Deux cartes d’identité de la Milice française, supplétive de la Gestapo nazie dans la traque des juifs et des résistants entre 1943 et 1944, sont épinglées au commissariat de Givors.
Ce vendredi 1er juillet le site lyonmag.com dénonce l’affichage de cartes d’identité de la Milice française dans un commissariat de Givors, près de Lyon.
Le site indique que deux cartes d’identité de la Franc-Garde, branche armée de la Milice, ont été épinglées sur deux panneaux de liège, parmi d’autres documents et affichettes, dans les locaux du commissariat de Givors.
Les clichés ont été pris courant avril et le site ne veut pas être plus précis afin de ne pas mettre en danger les auteurs des prises de vues.
Après la publication de cet article, la police a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative, mais selon la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP) du Rhône, des « vérifications immédiatement menées par le chef de service n’ont pas permis de confirmer ces faits ».
Lucien Pourailly, le nouveau Directeur de la DDSP du Rhône, a néanmoins annoncé dans un communiqué « La nécessité de faire la lumière sur cette affaire dans un souci de transparence » et a ordonné l’ouverture d’une enquête administrative sur ces faits.
Certains décorent leurs bureaux avec des photos de familles, des dessins de leurs enfants ou des cartes de vacances envoyées par des collègues.
Au commissariat de Givors, c’est une autre option qui a été choisie.
Dans un bureau au premier étage du commissariat, à deux endroits différents, sont épinglées deux cartes d’identité de la Franc-Garde, la branche armée de la Milice Française, véritable police supplétive de la Gestapo dans la chasse aux juifs, aux résistants et à tout opposant au régime de Vichy.
Que ces deux cartes d’identité soient épinglées sur des panneaux de liège sous un drapeau représentant une tête de maure Corse et un drapeau de pirate au sein d’un commissariat de la République a de quoi révolter.
Au dos de ces deux cartes est inscrit le serment de la Milice française : « Je m’engage sur l’honneur à servir la France au sacrifice même de ma vie. Je jure de consacrer toute mes forces à faire triompher l’idéal révolutionnaire de la Milice française, dont j’accepte librement la discipline ».
Si certains policiers glorifient cette ignoble organisation, symbole des pires heures de l’histoire de notre pays, tout près de Lyon, capitale de la Résistance en zone sud, où Jean Moulin était venu planifier son unification, a été dénoncé et torturé à mort par Klaus Barbie, alors HONTE A EUX.
Pascale Davidovicz
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