que celle à laquelle leurs parents ou eux-mêmes voulaient échapper en venant en France ».

Il m’est douloureux de constater qu’aujourd’hui, ce sont d’autres extrêmes qui s’arrogent la défense de la République en se représentant comme les vrais patriotes. Cela devrait faire réfléchir la classe politique dans son ensemble, droite et gauche confondue, sous peine de se voir infliger une sévère déconvenue lors des prochains rendez-vous électoraux.

La société française et les enfants d’Abraham

La polémique du burkini ne résume pas l’islam en France, ni les musulmans dans leur diversité, comme leurs relations avec les autres composantes de la société française. Ce dont je peux témoigner en tant que militant de longue date pour le « vivre ensemble » et le dialogue interculturel.

Ainsi, lorsque j’étais Président du Centre Culturel Edmond Fleg, nous avions constitué le collectif « Tous Enfants d’Abraham » regroupant des Chrétiens d’Orient et d’Occident, des juifs et des musulmans. Nous étions tous membres de la société civile, mais œuvrant au sein de Centres Culturels et Communautaires. Nous avions fait ce choix pour nous axer sur la dimension culturelle et non sur l’aspect religieux. Par nos échanges nous avons pu mesurer tout ce qui pouvait nous séparer, pour ensuite travailler sur ce que nous avions en commun, sans jamais renier ce que nous étions. Nous avons réalisé de grandes actions dont la plus emblématique avait pour thématique, Jérusalem, sujet de division s’il en est. Le résultat a été une exposition à ciel ouvert avec de grands panneaux illustrés et commentés dans toute la ville de Marseille, grâce à la Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole, et dans la grande salle de l’Ovoïde du Conseil Général 13. Le succès a été au rendez-vous et de nombreux établissements scolaires ont été partenaires de l’évènement.

Cela n’a été possible que grâce à cet espace privilégié qu’est la laïcité. Nous pouvions être en désaccord sur certains points sans que cela nous empêche d’interagir pour autant. C’est un exemple dont on devrait s’inspirer au-delà de la Cité Phocéenne.

Foire aux illusions et crise identitaire

Le malaise actuel est avant tout identitaire. En effet, avec la perspective de la construction européenne, nous avons délaissé la nation, sans pour autant investir réellement l’Europe, plongeant ainsi tant de nos compatriotes dans un grand vide, sans racines auxquelles se référer. Face à ce phénomène, conjugué à la fin des idéologies, une frange non négligeable de la population française mais également européenne, s’est raccroché à une identité fantasmée qu’elle soit régionaliste, nationaliste ou fondamentaliste.

En se fondant sur l’expérience acquise avec le Collectif « Tous Enfants d’Abraham », j’ai proposé de généraliser cette approche avec la création d’« Institut des CultureS » dans les grandes villes de France ou la mixité est importante. Pas un musée, mais un lieu d’apprentissage du vivre ensemble où seraient représentées les différentes composantes culturelles de notre société et interagissant avec le réseau associatif local. Ces structures pourraient être le relai idéal en région de l’action envisagée par le gouvernement en créant la Fondation pour l’Islam de France.

Car l’identité française du XXIème siècle est multiple et riche de sa diversité. Cela ne se décrète pas, cela se vit !

Hagay Sobol

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Hagay Sobol est Professeur des Universités. Cancérologue généticien, il est un des pionniers de la discipline en Europe et cofondateur du nouveau métier de Conseiller en Génétique. Il a occupé des fonctions de responsabilité nationale et internationale.           Très investi dans le monde associatif, il milite pour le dialogue interculturel.                      Elu, il est Conseiller PS dans les 11e et 12e arrondissements de Marseille, et Secrétaire Fédéral chargé des coopérations en Méditerranée.

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15 Comments

  1. Je regarde cette photo et je me dis que cette femme est franchement grotesque. Passons.

    Ils nous racontent que c’est leur choix. Soit, même s’il me parait curieux de « vouloir » ne pas sentir la chaleur du soleil, la caresse du vent et la fraicheur de l’eau sur sa peau. Mais pourquoi n’y a t-il pas de burkini pour les musulmans mâles ?

    Serait-ce parce que ces derniers seraient moins pieux que leurs femelles dont certains nous assurent que le voilement est en rapport à Dieu et non à l’homme ? C’est peu probable.

    Ou bien serait-ce alors parce que la vue d’un corps masculin dénudé n’aurait aucune influence sur le désir féminin et que le mâle chez les musulmans peut faire le beau en maillot de bain et exhiber ses muscles sans augmenter la libido des femelles ? Là aussi c’est difficile à admettre.

