Le président kényan Uhuru Kenyatta et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se sont dits unis mardi dans la lutte contre le terrorisme, promettant une coopération accrue face à ce « défi » alors qu’Israël tente d’affirmer sa présence sur un continent qui l’a longtemps boudé.
« En travaillant ensemble, nous pouvons défaire encore plus vite ce fléau qu’est cette terreur », a affirmé M. Netanyahu lors d’une conférence de presse commune à Nairobi avec le président Kenyatta.
« Israël et le Kenya sont des alliés naturels, car ils font face aux mêmes défis », a-t-il ajouté, rappelant que les deux pays entretiennent des liens étroits depuis l’indépendance du Kenya en 1963.
Lors de la première visite d’un Premier ministre israélien en Afrique subsaharienne depuis des décennies, M. Netanyahu a affirmé, de manière plus générale, que « l’Afrique n’a pas de meilleur ami en dehors de l’Afrique que l’Etat d’Israël quand il s’agit de besoins pratiques sur la sécurité et le développement ».
Le Kenya est la deuxième étape, après l’Ouganda, d’une tournée visant à développer les liens économiques et diplomatiques entre Israël et le continent africain. Le Premier ministre israélien, qui se rendra mercredi au Rwanda et jeudi en Ethiopie, a qualifié cette tournée d’ « historique ».
Si M. Netanyahu voyage avec 80 hommes d’affaires israéliens, la visite du Premier ministre israélien en Afrique revêt avant tout une dimension diplomatique: Israël cherche à s’assurer le soutien des pays africains dans les institutions internationales, où l’Etat hébreu fait l’objet de vives critiques liées à l’occupation des Territoires palestiniens ou à ses activités nucléaires.
Dans les années 1960, de nombreux pays africains avaient pris leurs distances avec Israël en raison des guerres de l’Etat hébreu avec ses voisins entre 1967 et 1973 et des liens unissant Tel-Aviv au régime d’apartheid en Afrique du Sud.
« Il est important qu’Israël établisse une nouvelle relation avec l’Afrique », a de son côté soutenu M. Kenyatta. « Les problèmes plus larges auxquels nous faisons face actuellement sont différents de ceux auxquels nous devions faire face il y a 30 ans ».
Concernant la lutte contre le terrorisme, il a ajouté : « Israël doit faire face à ce défi depuis plus longtemps que nous en tant que pays et en tant que région ».
Lundi, M. Netanyahu avait participé en Ouganda à une cérémonie solennelle commémorant le « raid d’Entebbe », entré dans la légende des forces spéciales israéliennes et lors duquel son frère Yonathan, chef du commando, avait péri.
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