Le Figaro a publié une tribune de la journaliste dans laquelle elle soutient la réaction de villageois corses qui se sont montrés outrés par des comportements qu’ils jugent inacceptables, sur fond de tensions communautaires sur l’île de Beauté.
«Les villageois corses qui ont exprimé devant les médias leur refus de voir s’installer des comportements qu’ils jugent inacceptables ont usé de mots simples, sans tourner autour du pot. Les mots qui viennent quand on est sûr de soi, de son histoire, de son identité. Les mots de ceux qui refusent d’être réduits au silence. Que cela plaise ou non, cette réaction relève de la citoyenneté. Gageons qu’elle soit largement partagée par le peuple français», écrit Natacha Polony dans sa tribune intitulée L’honneur du peuple français en Corse.
Dans sa tribune, la journaliste et essayiste évoque la rixe survenue le 13 août sur une plage de Sisco, un village de 1 000 habitants en haute-Corse entre les habitants du village et trois familles marocaines de Furiani, ville voisine.
Selon le procureur de la République de Bastia, la famille d’origine maghrébine serait responsable du déclenchement des hostilités avec les habitants du village, car elle a voulu «dans un logique de caïdat, s’approprier la plage et la privatiser […] en multipliant les incidents avec un certain nombre de personnes : jets de pierres, tensions très fortes, insultes, menaces».
Pour une question aussi futile de territoire sur une crique, les coups ont plu ce jour-là. Cinq personnes ont été blessées légèrement lors de l’échauffourée et trois Marocains, ainsi que deux Siscais, seront jugés le 15 septembre à Bastia pour leur implication présumée dans ces violences.
L’un des protagonistes, un Marocain de 33 ans, armé d’un harpon, aurait même proféré des menaces de mort.
Les deux habitants de Sisco – Lucien Straboni, 50 ans, boulanger, et Pierre Baldi, 22 ans, pompier volontaire et employé de la mairie du village – ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec les autres protagonistes de la rixe.
Le lendemain de cette altercation, une autre rixe avait éclatée entre des Corses et une famille d’origine maghrébine sur le pont de Carbuccia, en Corse-du-Sud cette fois, à la suite d’un échange de regards entre un groupe de jeunes corses et un père de famille d’origine maghrébine qui a eu le nez cassé et des traces d’objet coupant sur le corps.
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