Dopé par les attentats islamistes et l’anxiété généralisée, le business israélien de la sécurité se porte plutôt bien.
Lors de sa première édition en 2015, le Salon israélien du renseignement et des forces spéciales n’avait pas intéressé grand monde. Cette année, il a le vent en poupe. Il est d’ailleurs organisé au vu et au su de tous, au Palais des Expositions de Tel Aviv (Tel Aviv convention center) où les consultants étrangers se pressent au portillon.
Car les attentats islamistes qui ont notamment frappé la France et la Belgique ont créé une demande sécuritaire. Et l’Etat hébreu, qui est en pointe dans ce domaine depuis une quarantaine d’années, se profile désormais comme la référence au niveau international.
Qu’il s’agisse de la « Cybersecurity conference » ou de la « International homeland security », les salons succèdent aux colloques, les colloques aux séminaires spécialisés, et tout cela participe au renforcement d’une industrie qui enregistre une croissance exponentielle.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, quelques semaines avant la tuerie qui a marqué sa ville le 14 juillet, le maire de Nice s’était rendu en Israël pour « consultations sécuritaires ». Et s’il a, plus tard, rencontré Boaz Ganor, le pape de l’antiterrorisme qui fut également consulté par Jan Jambon à l’occasion de son bref passage à Tel Aviv.
Dans le seul secteur de la cybersécurité, un domaine où l’Etat hébreu est leader mondial, plus de 250 sociétés tournent actuellement au maximum de leurs compétences tant la demande est forte. S’y ajoutent les entreprises proposant des solutions de reconnaissance faciale, de suivi ou d’identification de suspects, d’interception électronique, ainsi que des logiciels réservés aux services de police ou de renseignement et du matériel de protection. L’offre est immense et les cabinets de consultance spécialisés sont légion. Voilà pourquoi les « security salons » sont si nombreux en Israël et pourquoi de plus en plus d’acheteurs étrangers viennent les visiter.
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