Depuis le début de la matinée, ce mardi 26 juillet, une prise d’otages est en cours dans une église à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen (Seine-Maritime).
ROUEN (Normandie). Deux hommes ont pénétré, ce mardi 26 juillet, aux alentours de 10 heures, dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), une commune située sur la rive gauche de Rouen (Seine-Maritime).
Les deux hommes ont pénétré par la porte arrière de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray pendant l’office matinal célébré par un prêtre.
Lorsque les deux hommes sont entrés, étaient présents dans l’église deux religieuses et deux fidèles.
Les forces de l’ordre sont intervenues rapidement sur place et ont bouclé le quartier.
Vers 11 heures, l’intervention des forces de l’ordre était terminée. C’est une religieuse qui a donné l’alerte en parvenant à s’enfuir de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray.
Les deux preneurs d’otages ont été abattus par les forces de l’ordre. La BRI et le RAID étaient sur place. Ce sont les hommes de la BRI de Rouen qui ont neutralisé les deux preneurs d’otages lorsqu’ils sont sortis de l’église, couteau à la main. «Ils sont arrivés dans un délai extrêmement court sur place», a commenté Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l’Intérieur.
Le prêtre qui célébrait l’office du matin a été assassiné. Selon nos informations, il aurait été égorgé. Le diocèse de Rouen n’est pas encore en mesure de confirmer l’identité de l’homme d’église qui célébrait cet office du matin. Selon nos informations, il s’agirait du père Jacques Hamel. Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l’Intérieur n’a souhaité confirmé cette information. Il laisse le soin à François Molins, le procureur de la République, est chargé de communiquer sur cette nouvelle affaire.
Le parquet antiterroriste est saisi de l’enquête.
Le vicaire général de Rouen, Philippe Maheut, s’est rendu sur place, en l’absence de l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, actuellement aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Cracovie (Pologne), a-t-on appris auprès de la Conférence des évêques de France.
Un paroissien qui assistait à l’office a également été grièvement blessé.
Le bilan est donc de trois morts : un prêtre et les deux preneurs d’otages. Le paroissien, grièvement blessé, a été transporté entre la vie et la mort au CHU de Rouen.
A ce stade, on ne connaît par l’identité des preneurs d’otages. Ni leurs motivations.
Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, va se rendre sur place. François Hollande a également modifé son agenda pour se rendre à Saint-Etienne-du-Rouvray. L’ancienne députée PS de Seine-Maritime, et élue de Fécamp, Estelle Grelier, est également sur place en sa qualité de secrétaire d’Etat aux collectivités locales.
Hervé Morin, le président UDI de la Région Normandie, doit se rendre sur place entre 13 heures et 13 h 30.
Le maire de Saint-Etienne-du-Rouvray, Hubert Wulfranc, sous le choc, est sur place. Une cellule psychologique va être mise en place à la mairie ce midi.
« Horreur face à l’attaque barbare d’une église de Seine-Maritime. La France entière et tous les catholiques sont meurtris. Nous ferons bloc», a réagi Manuel Valls, le premier ministre sur son compte Twitter.
Qui sont les auteurs de l’attentat de Rouen ?
Selon des sources policières citées par Le Figaro, « au moins l’un des deux forcenés portait une barbe et une chachia ». Selon Luc Poignant, porte-parole du syndicat SGP Police interrogé par Normandie-Actu, « l’un des deux auteurs porterait un chapeau de prière ».
Les journalistes de M6 indiquent que, selon leurs informations, l’un des assaillants était fiché S. Cet individu serait originaire de Saint-Etienne-du-Rouvray, selon les informations de i-Télé. Il avait tenté de partir en Syrie l’an dernier, mais avait été arrêté en Turquie, renvoyé en France puis écroué. A en croire la chaîne d’informations, il avait été libéré en mars dernier et équipé d’un bracelet électronique.
L’AFP rappelle ce mardi matin que plusieurs jihadistes dans le viseur de la justice sont originaires de Normandie. Les renseignements ont notamment identifié un bourreau du groupe Etat islamique, qui a grandi dans la banlieue de Rouen, nommé Maxime Hauchard.
Un attentat islamiste ?
Le mode opératoire ainsi que l’importance des moyens déployés laissent supposer un acte à caractère terroriste islamiste. Il n’y a pour l’heure aucune revendication. Pour le parquet de Paris, l’acte terroriste ne fait pas de doute. Le parquet antiterroriste a été saisi de l’enquête. Plus précisément, elle est confiée conjointement à la sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Des « sources concordantes » par Le Point indiquent que les deux assaillants auraient crié « Daesh ! » en entrant dans l’église. France 24 assure qu’ils auraient prononcé « Allahou Akbar ». Selon la religieuse qui a pu rapidement sortir du bâtiment durant l’attaque, les assaillants auraient poussé des cris à caractère religieux. L’attaque n’a pour l’heure pas été revendiquée par Daesh, mais l’organisation terroriste a fait des établissements religieux une cible de leurs attaques. Aucune revendication écrite par les assaillants n’a été retrouvée par le moment.
Selon des informations du Figaro, Sid Ahmed Ghlam, qui a assassiné une professeure de fitness en région parisienne, avait été soupçonné d’avoir visé l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Le terroriste avait par ailleurs pour projet d’attaquer une église catholique de Villejuif.
Contre le terrorisme, nous avons deux types de moyens d’action:
–L’identification des individus et leur surveillance. C’est un travail considérable et permanent qui a déjà servi à prévenir des attentats.
–La protection des cibles potentielles. Les gardes statiques ne sont qu’une dissuasion. Le plus simple, ce qui ne semble pas avoir été fait à Nice, est la protection, par des moyens techniques non des moyens humains, des grands rassemblements de personnes
Un bracelet électronique !
Quand on est en guerre on enferme ses ennemis dans un camps de prisonniers, ce qui devrait être le cas de tous les fichés « S » islamistes. On ne les laisse pas en liberté surveillée et on ne les met pas en prison non plus. Ou bien il faut arrêter de dire que nous sommes en guerre…
Tant que ces fichés S n’ont pas reçu d’ordre de services du Moyen-Orient , ils restent gentils, tous leurs voisins vous le diront!
Après chaque attentat, ils vont finir par rigoler tellement fort, que j’ai peur qu’ils se déboîtent la mâchoire, naïfs que nous sommes!
Encore un hommage à venir du président.
Les gaulois avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête.
Nous, on est tombés sur la tête!