Une maison aristocratique conservée par endroits jusqu’au plafond a été mise au jour dans les fouilles de la Jérusalem antique au sud-ouest de la Vieille Ville.
Des archéologues fouillant un quartier de la Jérusalem antique au sud-ouest du rempart actuel de la Vieille Ville, entre le site de saint-Pierre en Gallicante et l’église arménien du saint-Sauveur, ont mis au jour une maison aristocratique conservée par endroits jusqu’au plafond.
Une des pièces de cette demeure était dotée d’une baignoire. Ce type d’équipement, que l’on n’a trouvé jusqu’ici que dans le palais d’Hérode à Masada et dans une maison fouillée dans l’actuel quartier juif, est rarissime et témoigne du rang éminent qu’occupait le propriétaire dans la hiérarchie sociale.
Pour l’archéologue anglo-israélien Shimon Gibson, qui co-dirige la fouille, de quartier de la Jérusalem antique pourrait avoir été occupé par l’élite sacerdotale. D’après un article du journal Haaretz (12 juillet 2016), son intuition est fondée sur la découverte d’une tasse en pierre avec une inscription sacerdotale, comme les juifs en utilisaient pour les rites de purification a également été trouvée.
Cette maison se trouvait en outre à proximité d’une autre, mise au jour dans les années 1970 sous la cour de l’église arménienne du saint-Sauveur et attribuée au grand-prêtre Joseph dit Caïphe, le même qui était en fonction à l’époque de la condamnation de Jésus par le préfet Ponce-Pilate.
James Tabor de l’université de Caroline du nord à Charlotte pousse l’hypothèse un peu plus loin : Caïphe était le gendre du grand-prêtre Hanan fils de Seth (le grand-prêtre Anne de l’évangile de Jean), dont cinq fils occupèrent après lui le sommet de la hiérarchie sacerdotale. Peut-être toutes les maisons du quartier étaient-elles les demeures de cette grande et puissante famille !
Cette hypothèse, parfaitement gratuite d’un point de vue scientifique, ne mérite pas d’être retenue dans l’état actuel de la recherche.
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