La Turquie et Israël devraient annoncer dimanche leur décision de normaliser leurs relations diplomatiques, très tendues depuis l’assaut meurtrier en 2010 par des commandos israéliens d’un navire turc d’aide humanitaire affrété pour Gaza en plein blocus, a annoncé mardi le Hurriyet.
Citant des “sources haut placées” ayant requis l’anonymat, le quotidien indique qu’un responsable du ministère des Affaires étrangères turc et un envoyé spécial du Premier ministre israélien doivent se rencontrer dimanche — sans préciser où — pour annoncer la normalisation totale des relations. Celle-ci marquera la résolution d’une grave crise de six ans entre les deux puissances régionales après des tractations diplomatiques intensives.
Le quotidien israélien Haaretz a indiqué mardi que c’est dans une capitale européenne que les négociateurs turcs et israéliens devaient se retrouver dimanche.
Interrogé par l’AFP, le ministère turc des Affaires étrangères n’a ni confirmé ni démenti une telle rencontre.
Les relations diplomatiques n’avaient pas été rompues mais abaissées avec le retrait des ambassadeurs et le gel de la coopération militaire après l’assaut mené par des commandos israéliens contre le Mavi Marmara, un navire affrété par une association humanitaire turque, dans lequel dix Turcs pro-palestiniens avaient été tués.
Le ferry faisait partie d’une flottille internationale de six bateaux chargée d’aide humanitaire pour tenter de briser le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.
Ankara avait posé trois conditions à une normalisation : des excuses publiques pour l’assaut, des indemnisations financières pour les victimes et la levée du blocus imposé par Israël à Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste politico-militaire palestinien Hamas. Les deux premières ont été partiellement satisfaites.
Aux termes de l’accord de normalisation, Israël autorisera la construction d’un hôpital, d’une nouvelle centrale électrique et d’une usine de production d’eau potable à Gaza, sous un blocus instauré en juin 2006, mais qui avait été allégé après le tollé international provoqué par l’assaut de la flottille.
La Turquie par ailleurs enverra de l’aide à Gaza mais via le port israélien d’Ashdod, et non pas directement, précise le Hurriyet.
L’accord de normalisation entre la Turquie et Israël devrait être formalisé en juillet par les deux pays, et la réconciliation entérinée avant la fin juillet avec l’envoi d’ambassadeurs, ajoute le Hurriyet.
Une normalisation avec Israël interviendrait alors que la Turquie vient d’envoyer des signaux montrant sa volonté de sortir de son isolement sur la scène internationale.
Vendredi, le nouveau Premier ministre Binali Yildirim a ainsi adressé des signes d’apaisement en direction de plusieurs pays voisins de la Turquie, mentionnant notamment Israël, la Russie ou l’Egypte.
Il ne peut pas y avoir d’inimitié permanente entre ces pays qui bordent la Méditerranée (ou) la mer Noire”, a déclaré M. Yildirim dans une interview publiée par le quotidien Hürriyet.
Il est bon de rappeler qu’une autre « flottille pour Gaza »avait été neutralisée, avant son départ, par le gouvernement Papandreou. Il faut rappeler que tous les gouvernements Grecs, de droite ou de gauche, ont soutenu, un effort coûteux de participation active à l’OTAN et de coopération militaire avec Israël pour maintenir la paix menacée par les actions aventuristes du gouvernement Turc.
Aujourd’hui, le gouvernement Israëlien donne un nouvel exemple de recherche constante d’une activité diplomatique fondée sur une collaboration économique. Il ne s’agit pas d’actions naïves ou d’alliances illusoires mais d’actions concrètes de soutien de la paix.
Le mot clef de l’article est bien l’isolement Turc.
La flottille pour Gaza » était une provocation, dirigée par le gouvernement Turc, provocation qui avait pris au piège le gouvernement Israëlien, habitué à l’activisme gauchiste. Cette provocation avait donné une victoire politique au camp anti-Israëlien, quoi qu’en pensent les beaux esprits, et M. Netanyahou, qui peut passer rapidement du rôle de politicien au rôle d’homme d’Etat, avait présenté des excuses, exigées par le gouvernement Turc. Le droit international donne toujours le droit à Israël d’inspecter tout navire pour rechercher les « marchandises de contrebande », suivant la jurisprudence internationale, mais les 9 morts Turcs (10 dans l’article) étaient une erreur.
L’intérêt économique de la Turquie est la meilleure garantie d’une coopération.
Historiquement, si je suis autorisé à tomber dans mes travers, les Jeunes Turcs, fruits, selon les cerveaux britanniques de cercles juifs, avaient commencé, en 1916, une persécution des juifs de Palestine, mouvement stoppé par leurs alliés Allemands et Autrichiens.