C’est donc le dernier livre (paru en janvier, oui, je sais, je date, mais bon, tant de sollicitations…) de Lydia Guirous, éphémère porte-parole des « Républicains », virée pour cause de langue bien pendue. À tel point que Luc Le Vaillant, qui est à peu près le dernier à ne pas penser courbe chez Libé, en arrive à la plaindre.
À tel point aussi que Yann Moix, le sémillant roquet de la Pensée Unique et du Bien réunis, a cru intelligent de l’agresser sauvagement quand elle est passée à On n’est pas couché.
Pour mémoire, Lydia Guirous avait écrit il y a deux ans Allah est grand, la République aussi — et le parallèle entre Allah l’Incomparable et la Gueuse, comme disent les ultra-cathos, lui a amené quelques tombereaux d’insultes et de menaces.
Plutôt que de vous faire l’article, je l’ai interviewée sur les sujets les plus brûlants. Comme quoi on peut être (de culture) musulmane et ne pas dire d’énormités.
JPB. « L’islam radical tue parce que nous sommes heureux », dites-vous au tout début de votre livre : pourriez-vous définir le bonheur d’être Français ?
LD. Le bonheur d’être Français c’est avant tout le bonheur d’être libre. Libre d’aller et venir, libre de s’exprimer, libre de choisir sa vie professionnelle et personnelle. C’est également le bonheur de vivre dans l’égalité, égalité entre les hommes et les femmes bien sûr, mais également égalité devant la loi, égalité devant le savoir et la culture grâce à l’école républicaine. Enfin le bonheur d’être Français, c’est également avoir la certitude de vivre dans une société dans laquelle la fraternité n’est pas qu’un simple mot et dans laquelle la solidarité nationale accompagne chaque citoyen de manière bienveillante comme dans les services publics par exemple. L’hôpital public est l’illustration la plus parfaite de la solidarité à la française, où tout le monde peut-être soigné quelque soit sa condition sociale, ses moyens et ses orientations politiques ou religieuses. Cela semble une évidence, pourtant si l’on se compare à d’autres pays, c’est surtout une chance qu’il faut préserver comme un trésor.
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En réponse à une question elle déclare la chose suivante : « Les attentats n’ont rien avoir avec les Français de confession musulmane, c’est vrai, en revanche qu’ils n’aient rien avoir avec l’Islam, c’est beaucoup plus discutable. »
Ah bon ? rien à voir avec les français de confession musulmane ? pourtant il me semblait que tous (ou presque à vérifier) les terroristes de confession musulmane ayant commis des attentats en France avaient la nationalité française et qu’ils étaient même neuf fois sur dix français d’origine algérienne…