C’est l’histoire d’un petit juif d’extrême gauche, complaisant avec l’antisémitisme ambiant qui a eu un déclic. Et de mai 68 qu’il a organisé, il s’est transformé pour devenir un puit de lumière et de savoir.
On ne présente plus Benny Lévy. Mais ceux qui ne le connaissent pas doivent absolument découvrir cet enregistrement (une copie sonore d’une émission télévisée) de ce grand homme de savoir et de Torah.
EXTRAIT:« En 1970, avant les attentats de Munich, nous avons inventé le palestinien. On devait être anti-sioniste mais surtout pas antisémite. Pour notre génération Auschwitz restait le grand interdit. On avait des militants arabes qui se baladaient dans les rues pour dire aux gens de lire le grand journal antisémite. On leur disait « non non, surtout pas… Anti-sioniste ! » et ils corrigeaient. Jusqu’à ce que Munich, pour la première fois, montre qu’il n’y a pas de différence entre les deux (antisémitisme et anti-sionisme. »
Benny Lévy est mort à Jérusalem le 15 octobre 2003. Militant maoïste de premier plan sous le pseudonyme de Pierre Victor, il dirige dans la France de l’immédiat « après-Mai » (début des années 1970) le parti Gauche prolétarienne. Il devient ensuite l’un des représentants de l’école lévinassienne en philosophie, et co-fonde en 2000 l’Institut d’études lévinassiennes, qu’il dirige jusqu’à sa mort en 2003.
Il fut secrétaire de Jean-Paul Sartre de septembre 1973 jusqu’à la mort de celui-ci en 1980. Lors d’un voyage avec Sartre en Israël, Benny Lévy passe sa Bar Mitzvah. Il apprend l’hébreu et s’investit dans des études talmudiques. Il part étudier la Torah à Strasbourg à la Yeshiva des étudiants, auprès du Rav Eliyahou Abitbol. Proche du spécialiste de la Kabbale, Charles Mopsik.
Par Ariel Melles – JSSNews
Le parcours de cet homme de thora ma toujours fascine