Tribune Juive

Terrorisme islamiste : le déni européen par Yves MAMOU

Si un groupe de terroristes juifs ou chrétiens perpétrait en Arabie Saoudite, en Egypte ou en Algérie, les mêmes attaques au couteau, à la voiture bélier ou à la kalachnikov que les Français et les Allemands subissent en ce moment, quelle serait la réaction de la population locale ? Elle n’est pas difficile à deviner. Des milliers, voire des centaines de milliers de musulmans enragés descendraient dans la rue tuer, éviscérer, abattre le premier juif ou chrétien qu’ils rencontreraient. En moins de 24 heures plus aucune église ou synagogue ne serait en mesure d’ouvrir ses portes : elles auraient été réduites en cendres.

djihado
Il ne s’agit pas là de stigmatiser, mais d’expliquer ce que les terroristes recherchent. Gilles Képel professeur à l’Institut d’études politiques de Paris et spécialiste de l’islam et du monde arabe contemporain, explique que l’Etat islamique n’a qu’un seul souhait :

« déclencher la guerre civile. Une stratégie mise en place dès 2005… la multiplication des attentats aveugles va organiser des lynchages de musulmans, des attaques de mosquées, des agressions de femmes voilées et ainsi provoquer des guerres d’enclaves, qui mettront à feu et à sang l’Europe, perçu comme le ventre mou de l’Occident. C’est dans cette stratégie globale que s’inscrivent les attentats d’hier ».

Les terroristes croient donc que des milliers de Français ou d’Allemands peuvent descendre dans les rues, comme eux-mêmes l’auraient fait, pour tuer, égorger, éventrer des musulmans. Les sponsors du terrorisme n’imaginent pas que ces mêmes européens puissent n’avoir aucune envie de se livrer à de sanglantes émeutes.

Les Européens ne sont pas des Arabes – même si plusieurs millions d’Arabes vivent aujourd’hui en Europe – et n’agissent pas comme eux. Depuis quelques siècles, ils ont pris le parti de déléguer à l’Etat l’usage de la violence, et même selon l’expression consacrée, de lui en accorder « le monopole ».

Dans « Le savant et le Politique », un essai publié en 1919, Max Weber caractérise l’Etat comme un groupement politique qui bénéficie seul du droit de mettre en œuvre la violence physique, directement ou par délégation, sur un territoire donné.

Pour les Français ou les Allemands, c’est donc à l’Etat de combattre le terrorisme islamiste, durement s’il le faut. Mais ces mêmes Français et Allemands découvrent qu’en lieu et place de la « légitime violence » à laquelle ils seraient en droit de s’attendre, ils ne rencontrent que le déni. Un déni institutionnel – doublé d’un déni médiatique – qui refuse catégoriquement d’établir un lien entre les terribles crimes commis sur le territoire dont il a la charge et l’islam militant.

Ce déni prend plusieurs formes :

Pour lire la suite, cliquer sur le lien :  https://fr.gatestoneinstitute.org/8634/terrorisme-islamiste-europe

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