Alors que Daech recule dans ses fiefs, Paris cherche comment faire face au retour des Français partis combattre dans ses rangs.
C‘est un policier préoccupé qui se présente le 10 mai dernier, à 17 heures, à l’Assemblée, devant les membres de la commission de la Défense. De sa propre initiative, Patrick Calvar, le patron de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), évoque un sujet qui lui tient à cœur : le sort des enfants de Daech en Syrie et en Irak accompagnant les djihadistes français ou résidant en France, « réalité totalement inconnue ou en tout cas jamais soulignée ».
« Nous recensons quelque 400 enfants mineurs, révèle ce cadre du renseignement français. Les deux tiers sont partis avec leurs parents, le tiers restant étant composé d’enfants nés sur place et qui ont donc moins de 4 ans. Je vous laisse imaginer les problèmes de légalité que posera leur retour avec leurs parents, s’ils reviennent, sans compter les réels problèmes de sécurité, car ces enfants sont entraînés, instrumentalisés par Daech. » Dans une vidéo diffusée en mars 2015, on voit un garçon d’une douzaine d’années, habillé en treillis, exécuter un prétendu espion israélien d’un tir de pistolet dans la tête.
https://youtu.be/eakfFg6AQYw
L’adulte qui s’exprime en français face caméra serait son beau-père, le Toulousain Sabri Essid, intime de Mohammed Merah, le tueur au scooter. Une seconde vidéo, diffusée en mai dernier, montre deux « lionceaux du califat », dont un francophone, assassiner des prisonniers. Au total, une vingtaine de mineurs français seraient au front. De « véritables dangers ambulants », résume Calvar dans une autre audition. Eradiquer le phénomène par un suivi socio-éducatif renforcé nécessitera au moins une génération, notamment à cause du lavage de cerveau subi dans des centres de scolarisation pour étrangers à Raqqa, Deir ez-Zor et Mossoul. Quel état civil accorder, à leur retour, à ces enfants du djihad ? Les documents fournis par Daech n’ayant aucune valeur, la chancellerie demande aux parquets de saisir une chambre civile du tribunal afin d’établir un jugement déclaratif de naissance, mentionnant l’identité mais aussi la date et le lieu de naissance de l’enfant. En mai dernier, deux cas seulement avaient été traités.
« Je vous laisse imaginer les problèmes de légalité que posera leur retour avec leurs parents »…
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Parce qu’ils ont vraiment l’intention de laisser rentrer en France ces enfants avec leurs parents ? Je rêve ! Non, c’est plutôt un cauchemar…
Leur « État de droit » de plus en plus suicidaire et qu’ils répètent comme un mantra nous mène à la catastrophe. Il n’y a pas d' »Etat de droit » pour un ennemi mortel du peuple français mais seulement des actes et des lois d’exceptions faits pour le mettre hors d’état de nuire.