    Conclusion : le voilement des femelles chez les musulmans mâles n’est rien d’autre qu’une soumission physique imposée par les seconds aux premières envers eux, même si certaines n’en sont pas toujours conscientes lorsqu’elles vivent en Europe. En Arabie elles s’en rendraient vite compte…

    • André,

      Le fait de pointer une inégalité homme-femme dans les contraintes vestimentaires est acceptable.

      Par contre le ton et les mots utilisés ne sont à votre honneur. Parler de « femelle » comme vous le faites est indigne et surtout pour vous.

      Prenez de la hauteur et ne soyez pas insultant. Vous n’en serez que plus convaincant.

      • Mâle et femelle sont des termes scientifiques qui s’appliquent aussi à l’espèce animale humaine, en l’occurrence concernant des comportements sexuels cela me semble tout indiqué.

        Et puis j’avoue que c’est aussi histoire de me moquer un peu de ces musulmans donneurs de leçons de chasteté, qui considèrent in fine toutes les femmes non voilées comme des putes et nous autres mécréants comme des moutons à égorger. C’est si mal que ça ?

  2. Et que j’t’embrouille et que j’m’empêtre.

    « Si le voile…était librement accepté par les femmes…. ».

    Aucun vêtement, l’ami Sobol, n’est « librement accepté » par quiconque ; sauf pour se protéger du froid.
    Librement, par temps estival, nous nous baladerions entièrement nus.
    Nos vêtements sont la conséquence de pressions sociales et même de lois : essayez donc de pratiquer le naturisme en un lieu public non-réservé aux nudistes et vous verrez rappliquer la maréchaussée.

    Les « occidentaux » tolèrent le textile minimum sur leur peau que la norme impose ; les musulmanes pratiquantes, quelque centimètres en plus.
    Vous ne pouvez trouver aucune différence de principe entre les deux.

    Votre argument de « contrainte » imposée aux musulmanes ne tient donc pas debout.
    Aucune fille d’Abraham (ni de Krishna) ne veut s’exposer excessivement au regard d’un étranger ; la vôtre non plus (enfin…je le pense…).

    Suite viendra. Ou pas.

    • On a bien compris votre point de vue dans votre commentaire sur l’article de Sarah Cattan. Vous devez être borgne et vouloir absolument regarder avec l’œil poché. Ou alors, vous êtes sympathisant hislamique. Votre rêve serait la charia. Sinon, je ne vois pas.

        • Je répondais à Quidam. Mon commentaire était une réponse au sien.
          Cependant, je me félicite de vous voir pointer du doigt un mouvement salafiste politique, tout en incriminant le Conseil d’Etat, qui voit la forme et non pas le fond.
          Vous semblez espérer un changement radical et rapide, moi aussi. Vivement mai 2017, sans xénophobie.
          Quant au collectif Tous Enfants d’Abraham, j’aurais pu y croire il y a quelques années, mais aujourd’hui, l’enjeu a pris une autre tournure, et son action est trop marginale. Face au bulldozer salafiste et islamiste, et au son des Kalachnikof, l’heure n’est plus au débat, tout en étant conscient que tous les musulmans de France ne sont pas systématiquement suspects . Mais trop de silences……

          • NO COMMENT,
            Dans la guerre contre l’intolérance, nous ne gagerons jamais s’il y a pas les volets éducatifs et dialogue.
            Le dialogue, même marginal aujourd’hui, comme vous le dites, n’en est pas moins essentiel et devrait être la norme.

    • Quidam,

      Vous semblez n’avoir retenu de l’article que le contrexemple que j’utilise pour démontrer que l’on se concentre sur le symptôme, le voile, et non le problème de fond, l’islam politique.

      Interdire le burkini, pour ensuite avoir le retour de boomerang que l’on sait et renforcer les salafistes, alors bravo !

      J’utilisais une formule style, vous en avez fait une vérité première. Je pointe la lune avec, et vous vous concentrer sur le doigt…

      Dommage, le danger est ailleurs et les solutions aussi.

  3. Vous n’avez ni analyse ni solutions, Hagay Sobol ; votre « argumentaire » sempiternel est si facilement réfutable que les bras m’en tombent.

    Vous êtes élu local d’une engeance politique entachée de calculs et de compromissions ; vu que son accès au pouvoir en 2012 n’a été rendu possible que moyennant un fort vote musulman.

    Et votre discours (on dirait que vous n’apprenez rien et n’oubliez rien) continue à recommander les recettes bisounoursiques, vivrensembliennes et padamalgamistes éculées, consistant entre autres à « éduquer » le peuple moyennant des « centres de cultureS » (sic…) histoire d’inculquer la laïcité aux musulmans qui n’en ont cure.

    Si vous souhaitez être crédible quittez la politique et voyez la vérité en face. Vu votre métier vous devriez en être capable.

    • Quidam,

      Votre discours uniformément critique et pessimiste, n’est pas de ceux qui inspirent.

