L’ancien ministre n’a pas encore déclaré son intention de participer ou non à la primaire socialiste attendue pour janvier, mais les indicateurs en font un adversaire redoutable pour le pouvoir sortant.
Ce sondage secret, commandé par Solférino à l’institut Ipsos la première semaine de juillet, ne devait pas être rendu public. Révélés par le Point ce jeudi 25 août, les résultats de l’étude donnent un tout autre scénario que celui espéré par les dirigeants du PS, d’où peut-être cette discrétion. En effet, le résultat montre qu’Arnaud Montebourg s’imposerait à la primaire, que ses adversaires côté «réformateurs» soient François Hollande, Manuel Valls ou même Emmanuel Macron.
Quelles que soient les configurations de candidats, s’il participait à la primaire annoncée pour le mois de janvier prochain, Arnaud Montebourg arriverait en seconde position au premier tour. Dans l’hypothèse où François Hollande et Benoît Hamon se présenteraient, l’ancien ministre du redressement productif totaliserait 32% de voix, contre 37% pour le président sortant et 13% pour l’ancien ministre de l’Éducation. Montebourg l’emporterait ensuite face à Hollande au second tour avec 53% des suffrages.
Dans l’hypothèse où François Hollande renoncerait à se représenter au profit d’une candidature de Manuel Valls, ce dernier serait en tête au premier tour avec 35% des voix, talonné par Arnaud Montebourg avec 32%. Au second tour, l’ancien patron de Bercy battrait le premier ministre à plates coutures, avec 54% des voix contre 46%. Si, en revanche, c’était Emmanuel Macron (qui a déjà manifesté son refus d’intégrer la primaire) qui représentait l’aile droite du PS en l’absence du premier ministre et du président, l’ancien banquier serait en tête au premier tour avec 38% des voix. Il perdrait cependant de peu au second tour avec 48% des suffrages pour 51% à Arnaud Montebourg.
Ce «sondage secret» a été réalisé entre le 1er et 4 juillet, selon la méthode des quotas, à partir d’un échantillon d’environ un millier de personnes, certaines d’aller voter à la primaire socialiste. La même méthodologie est employée par Ipsos pour sonder les chances des candidats de la primaire à droite.
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