Allié du régime de Bachar el-Assad, Hassan Nasrallah a appelé les extrémistes sunnites à cesser le combat en Syrie, car ils font selon lui le jeu d’Israël et des Etats-Unis. Cette prise de position du leader chiite est totalement inédite car le Hezbollah appelait jusqu’ici à la plus grande fermeté face aux jihadistes.
Au Liban, le chef du Hezbollah pro-iranien a lancé un appel sans précédent aux groupes jihadistes en Syrie pour qu’ils cessent le combat et déposent les armes. Hassan Nasrallah a parlé de réconciliation et de compromis. Le leader chiite s’exprimait dans le cadre d’un discours à l’occasion du dixième anniversaire de la guerre contre Israël, en 2006, au cours de laquelle le Hezbollah a résisté avec succès à une offensive israélienne, qui a duré 33 jours.
Selon lui, l’échec de l’Etat hébreu dans cette guerre a poussé Tel-Aviv et Washington à jouer la carte des mouvements extrémistes sunnites, pour tenter de détruire le Hezbollah, la Syrie et l’Iran. Dans ce contexte, Hassan Nasrallah a appelé les groupes jihadistes à cesser le combat et à déposer les armes, car ils servent, selon lui, les intérêts d’Israël et des Etats-Unis.
Situation difficile à Alep
Cet appel est sans précédent, car le chef du Hezbollah a toujours tenu un discours ferme à l’égard des jihadistes, qu’il combat en Syrie aux côtés de l’armée syrienne et des Iraniens. Hassan Nasrallah a évoqué la possibilité de réconciliations et de compromis avec les radicaux sunnites, sans donner plus de détails. Si son appel reste sans suite, le Hezbollah n’aura selon lui pas d’autres choix que de continuer à se battre.
Les propos de Hassan Nasrallah interviennent alors qu’une bataille cruciale est en cours à Alep, où les combattants du Hezbollah sont en première ligne. Dans cette bataille, l’armée syrienne et ses alliés ne sont pas en situation confortable face à des jihadistes qui gagnent du terrain.
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