Il a 23 ans et souhaite se repentir. Un jeune Français, qui combattait dans les rangs de Daesh en Syrie, veut rentrer en France et revenir sur le sol national. Accompagné de sa famille, il s’est rendu aux autorités turques, a appris BFMTV. Arrêté à la frontière entre la Turquie et la Syrie, il a été placé dans un centre de rétention avec ses quatre épouses et ses sept enfants.
Selon nos informations, ce Français de 23 ans, a rejoint dès 2013 le Front al-Nosra, la branche d’al-Qaïda en Syrie, pour combattre. Par la suite, il a pris les armes après avoir été admis dans les rangs de l’Etat islamique. Au sein de l’organisation terroriste, le jihadiste a rapidement monté dans la hiérarchie. De combattant, il serait passé à logisticien.
« Un gros poisson »
Le jihadiste est soupçonné d’avoir organisé un circuit de financement du terrorisme, mais également d’avoir recruté des femmes, dont l’une de ses épouses. Encore mineure, il avait fait venir la jeune fille en Syrie. Ses différents rôles font de lui un gros poisson pour les services de renseignement. Il figure notamment sur la liste noire des terroristes les plus dangereux de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Depuis quelques mois, il exprime son souhait de revenir en France et de se repentir. Alors en Syrie, le jihadiste a contacté les autorités françaises en leur expliquant qu’il ne supportait plus « ces malades » de l’Etat islamique. Le jeune homme de 23 ans assure aujourd’hui préférer les prisons françaises à l’organisation de Daesh.
Jugé en Turquie
Les autorités turques ont décidé de juger le jihadiste elles-mêmes et refusent donc toute extradition. Pour l’aider dans ses démarches, ce dernier a contacté un avocat en France. Un point pose notamment problème: la situation de ses enfants, dont certains ne sont âgés que de quelques mois, et considérés comme apatride. Nés sur le sol syrien, mais dans un état qui n’est pas reconnu par la France et qui ne dispose pas de système d’état civil, ils n’ont pas d’actes de naissance.
Selon nos informations, les services français vont toutefois négocier avec la Turquie pour tenter de faire venir les sept enfants du jihadiste. Sur le territoire national, ils pourraient bénéficier de mesures de protection, comme le placement en pouponnière ou en famille d’accueil pour les plus grands. Avant une éventuelle prise en charge par les familles de leurs parents.
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