Pour la première fois depuis 1949, un Israélien se retrouve à la tête d’une commission de l’Assemblée générale de l’ONU. Danny Danon a en effet été élu président de la commission chargée des questions juridiques, malgré l’opposition des pays arabes.
L’ambassadeur israélien aux Nations unies, Danny Danon, a été élu lundi 12 juin, à la présidence de la commission de l’Assemblée générale de l’ONU chargée des questions juridiques.
Son élection s’inscrit dans le cadre du renouvellement, en cette période, des présidents des six commissions onusiennes en vue de la 71e session de l’ONU, en septembre.
À quoi servent ces commissions ?
Les Nations unies comptent six commissions numérotées de un à six dans l’ordre suivant : questions de désarmement et de sécurité internationale, économique et financière, questions sociales, humanitaires et culturelles, questions administratives et budgétaires et questions juridiques. Elles ont un rôle consultatif et préparent les projets de résolution soumis à l’Assemblée. Tous les membres des Nations unies y disposent d’un droit de représentation.
La commission chargée des questions juridiques s’occupe d’encadrer par le droit international la lutte contre le terrorisme, le droit des migrants, la justice internationale… etc.
Comment Israël a obtenu ce poste ?
C’est le Groupe des États d’Europe occidentale et autres (GEOA), l’un des plus importants blocs régionaux non officiels votant aux Nations unies, qui a proposé la nomination d’Israël à la présidence du Sixième Comité de l’Assemblée Générale de l’ONU. Le GEOA comprend 28 États membres et deux observateurs : tous les États d’Europe de l’Ouest (24 pays), la Turquie, l’État d’Israël, les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie.
En principe, les présidences des commissions principales de l’Assemblée générale sont attribuées par roulement et sont en général confirmées sans vote. Mais face à la proposition du GEOA de nommer Israël, le Yémen, au nom du groupe arabe, s’y est opposé et a demandé un vote. Danny Danon a obtenu 109 voix sur les 193 pays membres.
Qu’est-ce que cela signifie pour Israël ?
Ce n’est pas la première fois que des diplomates israéliens sont appelés à présider des commissions de l’ONU, mais elles étaient toutes moins prestigieuses. En revanche, c’est la première fois qu’Israël préside l’une des six commissions principales de l’Assemblée générale, depuis son adhésion à l’ONU en 1949.
As #UNGA71‘s elected Chair of the UN’s Legal Committee,I’m Proud to be the 1st to Represent Israel in this Position pic.twitter.com/2JRYHU4nxQ
— Ambassador Danon (@dannydanon) 13 juin 2016
« C’est une victoire historique pour l’État d’Israël. Nous avons brisé le plafond de verre : malgré l’opposition de nombreux pays, dont l’Iran et d’autres qui ont essayé d’empêcher le vote, l’État juif a réussi à être élu pour la première fois à la tête d’un comité à l’ONU », s’est félicité Danny Danon.
Il a annoncé qu’une de ses premières tâches dans son nouveau poste serait de promouvoir la Convention générale sur le terrorisme international. « Israël est un leader mondial dans le droit international et dans la lutte contre le terrorisme. Nous sommes heureux d’avoir l’occasion de partager nos connaissances avec les pays du monde », a-t-il déclaré.
Comment ont réagi les pays arabes ?
Dans leur ensemble, les pays arabes dénoncent cette élection. Le représentant palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a qualifié cette élection de « négative et source de division ». Il a estimé que l’ambassadeur israélien « représente l’occupation et n’est pas qualifié pour présider la sixième commission », et averti que les pays arabes allaient se concerter pour évaluer comment réagir.
« Nous n’acceptons pas qu’un pays qui viole les lois internationales comme Israël puisse statuer sur des questions juridiques à l’ONU », a affirmé à la presse l’ambassadeur yéménite, Khaled Alyemany, qui préside actuellement le groupe arabe à l’ONU.
Il faut saluer le courage politique du gouvernement Israëlien qui, malgré des critiques intérieures, n’a pas abandonné sa place à l’ONU, quand cette organisation, vouée à la paix dans le monde, sert souvent de paravent ou d’éventail à des actions contre Israël;
L’activité diplomatique est toujours indispensable et ce succès d’Israël est un succès de la paix. La déclaration de l’ambassadeur du Yemen est surprenant pour un pays en guerre civile. Inutile de pointer des doigts accusateurs.
Après les nombreux coups de bâton, une carotte pour Israël… merci le machin !
Pour André,
Vous avez généralement raison. Ici, vous avez tort et tort de façon monumentale. Comme observateur extérieur, je regrette vivement l’attitude de repli vertueux de nombreux lecteurs de TJ sur une ligne politique d’échec exprimant une complainte permanente: « tout le monde est contre nous! », message permanent de la chronique de Sarah Cattan.
La politique est un combat perpétuel, vous le savez.
Les sionistes doivent expliquer, de façon ininterrompue, pourquoi leur combat est juste et ne pas se contenter de proclamer que leurs adversaires sont de méchantes gens. Le travail de propagande
n’est pas une activité honteuse, il s’agit d’informer et d’expliquer dans un but inébranlable de convaincre. Sans but politique, tout discours n’est qu’un bavardage mondain.
Quand Monsieur Macron se comporte comme un voyou contre un jeune qui travaille depuis l’âge de 16 ans, on se jette sur le T-shirt « Free Palestine » pour condamner le jeune qui avait tort sur le T-shirt mais raison contre le fringant ministre.La question est simple: comment faire comprendre l’erreur perverse du slogan.
Le slogan inverse habituel: « la Palestine n’a jamais existé » est stérile. Il faut parler du passé, du présent et du futur. C’est un long travail mais un travail indispensable. Un « état palestinien » n’est pas seulement illusoire mais il serait porteur de graves dangers pour l’avenir, l’avenir des arabes et de tous les pays du Proche Orient qui entraîneraient ce jeune état, artificiel, fragile, dans les querelles et les ambitions habituelles des pays arabes.
J’ignore si tous les bavards-hostiles à Israël sont « de gauche et d’extrême gauche ». Il ne s’agit que de bavardages. Le plus grand danger est la matraque permanente du « Droit International » qui frappe Israël sans répit. Cette fausse évidence du DI qui accable le sionisme et permet à la paresse intellectuelle, à la lâcheté politique de décider toujours contre Israël, d’avoir toujours raison contre Israël, puisque « tout le monde le dit », non seulement des individus, plus ou moins antisémites, plus ou moins antisionistes, mais les gouvernements, les politiciens « amis d’Israël » et avides d’un alibi , celui du DI.
Pour cela, l’action du gouvernement Israëlien est une action importante, comme l’action du GEOA. Elle aidera à retirer l’os malsain du Droit International du garde manger et des repas habituels des praticiens de l’ignorance et des abandons.
J’espère que vous accepterez ce beau discours comme un appel, non comme une leçon.
Je comprends le raisonnement d’Olivier Comte, mais l’ONU est devenu un sac de crabes. À voir comme le Yémen réagit ouvertement, sans compter la déclaration du palestinien!
À mon humble avis, Israël devrait tourner le dos à cette institution, la dénoncer comme subjective et en sortir complètement.