      Contrairement à votre suggestion, j’ai fait le cheminement inverse. Las, de critiquer sans agir, je me suis engagé en politique, non pas comme politicien, mais comme membre de la société civile pour tenter de changer les choses de l’intérieur.

      Médecin et luttant contre une terrible maladie, j’ai appris ce qu’étais malgré tout l’espoir. En tant que militant associatif, j’ai participé à des actions concrètes de rapprochement. Pas des mots, mais des actes.

      Ce sont ces expérience que j’apporte en politique. Et je suis bien placé pour savoir que nous ne sommes pas dans un monde de bisounours.

      Chaque personne que j’arrive à convaincre. Chaque personne à qui je peux donner de l’espoir ou tout simplement une perspective est une victoire.

      Vous pouvez trouver ça bien modeste ou insignifiant, mais pour la personne concernée, il en va tout autrement.

  4. « Primum non nocere », disaient les disciples romains de votre confrère Hippocrate. Traduisons « en premier lieu, ne pas nuire ». Le devoir premier du guérisseur est donc de s’abstenir si les effets secondaires éventuellement néfastes de son intervention risquent de l’emporter sur ses bienfaits.

    Autrement dit, je pourrais acquiescer à votre « Vous pouvez trouver ça bien modeste ou insignifiant » ; mais pourquoi ne pas tenter, me direz-vous.

    Mais, à cause des effets secondaires, pardi.

    Les tentatives pavées de bonnes intentions (je vous épargne le proverbe…) d’amadouer un ennemi relevant d’une autre culture ne sont-elles susceptibles d’être interprétées comme peurs et faiblesses et l’encourager dans son mépris viscéral à votre égard ?

    Hélas je le crois ; sincèrement et connaissant ce que nous avons en face. Jamais n’a-t-on vu un conflit se résoudre pacifiquement sans qu’il en ressorte incontestablement un gagnant et un perdant.

    Dans cette optique, vous êtes nuisible.

    • Quidam,

      Vous me questionnez « Les tentatives pavées de bonnes intentions (je vous épargne le proverbe…) d’amadouer un ennemi relevant d’une autre culture ne sont-elles susceptibles d’être interprétées comme peurs et faiblesses et l’encourager dans son mépris viscéral à votre égard ? ».

      Permettez que j’apporte une réponse. Que ce soit parmi ceux qui partagent mes idées ou ceux que je combats, il n’en ait pas un qui ait jamais imaginé que je sois faible parce que je privilégie la dialogue lorsqu’il est possible. Car je n’ai jamais refusé un combat quand celui-ci me semblait juste et l’unique alternative. C’est justement lorsque vous être fort que vous pouvez négocier et non l’inverse.

      Vous semblez dans un même mouvement amalgamer toute une population, et sans nuance, aux ennemis terroristes et vous considérez que la cause est perdue.

      Pour ma part, je pense qu’il y a des démocrates partout et que c’est avec eux que nous devons dialoguer tout en combattant sans réserve ceux qui veulent nous détruire afin de construire l’avenir.

      Et en conclusion, permettez qu’à mon tour je vous questionne. N’est-ce pas une solution de facilité pour justifier de ne rien faire que de condamner d’avance ceux qui essayent et que vous qualifiez si aisément de « nuisible » ?

  5. Que de certitudes ! « Que ce soit parmi ceux qui partagent mes idées ou ceux que je combats, il n’en ait (est ?…) pas un qui ait jamais imaginé que je sois faible parce que je privilégie la dialogue lorsqu’il est possible ».

    Pas un ? Jamais ? Affirmation nulle par définition, car qu’en savez-vous ? N’étant pas dans leur tête, vous ignorez ce qu’ils imaginent ou pas. D’autant plus que j’ai bien précisé « relevant d’une autre culture » ; pas de la vôtre donc.

    Cette phrase trahit la quintessence de votre utopie. Vous dites, en somme « tout le monde est comme moi ». Partant de là vous plaquez sur d’autres le contenu de votre propre esprit (ou plutôt, de ce que vous voudriez croire qu’il est…). Paternalisme et condescendance, en vérité ; d’où incompréhension et sous-estimation de la partie adverse, les deux mamelles de la défaite. C’est ça que vous recommandiez à la commission d’enquête parlementaire ?

    On retrouve le même plaquage ici : « …je pense qu’il y a des démocrates partout… ». Certes, M. Chamberlain, mais combien de divisions, les démocrates à Berlin en 1933 ?

    « …solution de facilité pour justifier de ne rien faire… » : écrire ici, c’est déjà faire. ; et je ne me limite pas forcément à ça. D’ailleurs, au risque de me répéter, mieux vaut parfois ne rien faire car « Primum non nocere ».

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